Un monstre sélectionné à Montréal: cauchemar pour Arber Xhekaj

Un monstre sélectionné à Montréal: cauchemar pour Arber Xhekaj

Par David Garel le 2025-05-29

Le Canadien de Montréal vient peut-être de changer sa trajectoire. Et le nom qui circule de plus en plus dans les coulisses du Centre Bell, celui qui fait frissonner les recruteurs, les dépisteurs et même les vétérans de la LNH? Kashawn Aitcheson.

Ou comme on l’appelle dans le vestiaire des Colts de Barrie : “Kash”. Parce que ce gars-là, c’est de l’or en barre. Une bombe à retardement sur patins. Et TVA Sports, par la voix de Nicolas Cloutier, vient de lâcher l’information qui secoue toute l’organisation du CH : le Canadien veut Kashawn Aitcheson.

On croyait que le plan était déjà ficelé. Le nom de Carter Bear flottait depuis des semaines comme cible potentielle au 16e rang du Tricolore.

Mais voilà qu’un ouragan nommé Aitcheson vient tout emporter sur son passage. Et ce n’est pas un hasard. Ce défenseur est tout simplement hors norme. Il frappe, il marque, il domine. Il sème la terreur et récolte les applaudissements.

Quand Marty Williamson, DG des Colts de Barrie, parle de son protégé, il a des étoiles dans les yeux :

« C’est une licorne. Un gars rare, unique. »

Une licorne. Le même mot que Nick Bobrov avait utilisé pour décrire Florian Xhekaj il y a deux ans. Sauf qu’Aitcheson n’a rien d’un conte de fées. Sur la glace, c’est un prédator, un chasseur, un intimidateur — mais aussi un virtuose.

Et ce n’est pas un simple analyste de salon qui le dit. Ce sont les mots d’un recruteur de la LNH, cité par Daily Faceoff, qui en a rajouté une couche après l’éclatante performance d’Aitcheson au Connor McDavid Top Prospects Game :

« Les joueurs ont peur de lui. Il frappe tellement fort que personne ne veut aller le confronter. Ils savent qu’ils ne ressortiront pas vivants. »

Le spectacle Aitcheson... des frissons garantis...

Le Top Prospects Game avait trois bagarres… et deux autres sur le bord d’éclater. Tout le monde s’attendait à voir Kash en être. Après tout, le gars a plus de 120 minutes de pénalité cette saison et un total de 18 combats en carrière dans la OHL.

Mais voilà, lorsqu’il a asséné une mise en échec monumentale sur Michael Misa, il s’est retourné, prêt à jeter les gants. Rien. Silence. Personne n’a osé. Tout le monde a reculé.

Et pourtant, Aitcheson, lui, ne recule devant rien :

« J’aime frapper. Et je sais que parfois, je vais devoir répondre de mes gestes. Mais c’est ça, le hockey. »

Voilà pourquoi certaines listes le classent dans le top 10.

« Les adversaires ont tout simplement trop peur de lui. Personne n’ose tenter sa chance parce qu’ils savent qu’ils ne gagneront pas. » affirme un recruteur.

« Si je devais pourchasser la rondelle le long de la rampe et que je le voyais là, je m’enfuirais. Je ne veux pas laisser ma vie sur la glace — et je n’ai aucune chance de m’en sortir vivant contre lui. C’est une menace à tous les niveaux, et les équipes vont l’adorer. » affirme un autre recruteur,

Quand un espoir provoque à ce point la peur, le respect et l’excitation… il ne reste qu’une vérité à admettre : le jour où Kashawn Aitcheson mettra les patins dans la LNH, il va terroriser la ligue.

Montréal va-t-il devoir grimper de quelques rangs pour l’obtenir? Probablement. Mais selon Marty Williamson, ce serait le coup de circuit parfait :

« Je vais être surpris s’il est encore là au 15e rang. Toutes les équipes voudraient l’avoir. »

Selon les informations recueillies par Nicolas Cloutier de TVA Sports, le Canadien a envoyé ses meilleurs dépisteurs à Barrie à plusieurs reprises.

Il est clair qu’Aitcheson est dans la mire directe de l’organisation. Et comment les blâmer? Après avoir été humiliés physiquement contre les Capitals de Washington, où Tom Wilson a fait ce qu’il voulait sur la glace, le CH cherche son propre monstre, mais avec une touche de finesse.

Et c’est là qu’Aitcheson brille : il domine dans sa zone, mais il est également capable de sauter dans l’attaque, de marquer, de distribuer des passes incisives, et de décocher un tir lourd comme un boulet de canon.

Le genre de lancer qui fait reculer les gardiens dans leur filet et qui fait grimacer les défenseurs adverses quand ils doivent bloquer. Plusieurs dépisteurs le disent : Aitcheson ne tire pas assez souvent, mais chaque fois qu’il le fait, c’est une menace sérieuse.

Un recruteur est cinglant à propos de son lancer: « il a une arme de destruction massive en guise de tir, et il ne fait qu’effleurer son potentiel offensif ».

C’est ce qui rend son profil aussi intrigant : ce n’est pas juste un défenseur physique ou un bagarreur intimidant. Il peut te casser les os avec un coup d’épaule… ou la lucarne avec un tir en pleine vitesse. Son tir est tellement puissant que tu ne vas même pas te rendre compte qu'il est rentré dans le filet:

Formé par des spécialistes comme Paul Matheson (coach de patinage reconnu) et Tim Turk (spécialiste du lancer qui a entraîné Kirby Dach), Aitcheson a transformé son jeu. Il est passé de « projet » à monstre complet. Et son rôle clé dans la conquête de l’or au Championnat mondial U18 avec le Canada n’a fait que confirmer sa stature.

Les comparaisons fusent : Jacob Trouba 2.0?

Plusieurs le comparent au défenseur des Ducks, mais en version plus moderne. Plus rapide. Plus intelligent. Et plus dangereux en zone offensive. Son gabarit? 6 pieds 1, mais construit comme un bulldozer. Il ne fait pas juste intimider. Il détruit. Et pourtant, il pense. Il anticipe. Il observe.

« Je pense pouvoir affronter la première ligne de n’importe quelle équipe et faire le boulot », dit-il.

Et quand il parle de ses modèles, il ne cite pas n’importe qui : Charlie McAvoy, Mikhail Sergachev, Miro Heiskanen. Des références de deux-way hockey à la fois physiques et cérébrales.

Pendant que Kash voit sa cote monter en flèche, Arber Xhekaj, lui, est en train de descendre la pente. Selon Denis Gauthier, ancien défenseur de la LNH et maintenant analyste à RDS, le verdict est sans appel : Xhekaj ne fait plus partie des plans du Canadien.

« Si le Canadien a besoin d’un morceau pour compléter une grosse transaction cet été, c’est Xhekaj qui va partir. Pas Reinbacher. Pas Mailloux. »

Et c’est là que l’ironie est cruelle : Florian Xhekaj monte, Arber descend. Pendant que le grand frère fait ses valises, Kashawn Aitcheson pourrait débarquer à Montréal et reprendre exactement le rôle qu’occupait Arber. Mais en version évoluée. Plus rapide. Plus habile. Plus complet.

Un vrai défenseur de la LNH. Pas un 7e défenseur.

Avec Kash en vue, Carter Bear relégué au second plan, et Arber Xhekaj en instance d’exil, le Canadien est à un carrefour.

Le rêve Aitcheson est bien réel. Et il ne s’agit pas d’un simple défenseur de complément. Il s’agit peut-être du futur visage défensif du Canadien. Et si Kent Hughes réussit à le sélectionner, il ajoutera une véritable dynamite à sa brigade défensive.

Et ce serait peut-être aussi un symbole plus grand encore : celui d’un CH qui arrête de subir, qui attaque, qui frappe le premier. Ce serait le signal qu’une nouvelle ère commence. Une ère où Montréal dicte le ton, au lieu de le suivre.

Parce que Kash ne suit personne. Il fait danser les autres. Et le Centre Bell est prêt à vibrer.