Une vraie bagarre est en train de se dérouler sur le terrain des négociations.

D'un côté, Paul Corbeil, l'agent féroce de Samuel Montembeault qui veut sécuriser l'avenir financier de son client qui, à 27 ans, n'a pas encore amassé assez d'argent pour vivre une retraite dorée une fois qu'il sera retiré du hockey. Le contrat de 1 M$ par année sur deux ans qu'il a signé avec le Canadien de Montréal était sa première entente garantie avec un salaire de la LNH. Il est normal que Corbeil veut maximiser la valeur de son client pour le futur.

De l'autre côté, nous avons Kent Hughes, lui-même un ancien agent, qui veut avoir le meilleur pacte pour l'organisation face à un gardien qui a joué à peine 100 matchs dans la LNH. Les arguments de Hughes sont "béton": en carrière, Montembeault montre une moyenne de buts alloués de 3,45 et un pourcentage d'efficacité de 896. Il est clair que ces chiffres sont à l'avantage du DG du CH.

Mais Paul Corbeil a lui aussi des arguments de grande force. Il est clair que que les statistiques de Montembeault ont été affectées par le fait de jouer pour une équipe en reconstruction. Il a même joué avec une main fracturée à sa première année avec le CH pour aider l'équipe qui n'avait aucune autre solution. Corbeil pourrait aussi ajouter que la rotation à trois gardiens fait très mal à Montembeault dans tous les sens du terme.

Cela lui fait mal sur les matchs jouées, sur le fait qu'il est difficile de trouver un certain rythme, ce qui complique sa tâche en terme de performance. Malgré ce contexte, Montembeault est très solide. Paul Corbeil veut faire valoir le point que les statistiques de Montembeault sont "tronquées" par les circonstances. Il veut surtout avoir l'assurance que si Montembeault signe à Montréal, il aura une vraie chance de devenir numéro un.

L'agent semble attendre que quelque chose se passe avec Jake Allen ou Cayden Primeau. Il est clair qu'il veut une transaction qui laisse la place à son client pour respirer. Il est évident qu'une transaction impliquant Primeau ou Allen va accélérer le processus des négociations.

Kent Hughes, de son côté, doit faire valoir que Montembeault n'a pas encore prouvé qu'il était un gardien numéro un dans la LNH. Le problème est que plusieurs équipes sur le marché des agents libres vont traiter Montembeault comme un numéro un. Hughes devra trouver le bon compromis pour l'organisation.

De notre côté, nous pensons qu'un salaire annuel de 3 M$ serait la meilleure option. Mais il semble que le clan Montembeault veut davantage.

Dossier à suivre...

Votre Voix