Luc Poirier, homme d’affaires redoutable et passionné de sport, est devenu l’ennemi juré de Valérie Plante, même sans se présenter à la mairie de Montréal.
Sa décision de ne pas se présenter aux élections pour la mairie de Montréal à l'automne 2025 a déçu tout le Québec, mais cela n’a fait qu’amplifier son influence.
À travers ses critiques sans pitié, Poirier continue de hanter l’administration de Plante, la traitant publiquement de menteuse et dénonçant son projet pharaonique de rénovation du Stade olympique.
Avec son franc-parler et son expertise financière, Poirier expose sans relâche les lacunes et les mensonges de la mairesse, alimentant une popularité toujours croissante parmi les citoyens frustrés.
Son segmen sur les ondes du 98,5 FM hier était explosif.
Vendredi soir, lors de l’émission Les Amateurs de sports, Luc Poirier s’est retrouvé face à Mario Langlois, Stéphane Waite et Pierre Gervais.
Le segment, intitulé Ça sent la coupe, est rapidement devenu une tribune où Poirier a pu démolir la gestion de Valérie Plante tout en revenant sur ses ambitions avortées de ramener une équipe de la LNH à Québec.
Sa présence imposante et ses critiques tranchantes ont confirmé qu’il est l’une des voix les plus influentes et redoutées du débat public montréalais.
L’un des moments marquants de l’entretien fut la discussion sur le projet de rénovation du Stade olympique, un dossier où Valérie Plante s’est engagée à aller de l’avant avec un budget annoncé d’environ 870 millions de dollars.
Poirier n’a pas hésité à critiquer ouvertement le plan, affirmant que le montant final dépassera largement les estimations initiales, dépassant de loin un milliard de dollars. Avec un mélange d’ironie et de provocation, Poirier a lancé :
« Pourquoi ne pas tout simplement démolir ça? Donnez-moi 400 millions $, et je vous le démolis. »
Quelques instants plus tôt, il avait même proposé la démolition pour 200 millions $, soulignant par cette contradiction volontaire le manque de transparence et l’absurdité des coûts avancés par le gouvernement et l’administration Plante.
Pour Poirier, la réfection du Stade olympique est une entreprise vouée à l’échec, et il ne mâche pas ses mots pour le faire savoir :
« Deux milliards pour démolir un stade, c’est n’importe quoi. »
Oui, Valérie Plante est bel et bien piégée dans le duel invisible avec Poirier
Bien qu’il ait renoncé à la politique active, Luc Poirier n’a jamais vraiment quitté le ring, et Valérie Plante le sait mieux que quiconque.
Ses critiques constantes, tant sur la gestion des infrastructures que sur les projets phares de la ville, brisent la crédibilité de la mairesse à chaque sortie médiatique.
Poirier est devenu une figure centrale du mécontentement populaire, un porte-voix des frustrations des Montréalais exaspérés par les cônes orange, les dépassements de coûts et les décisions absurdes de l’administration.
Plante, coincée entre son désir de marquer son mandat avec des projets ambitieux et l’ombre toujours présente de Poirier, voit ses erreurs exposées en direct sur les ondes du 98,5 FM.
Chaque nouvelle intervention de Poirier alimente le malaise croissant autour de sa gestion et érode la confiance du public.
Si Luc Poirier jouit aujourd’hui d’une popularité sans précédent, ce n’est pas seulement pour ses critiques cinglantes de Valérie Plante.
Sa tentative audacieuse de racheter les Coyotes de l’Arizona pour les relocaliser à Québec lui a valu l’admiration de toute une province.
Lors de l’entretien sur le 98,5 FM, Poirier est revenu en détail sur cette aventure avortée :
« Un contact m’a dit : 'Je te verrais bien acheter les Coyotes. Ils sont en déficit.' Ils perdaient entre 28 et 32 millions annuellement. J’ai trouvé une banque qui m’a soutenu et un milliardaire québécois qui a embarqué avec moi. »
Même si la transaction a échoué en raison du refus de la LNH de déménager l’équipe, le courage et la vision de Poirier ont marqué les esprits.
À l’époque, il avait discuté directement avec Bill Daly, le bras droit de Gary Bettman, et avait étudié de près les états financiers des Coyotes.
«J'ai eu tous les détails, les trois dernières années des états financiers. Donc, j'ai parlé avec les propriétaires. J'ai eu les informations. Ils attendaient une offre ou quelque chose de ma part." (crédit: 98,5 FM)
"On travaille avec Bill Dailly, le bras droit de Gary Bettman, mais moi, mon but pour acheter les Coyotes, c'était un déplacement à Québec d'abord et avant tout. Sinon, c'était les déplacer dans le sud de la Californie, donc dans un coin de San Diego."
Le prix d’achat, fixé à 380 millions $ US, aurait été une aubaine par rapport à la vente récente de l’équipe pour 1,2 milliard de dollars US pour qu'ils déménagent en Utah.
Mais la LNH ne voulait rien savoir de Québec.
«Mais, grosso modo, la Ligue nationale, à ce moment-là, ça fait à peu près huit ans, neuf ans de ça, n'était pas du tout intéressée de déménager."
"Je peux les comprendre. Ils m'ont dit que c'est le huitième plus gros marché au niveau du PIB d'Amérique. Montréal est très, très, très, très loin au niveau de la richesse. La Ligue nationale a toujours cru au marché de l'Arizona."
On connaît la suite.
Ce qui rend Luc Poirier si redoutable, c’est qu’il opère sans contrainte. Il n’a pas besoin d’un mandat politique pour influencer le débat public.
Sa capacité à attaquer Valérie Plante sur plusieurs fronts – économiques, sportifs et sociaux – en fait un adversaire unique et omniprésent.
Valérie Plante, déjà accablée par les critiques sur les cônes orange, le fiasco du Grand Prix, la désastre de la Coupe des Présidents et la gestion catastrophique des infrastructures, voit désormais chaque mot de Poirier résonner comme une nouvelle claque publique.
Ses attaques sont directes, précises et surtout populaires :
« Si Montréal était une entreprise privée, elle aurait déjà fait faillite, » aime-t-il répéter avec sarcasme.
Luc Poirier n’a peut-être pas endossé le rôle de candidat à la mairie, mais il reste l’adversaire le plus redoutable de Valérie Plante.
Avec son franc-parler, son expérience d’entrepreneur et son absence totale de filtre, Poirier expose sans relâche les failles de l’administration municipale.
À chaque nouvelle déclaration, Poirier rappelle qu’il est l’homme qui aurait pu faire la différence. Il incarne une alternative que les Montréalais regrettent de ne pas avoir eue, un entrepreneur audacieux qui n’hésite pas à dénoncer l’absurde et à proposer des solutions concrètes.
Sa popularité repose non seulement sur son amour pour le sport et les voitures de luxe, mais aussi sur sa capacité à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Alors que Valérie Plante peine à trouver son souffle face à l’intensité de ses critiques, Luc Poirier continue de hanter ses nuits, rappelant à chaque instant qu’il est toujours là, observant, prêt à frapper fort au moment opportun.
Et pour beaucoup, Poirier restera toujours le meilleur ami du Québec, celui qui a osé rêver de ramener les Nordiques, démolir le Stade olympique et remettre Montréal sur le droit chemin.
Plante, quant à elle, restera dans l’histoire comme la pire mairesse de tous les temps...et celle qui n’aura jamais su échapper à l’ombre imposante de Luc Poirier.
Même si François Legault soit à l’origine de l’annonce du remplacement du toit du Stade olympique pour 870 millions de dollars, le projet n’aurait jamais vu le jour sans l’appui déterminant de Valérie Plante.
La mairesse, qui s’est réjouie publiquement de cette décision, joue un rôle bien plus central que ce qu’elle laisse entendre. Sans son accord et son enthousiasme affiché, le projet aurait difficilement franchi les étapes nécessaires.
« C’est un investissement absolument important et nécessaire. Enfin ! On vient de trouver une solution à un problème dont on parle depuis longtemps. Plus on attend et plus ça coûte cher. » a-t-elle affirmé toute excitée.
En s’appropriant la rhétorique des coûts croissants et de la nécessité de « sécuriser » le bâtiment, Plante a justifié l’énorme dépense comme un passage obligé.
Son discours, teinté d’une volonté de transformer le Stade olympique en moteur économique, montre clairement que la mairesse adhère pleinement au projet, au point d'en être une ambassadrice.
Le gouvernement Legault ne se serait probablement pas lancé dans une initiative aussi controversée sans une validation politique forte de la part de la mairesse de Montréal.
En approuvant publiquement le remplacement du toit et en soulignant l’importance du projet pour l’est de Montréal, Plante a scellé le sort du Stade olympique.
Les projets municipaux et provinciaux d’une telle ampleur exigent une collaboration étroite entre les administrations.
Et le consentement de la mairesse est essentiel pour justifier une dépense de cette envergure. Plante a d’ailleurs été parfaitement alignée avec la Chambre de commerce de l’Est de Montréal qui s’est empressée de souligner les retombées économiques du projet.
Pour Poirier, le projet est l’exemple parfait d’une mauvaise gestion publique, où l’on préfère rénover un bâtiment passé date plutôt que de le remplacer par quelque chose de moderne et rentable.
Il accuse également Valérie Plante d’avoir poussé un projet coûteux, malgré la réalité budgétaire déjà précaire de la ville.
En soutenant avec autant de vigueur ce projet controversé, Plante cherche aussi à se positionner comme une visionnaire capable de revitaliser l’est de Montréal.
Elle présente le Stade olympique comme « un symbole, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, » insistant sur l’importance de ce projet pour l’image et le développement économique de la ville.
Pourtant, pour Luc Poirier et une grande partie de la population, cette initiative relève plus de l’ego politique que de l’intérêt public.
Derrière son appui au projet, Plante voit une opportunité de marquer son mandat par un legs durable, mais les critiques de Poirier nours ramènent sur terre: cette dépense faramineuse va rapidement se transformer en fardeau financier pour la ville et ses citoyens.
Luc Poirier ne s'arrêtera pas. Il va continuer de dénoncer l’incohérence et l’aveuglement de Plante.
Avec sa popularité grandissante et sa capacité à exposer les failles de l’administration, Poirier n'a pas fini de hanter les nuits de Valérie Plante.