Zach Fucale à Montréal : le cauchemar de Jakub Dobes

Zach Fucale à Montréal : le cauchemar de Jakub Dobes

Par André Soueidan le 2024-12-13

Zachary Fucale. Ce nom, autrefois plein de promesses pour les partisans du Canadien de Montréal, refait surface en 2025, mais dans un contexte pour le moins inattendu.

Fucale, repêché 36e au total par le Tricolore lors du repêchage de 2013, avait connu des débuts prometteurs avec les Mooseheads de Halifax, menés par Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin.

Pourtant, son ascension s’est avérée plus sinueuse qu’anticipée, le gardien québécois peinant à s’imposer dans la Ligue nationale.

Aujourd’hui, à 29 ans, Fucale domine… mais sur un autre continent.

En KHL, il s’est transformé en un véritable mur devant le filet du Traktor Tcheliabinsk.

Après avoir affiché des statistiques impressionnantes au cours des deux dernières saisons, il est maintenant considéré comme le meilleur gardien de la ligue.

Avec une moyenne de buts alloués de 2,07 et un pourcentage d’arrêts de .924 cette saison, Fucale fait tourner les têtes.

Et selon Kevin Weekes, l’intérêt à son sujet est bien réel, plusieurs équipes de la LNH scrutant attentivement son parcours en vue de la saison 2025-2026.

Un tel retour en Amérique du Nord soulève inévitablement une question : le Canadien pourrait-il considérer Zachary Fucale comme une option?

Avec un Samuel Montembeault en pleine ascension et un Cayden Primeau qui peine à convaincre, un vétéran comme Fucale pourrait représenter une solution temporaire et fiable.

Bien sûr, cela pose un dilemme. La filière de l’organisation, incarnée par des jeunes comme Jakub Dobes, se verrait chamboulée par l’arrivée d’un vétéran de 29 ans cherchant à s’imposer rapidement.

Dobes, qui s’aligne actuellement avec le Rocket de Laval, peine lui aussi à afficher la constance nécessaire pour aspirer à un rôle dans la LNH.

Si Fucale devait débarquer à Montréal, il occuperait probablement une chaise que Dobes espérait un jour revendiquer.

Ce serait un coup dur pour le jeune gardien, mais dans un monde aussi compétitif que celui de la LNH, rien n’est jamais acquis.

Fucale, lui, semble prêt à relever un défi de taille.

Après avoir changé d’agent pour s’associer avec Dan Milstein, il est clair qu’il souhaite maximiser ses chances de faire un retour remarqué dans la Ligue nationale.

Et le moment ne pourrait pas être mieux choisi. À 29 ans, il est encore jeune pour un gardien et pourrait offrir quelques solides saisons dans un rôle de soutien ou même de tandem.

Pour le Canadien, l’arrivée de Fucale pourrait représenter un retour symbolique.

Imaginez la scène : un joueur que l’organisation avait repêché et vu partir sans avoir pleinement exploité son potentiel revient, après des années à parfaire son jeu, pour contribuer à un projet de reconstruction en pleine maturation.

Certes, ce serait une histoire captivante, mais l’impact réel sur la dynamique de l’équipe reste à évaluer.

Dans les faits, le Canadien dispose d’une situation favorable en termes de plafond salarial et pourrait envisager ce genre de mouvement sans trop d’inconvénients financiers.

Mais faut-il prioriser un vétéran comme Fucale, ou miser sur le développement interne?

Cette question repose autant sur les performances des gardiens actuels que sur la vision à long terme de l’organisation.

Si Fucale peut offrir une stabilité à court terme tout en aidant les jeunes gardiens de l'organisation comme Fowler et Dobes à se développer sans pression excessive, ce pari pourrait valoir la peine.

Quoi qu’il en soit, l’intérêt suscité par Zachary Fucale démontre une chose : même après des hauts et des bas, il est possible de se réinventer et de rester pertinent.

Si le Canadien devait explorer cette avenue, ce serait une décision qui ne manquerait pas de faire couler beaucoup d’encre.

Et pour Jakub Dobes, ce serait un rappel brutal que la compétition pour une place dans la LNH ne s’arrête jamais.

Une chose est certaine : à 29 ans, Zachary Fucale n’a pas dit son dernier mot.

Que ce soit à Montréal ou ailleurs, il est prêt à saisir sa chance.

Et si son nom revenait un jour à être scandé au Centre Bell, ce serait une belle revanche pour celui qui avait été étiqueté comme une promesse non tenue, mais qui, à force de travail et de résilience, aurait prouvé à tous qu’il méritait sa place.

À suivre...