- Wow...

- Zdeno Chara 2.0 à Montréal?

- Il est clair que Montréal fait partie des équipes qui ont épié le GÉANT....

- Selon TVA Sports...

- Jack Sparkes est un monstre comme vous en avez rarement vu. Les mesures prises à la séance d’évaluation des espoirs (Combine) à Buffalo ont confirmé sa taille de 6 pieds 8 pouces... et un quart. À seulement 18 ans, imaginez. Il se tient presque à la hauteur de Zdeno Chara, le plus grand patineur à avoir foulé les glaces de la LNH.

Mais Sparkes patine mieux que Chara, qui a toujours su pallier sa mobilité restreinte avec une grande compréhension du jeu et un positionnement impeccable. On pourrait même dire que Sparkes est agile comme un chat, ce qui n’a aucun sens considérant sa stature. 

«Il y a plus d’un recruteur qui s’est exclamé devant moi : "Il a le gabarit de Chara, mais il patine mieux que lui!"», raconte le directeur général et entraîneur-chef des Buzzers, Rich Ricci.

Mais détrompez-vous : dans la sphère publique, il n’y a aucun enthousiasme autour de Sparkes. Vous ne le retrouverez dans aucune liste, à l’exception de celle de la Centrale de recrutement de la LNH, qui le place au 127e rang de son classement nord-américain. 

Il faut vraiment avoir fait ses devoirs pour comprendre l’attrait et le potentiel de Sparkes, compte tenu de ses statistiques modestes dans une ligue inférieure à la OHL. Parce que les équipes de la LNH, elles, sont curieuses. 

«Nous avons eu 25 matchs à domicile en saison régulière. Dans 15 de ces matchs, au moins 20 recruteurs de la LNH étaient sur place. J’ai parlé à une vingtaine d’équipes et je sais ce qu’elles disent à son sujet», affirme Ricci, qui est convaincu que son joueur sera repêché au mois de juillet, probablement autour du cinquième ou sixième tour. 

«Ça me ramène au bon vieux temps avec les publicités du géant vert, s'enthousiasme au téléphone le directeur de la Centrale de recrutement de la LNH, Dan Marr. C’est le plus gros joueur que j’ai vu depuis un bout de temps. C’est le cas classique de l’adage : les plus gros joueurs prennent plus de temps [à se développer].»

Sparkes en est à un stade extrêmement embryonnaire de son développement. Il n’y pas un brin d’exagération dans cette affirmation. Cela fait seulement trois ans que cet ex-attaquant a été muté à la défense. Il apprend encore les rudiments de sa position et les contrecoups de la pandémie ont ralenti le processus. 

Cette saison, il a tout juste commencé à mettre des points au tableau. Il a fait écarquiller les yeux en début d’année en récoltant huit points à ses 15 premiers matchs, dont quatre buts. 

«Il s’est vraiment distingué lors de la première moitié de la saison, explique Ricci, son entraîneur-chef et directeur général. Il a commencé à produire par rapport aux autres années et ressembler à un défenseur avec du potentiel.»

La Centrale a classé Sparkes 71e sur sa liste nord-américaine à la mi-saison. Ricci jure qu’à ce moment-ci, son joueur était dans la conversation pour être repêché au deuxième ou au troisième tour. 

«Puis il s’est blessé au dos durant un match, mentionne l’homme de hockey. On a été paralysés pendant un mois à cause de la pandémie et c'est par la suite qu'il s’est blessé. Quand il a obtenu le feu vert pour revenir, il n’avait pas été sur la glace pendant près de deux mois. Il était constamment en mode rattrapage en termes de conditionnement physique. Sa deuxième moitié de saison lui a donné plus de fil à retordre, mais il a repris ses aises en séries éliminatoires.»

Lors de ses visionnements, le TVASports.ca a observé un joueur qui se déplaçait avec une aisance qui trahissait son gabarit et qui faisait un travail de démolition ahurissant le long des rampes. Mais aussi un défenseur parfois dépassé par les événements, maladroit avec la rondelle, dont la prise de décision était douteuse.

«Je te dirais en fait qu’il a de bonnes mains, il peut bien manipuler la rondelle, précise Ricci. Mais puisqu’il était déboussolé en deuxième moitié, je l’ai remarqué, ses décisions n’étaient pas les meilleures, il s’est débarrassé de beaucoup de rondelles. Il se remettait encore de sa blessure. Il faisait sa presence et les 20 premières secondes étaient bonnes, mais ensuite ça tournait au vinaigre puisque son corps le laissait tomber.» 

«Je dois améliorer mes prises de décision et mes lectures de jeu, reconnaît Jack Sparkes. Je suis un étudiant du jeu. Je regarde beaucoup de hockey [pour y remédier].»

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