Échange de Josh Anderson: la bourde de Kent Hughes

Échange de Josh Anderson: la bourde de Kent Hughes

Par Marc-André Dubois le 2025-01-07

Le journaliste réputé Frank Seravalli a été cinglant dans son dernier texte pour Daily Faceoff, revenant sur ce qu’il qualifie de « grave erreur » de Kent Hughes.

En 2022, alors que Josh Anderson était au sommet de sa valeur, le directeur général du Canadien de Montréal n’a pas profité des nombreuses offres alléchantes que plusieurs équipes aspiraient faisaient pour obtenir l’ailier robuste avant les séries éliminatoires.

Aujourd’hui, avec un rendement décevant et un contrat lourd, Hughes pourrait cependant avoir une seconde chance de corriger cette erreur.

À 30 ans, Josh Anderson continue de susciter de l’intérêt dans la LNH. Malgré une production modeste de six buts et 15 points en 40 matchs cette saison, il demeure un joueur attrayant grâce à sa vitesse, sa puissance physique et son efficacité en désavantage numérique, un rôle dans lequel il s’est réinventé.

Bien qu’il ne soit plus l’attaquant offensif espéré, il reste une présence utile sur la glace et dans le vestiaire.

Cependant, son contrat de 5,5 millions $ par année jusqu’en 2026 représente un défi pour les équipes intéressées.

Une retenue salariale pourrait être nécessaire pour faciliter une transaction, mais cela impliquerait des choix stratégiques complexes pour Kent Hughes, puisque le Canadien utilise déjà deux de ses trois espaces de rétention salariale pour Jake Allen et Jeff Petry, ces derniers étant toutefois libérés le 1er juillet prochain.

Selon Frank Seravalli, plusieurs équipes restent intriguées par Anderson, notamment pour son potentiel en séries éliminatoires.

Avec son style de jeu robuste et sa capacité à s’imposer physiquement, il pourrait être un atout précieux pour une équipe aspirante.

Le défi pour Kent Hughes sera de déterminer si l’offre qu’il recevra sera suffisamment alléchante pour justifier de se départir d’un joueur qui, malgré ses limites, contribue au succès actuel de l’équipe.

Avec la date limite des transactions fixée au 7 mars, le Canadien se retrouve dans une position délicate. Après un début de saison où l’équipe surpasse les attentes et reste dans le portrait des séries, la perspective de voir des joueurs importants comme Anderson ou Jake Evans quitter pourrait briser le moral du vestiaire.

Comme le souligne Seravalli, échanger des joueurs alors que l’équipe est dans le top-8 ou à proximité pourrait être perçu comme un message contradictoire.

Pourtant, des joueurs comme Evans, David Savard ou Joel Armia, tous en fin de contrat ou presque, pourraient représenter une belle monnaie d’échange pour des équipes en quête de profondeur.

Hughes devra peser le pour et le contre : renforcer l’avenir de l’équipe ou capitaliser sur le momentum actuel.

La question autour d’Anderson demeure complexe. D’un côté, son contrat représente une charge importante pour une équipe en reconstruction.

De l’autre, sa présence physique et son expérience en font un atout utile, notamment si le Canadien se qualifie pour les séries.

Comme le mentionne Seravalli, Anderson pourrait être un « cauchemar » pour les adversaires en séries, mais encore faut-il que le Canadien s’y rende.

Kent Hughes a encore l’opportunité de tirer profit d’Anderson, malgré son erreur de 2022. Il devra cependant naviguer avec soin dans un marché où les équipes cherchent avant tout à maximiser chaque transaction.

La pression est grande, car chaque décision, qu’il s’agisse de retenir ou d’échanger un joueur clé, aura des répercussions importantes sur l’avenir de l’équipe et sur sa dynamique actuelle alors que le CH tente de se qualifier pour les séries.

L’avenir d’Anderson à Montréal pourrait bien se jouer dans les semaines à venir, et cette fois, Hughes ne peut pas se permettre de rater le train.

Josh Anderson pourrait également trouver sa place dans une transaction plus vaste impliquant un joueur au gros salaire, comme Elias Pettersson.

Son contrat de 5,5 millions de dollars par année jusqu’en 2026, bien qu'imposant, pourrait être utilisé pour équilibrer les finances dans un échange majeur. 

Ce n’est pas pour rien que son nom circule abondamment sur les réseaux sociaux à Vancouver.

Les Canucks, en quête de renforts physiques et d’éléments capables de briller en séries, pourraient voir en Anderson une opportunité d’ajouter une dimension robuste à leur attaque.

Malgré son rendement offensif en baisse, son style de jeu correspond à ce que recherchent plusieurs équipes aspirantes : un joueur rapide, puissant et prêt à s’imposer dans les moments cruciaux.

Dans un éventuel échange pour Elias Pettersson, Anderson pourrait devenir une pièce supplémentaire (« throw-in salary ») permettant aux Canucks d’absorber une partie du contrat colossal de 11,6 millions de dollars du centre suédois.

Ce rôle d’ajout dans une transaction expliquerait pourquoi son nom revient avec insistance dans les rumeurs.

Pour acquérir Elias Pettersson, le Canadien devra offrir un retour énorme. Kirby Dach, dont la valeur monte en flèche grâce à ses récentes performances, deviendrait la pièce centrale de l’échange. Il offrirait aux Canucks un jeune centre capable de remplacer Pettersson à moyen terme.

À cela s’ajouterait le 13e choix au total dans le repêchage 2025, un atout précieux pour Vancouver, et Logan Mailloux, malgré ses doutes actuels, en raison de leur besoin criant d’un défenseur droitier.

Josh Anderson, en tant que salaire additionnel, viendrait compléter l’échange en apportant une contribution physique immédiate à Vancouver.

Pour les Canucks, cet ensemble offrirait un mélange de jeunesse, de potentiel immédiat et d’expérience physique, répondant à plusieurs de leurs besoins.

Mais ce ne sera pas assez. Il est clair que Vancouver voudra que Juraj Slafkovsky soit dans le "deal" et ça, Kent Hughes ne l'acceptera jamais.

Kent Hughes, malgré le côté "mission impossible" que pose une transaction d’une telle envergure, n’a pas dit son dernier mot dans le dossier Elias Pettersson.

L’inclusion de Josh Anderson comme pièce salariale pourrait faciliter un accord, surtout si Vancouver voit en lui un atout en vue des séries éliminatoires.

Avec un retour incluant Dach, Mailloux et le 13e choix, Hughes n'arrivera pas à convaincre les Canucks de laisser partir leur joueur vedette.

Il aurait fallu offrir Nick Suzuki...ou Juraj Slafkovsky...

En attendant, Kent Hughes doit trouver un moyen de se débarrasser de Josh Anderson, même dans une transaction mineure. 

Dire qu'il avait la chance de l'échanger pour la lune...