Cole Caufield demeure encore un talentueux et prometteur attaquant des Canadiens de Montréal pour la majorité des gens.
Il fait face à des critiques sévères de la part d’un recruteur de la LNH, même s'il n'est plus un espoir à proprement dit.
Le recruteur ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de l’évaluer : pour que Caufield soit un joueur efficace et rentable, il doit impérativement marquer entre 35 et 40 buts par saison.
Voici les propos cinglants du recruteur :
"Tout dépendra de sa capacité à marquer davantage qu’il ne coûte des buts à son équipe. Steven Stamkos inscrit assez de buts pour qu’on oublie le reste." (crédit: TVA Sports)
"Cole Caufield, s’il demeure un marqueur de 20 buts, ça ne sera vraiment pas assez pour combler ce qu’il n’est pas en mesure de donner. Ces gars-là doivent en marquer 35-40 ou plus et dominer le jeu de puissance pour valoir la peine."
Malgré ses 28 buts et ses 65 points la saison dernière, le recruteur a de gros doutes. À ses yeux, ce n’est tout simplement pas suffisant.
Selon lui, pour justifier sa place dans l’équipe et son rôle clé, Caufield doit absolument atteindre cette barre des 35 buts.
Les attentes sont élevées : premier trio, première unité d’avantage numérique, le chouchou de l’entraîneur Martin St-Louis, tout est en place pour qu’il performe. À lui de lever la tête la saison prochaine.
Cependant, le message est clair et sans équivoque : si Caufield ne parvient pas à marquer 35 buts, il ne sert à rien. Cette pression constante pourrait être déstabilisante pour certains, mais pour Caufield, c’est une nouvelle motivation pour prouver qu’il peut non seulement atteindre, mais dépasser ces attentes.
Le jeune joueur est à un tournant de sa carrière, et tous les regards sont tournés vers lui pour voir s’il saura répondre à cette exigence sans pitié du monde de la LNH.
35 buts...c'est le minimum..
Cependant, une question persiste : Martin St-Louis, en cherchant à faire de Caufield un joueur plus complet, n’a-t-il pas dénaturé le talent brut de son protégé ?
Depuis son arrivée, St-Louis a insisté sur l’importance de la défense et du jeu en zone neutre, des aspects cruciaux dans le hockey moderne.
Pourtant, cette approche suscite des interrogations. Caufield a été sélectionné pour marquer des buts, pas pour devenir un joueur two-way.
On peut comprendre la mentalité de St-Louis. En tant qu’ancien joueur lui-même, il sait qu’un bon attaquant doit aussi savoir défendre et participer à tous les aspects du jeu.
Faire de Caufield un joueur plus complet pourrait théoriquement augmenter sa valeur et son utilité pour l’équipe. Mais à quel prix ?
Caufield est un pur buteur, un sniper naturel payé pour marquer des buts. C’est cette capacité exceptionnelle qui a poussé les Canadiens à le sélectionner en première ronde, 15e au total.
En lui demandant de se concentrer davantage sur son jeu sans la rondelle et sa défensive, n’y a-t-il pas un risque de gâcher ce talent offensif ?
Cette transition vers un jeu plus défensif pourrait-elle expliquer pourquoi Caufield n’a pas encore atteint la barre des 35 buts tant attendue ?
Il est possible que cette stratégie soit contre-productive. Caufield, avec ses qualités uniques, devrait peut-être se concentrer principalement sur son atout majeur : marquer des buts.
Les attentes sont claires et spécifiques, et c’est sur ses capacités de buteur que repose son véritable potentiel. Alors que certains joueurs s’épanouissent en devenant polyvalents, d’autres, comme Caufield peuvent se perdre si on tente de les dénaturer.
L’équilibre est délicat. Caufield doit-il s’en tenir à ce qu’il fait de mieux, au risque de ne pas répondre aux attentes défensives de son entraîneur, ou doit-il continuer à tenter de devenir ce joueur complet, quitte à sacrifier une partie de son instinct de buteur ? C’est une question qui fait peur, non seulement pour sa carrière, mais aussi pour l’avenir des Canadiens de Montréal.
Seule la prochaine saison nous dira si Martin St-Louis a trouvé la bonne formule pour maximiser le potentiel de Caufield sans dénaturer son identité de marqueur.
C'est aussi au coach de savoir lever la tête.