André Desmarais propriétaire du Canadien de Montréal

André Desmarais propriétaire du Canadien de Montréal

Par Marc-André Dubois le 2023-08-31
hockey30

- SCOOP de Renaud Lavoie!!!!

- André Desmarais serait le prochain propriétaire minoritaire du Canadien de Montréal.

- Il rachèterait les parts de Michael Andlauer..

- Selon Lavoie, qui a réservé son SCOOP pour BPM Sports et non TVA Sports, les chances sont immenses pour que Desmarais entre dans la grande famille du Canadien de Montréal.

- Ce serait un véritable CAUCHEMAR pour Quebecor et son PDG Pierre-Karl Péladeau.

- Comme le décrivait si bien la regrettée Denis Bombardier, les Desmarais et les Péladeau sont en G-U-E-R-R-E depuis la nuit des temps.

- Quebecor a toujours rêvé de devenir propriétaire d'une équipe de la LNH...

- Au final...

- Les Desmarais va encore COUPER L'HERBE sous le pied des Péladeau...

Dans l’histoire moderne du Québec, deux familles dirigées par des patriarches, bâtisseurs d’empire, Paul Desmarais et Pierre Péladeau, inscrivent leurs marques et départagent les Québécois. (Denis Bombardier, Journal de Montréal, 15 octobre 2014)

Le premier, franco-ontarien, choisit le Canada et le second, incarne le nationalisme traditionnel canadien-français. Paul Desmarais devient un des financiers les plus riches du Canada et conquiert ensuite le monde.

Pierre Péladeau bâtit son empire avant tout au Québec. Les deux fortunes ne se comparent guère. Les Desmarais sont richissimes et les grands de la planète sont leurs amis.

Pierre Péladeau accumule une fortune respectable tout en demeurant un populiste bruyant, préférant le monde ordinaire aux stars internationales.

Paul Desmarais construit à Sagard un domaine digne des rois et Pierre Péladeau choisit une résidence confortable et sans vrai luxe dans les Laurentides. Paul Desmarais s’offre le journal La Presse et Pierre Péladeau crée Le Journal de Montréal profitant d’une dure et longue grève à La Presse.

Paul Desmarais mène une vie sobre, discrète et stable et Pierre Péladeau vit une vie personnelle orageuse, excessive à caractère tragique lorsque sa première femme, la mère de Pierre Karl, se suicide.

Choisir son camp Les Québécois en général ont choisi leur camp entre les Desmarais fédéralistes et les Péladeau incarnés désormais par PKP, le souverainiste.

Entre les Desmarais d’aujourd’hui, Paul junior et André, et l’héritier en titre de l’empire Québecor, Pierre Karl, le courant n’est jamais passé. L’entrée fracassante de PKP en politique et ses interventions récentes si problématiques placent les deux camps face à face.

Pour les péquistes, les attaques actuelles contre leur candidat sont inspirées par les inconditionnels des Desmarais, ces princes discrets qui contrôleraient à distance les partis politiques, le PLQ avant tout.

Pour les fédéralistes et admirateurs des Desmarais de la seconde génération, l’héritier Péladeau serait à la limite le fossoyeur des institutions démocratiques et du Canada. Caricature?

Certes. Sauf que la situation met en lumière un phénomène plus profond et préoccupant. On a le sentiment que trop de défenseurs des principes sont incapables de résister à la partisanerie.

Ainsi, nombre de péquistes veulent ignorer que leur candidat sauveur s’est placé, par gaucherie selon toute vraisemblance, dans une position de conflit d’intérêts qu’ils n’ont de cesse de dénoncer si elle est celle de leurs adversaires politiques. Cultures différentes En matière de principe,

il n’y a pas deux poids, deux mesures. Mais on observe aussi que les pro-Desmarais, fédéralistes convaincus, tendent à minimiser le rôle politique qu’exerce depuis toujours l’empire Power Corporation sur la vie politique au Canada et ailleurs dans le monde grâce à un réseau aussi haut de gamme que puissant.

On a envie de dire qu’on est devant David et Goliath. Enfin, croire que les journalistes de Gesca sont affranchis de toute pression alors que ceux de Québecor vivent dans la crainte de leur employeur et pratiquent l’autocensure est injuste et méprisant.

À vrai dire, Québecor possède une culture d’entreprise marquée par le paternalisme de Pierre Péladeau. Les Desmarais, eux, observent leur entreprise avec une distance toute princière. Or les courtisans et les libres d’esprit se retrouvent des deux côtés. En ce sens, les donneurs de leçons de tous bords devraient se garder une petite gêne.