Arber Xhekaj a joué avec la peur au ventre

Arber Xhekaj a joué avec la peur au ventre

Par David Garel le 2023-12-07

Les journalistes qui étaient présents à la Place Bell hier soir ont été choqués de voir le rendement d'Arber Xhekaj sur la glace.

Après 68 matchs dans la LNH, Arber Xhekaj jouait son premier match dans la Ligue américaine de hockey. On s'attendait à ce qu'il sorte des blocs de départ avec le couteau entre les dents.

Au final, il ne ressemblait en rien au joueur qui est devenu le chouchou des partisans du Canadien de Montréal.

Le journaliste Arpon Basu (The Athletic) pensait que Xhekaj allait être une vraie bête sur la glace. Voici ses propos.

Il était approprié que ce premier match avec le Rocket de Laval se soit déroulé contre les Sénateurs de Belleville, car bon nombre des joueurs des Sénateurs sur la glace étaient également présents lors d'un match des recrues à l'automne 2021 au cours duquel Xhekaj avait fait des ravages. Il était une terreur, percutant tout ce qui bougeait, se battant au moindre prétexte.

Or, Xhekaj a non seulement refusé de se battre, mais ça ne lui tentait clairement pas d'être présent pour ce match.

Tout le monde se souvient que Xhekaj a causé une déchirure du ligament croisé antérieur (ACL) à Angus Crookshank, et un an plus tard, Xhekaj a blessé Viktor Lodin à Buffalo encore lors du tournoi des recrues.

Crookshank jouait hier, tout comme ses coéquipiers qui n'avaient qu'une envie, se venger de Xhekaj. On aurait pensé que cela allait motiver le défenseur à frapper tout ce qui bouge. Au lieu de ça, il s'est écroulé.

On aurait dit qu'il avait la peur au ventre. Il a perdu toute son identité. À vouloir jouer trop défensif, il ne s'est pas imposé physiquement et ne voulait pas prendre de risque offensif.

Voici les propos d'Arpon Basu à ce sujet.

Chaque opportunité offensive qu'il avait était abordée avec hésitation, comme s'il pénétrait en territoire interdit. Après avoir été le quart arrière de la deuxième unité en avantage numérique des Canadiens pendant le premier mois de la saison, Xhekaj n'a eu aucune occasion en avantage numérique jusqu'à la toute fin du match, lorsque Laval tentait une remontée miraculeuse après un déficit de 5-0. Mais surtout, à chaque opportunité qu'avait Xhekaj de s'imposer physiquement, il reculait. Il hésitait.

Quiconque a vu Xhekaj accepter chaque invitation au combat des adversaires les plus coriaces de la LNH, et même en initier plusieurs, comme il l'a fait avec Ryan Reaves lors de la soirée d'ouverture, ne le reconnaîtrait pas lorsqu'il refuse une invitation de l'homme fort Bokondji Imama.

Et encore une fois, vers la fin d'un match catastrophique pour le Rocket, personne n'a reconnu la réaction de Xhekaj lors de cette bagarre après que le joueur le plus prometteur de l'équipe, Joshua Roy, ait reçu un double-échec dans le dos.

Qui est cet homme? Ce n'est pas Arber Xhekaj. C'est un homme qui s'est perdu en chemin. Qui a perdu son identité.

Au final. Georges Laraque a raison. Martin St-Louis l'a dénaturé...