Bob Hartley à Montréal: le cauchemar de Martin St-Louis en Floride

Bob Hartley à Montréal: le cauchemar de Martin St-Louis en Floride

Par David Garel le 2024-11-15

Bob Hartley n’a jamais été du genre à se cacher, et ne pas dire la vérité. 

Sa récente déclaration sur l’état du Canadien de Montréal en est une preuve éclatante. Lors d’un segment télévisé sur les ondes de RDS, l’ancien entraîneur champion de la Coupe Stanley a lancé une flèche directe à Martin St-Louis et son équipe :

« On peut débrancher le malaxeur… on sera pas dans le mix! »

"Il n’y a pas assez dans le bol. Pour avoir un mix, il faut peut-être différents ingrédients. Il n’y a pas assez d’ingrédients. »

Ce n’est pas la première fois que le nom de Bob Hartley est lié à celui du Canadien. Selon des rumeurs persistantes, Hartley aurait récemment proposé ses services à Martin St-Louis dans un rôle de conseiller spécial.

Cette offre aurait été poliment mais fermement rejetée par l’entraîneur-chef du Canadien.

L’ancien entraîneur champion de la Coupe Stanley avec l’Avalanche du Colorado, reconnu pour sa discipline et sa structure, a bel et bien été snobé par Martin St-Louis, protecteur obsessif de son autorité.

Ce refus est devenu le symbole des problèmes structurels et des lacunes dans la gestion de l’équipe..ou plutôt dans la gestion de ce Country Club.

Ce refus a aussi clairement attisé les critiques sans pitié de Hartley, qui semble désormais décidé à pointer du doigt St-Louis.

"Ça ne fait pas sérieux qu'on veut être dans le mix. Qu'on nous dise qu'on veut replacer Dach parce qu'on compte sur Da kpour les années futures, parfait, je suis acheteur."

"Mais par contre, pendant qu'on nous dit ça pour Dach, pourquoi Hutson n'est pas sur le premier avantage numérique ? 

"Parce que Matheson, lorsque le Canadien va être vraiment compétitif, Mike Matheson ne sera plus avec le Canadien".

Hartley parle à St-Louis comme s'il était son professeur. Pas pour rien qu'il voulait devenir son conseiller.

Hartley, qui réside confortablement en Floride, aurait souhaité jouer un rôle similaire à celui de Vincent Lecavalier, déjà conseiller spécial auprès de Kent Hughes.

Ce poste, souvent qualifié de « country club », permet à Lecavalier de rester en Floride et de jongler entre ses obligations professionnelles et ses activités personnelles, comme suivre ses enfants dans leurs sports respectifs.

L’exemple de Vincent Lecavalier, conseiller spécial et ami proche de St-Louis, laisse les fans et les analystes en train de se gratter la tête.

Alors que Lecavalier jongle entre les tournois de golf de ses filles et les entraînements de hockey de son fils en Floride, ses contributions réelles au Canadien restent floues. 

La description de ses tâches? Analyser des joueurs sporadiquement, souvent à distance, et une liste infinie de "toute autre tâche connexe."

Cette gestion à distance, où l’implication semble symbolique, amplifie l’idée d’un « Country Club » au sein du CH, où les postes sont accordés en fonction des connexions plutôt que des besoins réels.

L’idée d’un tel arrangement pour Hartley crée un mélange de curiosité et d’indignation.

Beaucoup se demandent si ce rôle à distance, souvent perçu comme symbolique, aurait un réel impact sur l’équipe ou si cela renforcerait l’image d’un Canadien de Montréal où les amis se donnent des emplois en une simple poignée de main, au nom de l'amitié.

Alors que Lecavalier occupe un poste à distance sans réelle pression, Hartley, qui aurait pu offrir une expertise en direct, a été écarté par St-Louis.

Il refuse toujours d’élargir son personnel d’entraîneurs avec des figures expérimentées. La peur de perdre son autorité semble primer sur le bien de l’équipe. Au point de refuser Hartley, même comme conseiller.

St- Louis reste attaché à sa vision. Il choisit de rester seul maître à bord, au risque de laisser le navire dériver.

Dans ce contexte, le profil de Bob Hartley prend tout son sens. En tant qu’entraîneur, Hartley a toujours prôné la rigueur, la discipline et une éthique de travail inébranlable, des éléments qui manquent cruellement à l’actuel Canadien.

Contrairement à St-Louis, il n’aurait pas hésité à apporter des changements tactiques et à responsabiliser les joueurs.

Son expérience de la Coupe Stanley, sa capacité à motiver ses équipes et sa structure défensive bien rodée auraient pu offrir un souffle nouveau à une équipe en difficulté.

Mais encore une fois, l’égo de St-Louis semble avoir eu priorité sur les besoins de l’équipe.

Si Hartley n’a pas été intégré dans le personnel d’entraîneurs, cela s’explique en partie par la protection dont jouit encore St-Louis auprès de Geoff Molson et des partisans.

Reste que l’idée d’accueillir Hartley dans un rôle confortable en Floride aurait encore une fois renforcé l’image du Country Club.

Si Hartley avait été engagé, cela aurait accentué la perception que le CH est devenu un refuge pour les figures bien connectées, profitant de postes lucratifs sans réel engagement quotidien.

Cette critique, déjà présente dans le cas de Lecavalier, trouve un nouvel écho avec Hartley. Même si ce dernier n’a pas obtenu le poste convoité, ses flèches à l’encontre de St-Louis montrent qu’il aurait été difficile pour les deux hommes de collaborer, tant leurs approches semblent incompatibles.

Au final, Hartley, connu pour son franc-parler, n’a pas seulement jeté Martin St-Louis sous l'autobus, mais il a également mis en lumière les tensions et les défis persistants au sein du Canadien.

Alors que St-Louis tente de redresser la barre dans un contexte difficile, les critiques comme celles de Hartley ne feront qu’alimenter les doutes sur sa gestion et ses choix stratégiques.

Quant à Hartley, son rêve de rejoindre l’organisation du CH en mode détente sous le soleil de la Floride devra peut-être attendre, à moins que Geoff Molson ne décide une fois de plus de céder à la tentation d’un poste "gras dur" pour les grandes figures du hockey.

Bienvenue au Country Club du Canadien de Montréal. Le royaume des faux emplois sous le soleil.