Bob Hartley ne pardonnera jamais à Kent Hughes

Bob Hartley ne pardonnera jamais à Kent Hughes

Par David Garel le 2025-03-10

L’ancien entraîneur Bob Hartley a été sans pitié.

Cinglant, tranchant, sans détour, il a livré une critique sans pitié à l’endroit du directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, au lendemain de son immobilisme flagrant à la date limite des transactions.

@bpmsportsradio « T’es en train de jouer ta saison.  On a 21 joueurs et le 21e, c’est le bon vieux Pezz… » Pour Bob Hartley, la présence de Michael Pezzetta est la preuve que Kent Hughes aurait dû bouger à la date limite pour aller chercher un joueur de profondeur! #hockey #lnh #gohabsgo #pezzetta #habs #canadiensdemontreal #canadiens ♬ son original - BPMSPORTSRADIO

L’inaction de Kent Hughes à la date limite des transactions continue de faire jaser, et parmi les critiques les plus sévères, Bob Hartley s’est distingué par une attaque cinglante et frontale. Pour lui, le fait que le Canadien n’ait ni vendu ni acheté est une honte totale.

« On n’a pas joué Pezzetta d’octobre à janvier, pratiquement. Laine est malade, on voit que Beck n’est pas prêt, pas capable de remplir le mandat du deuxième centre. Et qu’on n’a pas comblé le trou du deuxième centre, il n’y a pas de problème.

Par contre, tu aurais pu acheter pour un 3e, un 4e, un 5e choix, un meilleur joueur que le bon vieux Pezzetta. Tu joues ta saison, on a 21 joueurs et notre 28e, c’est le bon vieux Pezzetta. »

Le message de **Bob Hartley est clair : Hughes a non seulement laissé son équipe avec un trou béant au poste de deuxième centre, mais il a aussi négligé d’apporter de la profondeur, se contentant de faire confiance à des joueurs marginaux comme Michael Pezzetta.

 C’est un non-sens total, surtout pour une équipe qui tente de se qualifier pour les séries.

Mais au-delà de cette critique purement hockey, Bob Hartley avait une petite “crotte sur le cœur” contre Kent Hughes, et cela transparaît dans son analyse. Selon plusieurs sources, Hartley avait proposé ses services comme conseiller spécial à Martin St-Louis, mais Hughes n’a jamais donné suite à son offre.

C’est clair qu'il en veut à Kent Hughes. Il a passé ses messages, mais Hughes ne lui a jamais fait signe. Je ne demandais même pas d’être adjoint, je voulais juste être impliqué comme conseiller. »

Hartley aurait voulu offrir son expertise, fort de son expérience de la LNH et de la KHL, mais Hughes n’a jamais répondu à son appel. Est-ce que cette frustration a influencé son jugement? Difficile de le nier.

Pour lui, le manque de structure du Canadien est évident, et il croit qu’avec une meilleure gestion et un encadrement plus solide, l’équipe aurait pu éviter cette situation.

Il ne comprend toujours pas pourquoi Hughes n’a pas bougé pour combler le poste de deuxième centre alors que Casey Mittelstadt et Dylan Cozens étaient disponibles pour une fraction du prix attendu.

Bob Hartley n’est pas le seul à se poser des questions sur la gestion de Kent Hughes. Son immobilisme, son refus d’améliorer l’équipe et son entêtement à conserver des joueurs marginaux comme Pezzetta, Armia et Dvorak sont incompréhensibles.

L’impression générale? Hughes a figé. Il a été influencé par Martin St-Louis et son vestiaire, il a laissé l’émotion prendre le dessus, et il a perdu toute la froideur calculatrice qui le caractérisait jusque-là.

« À ce niveau-là, dans la LNH, si tu laisses les émotions guider tes décisions, tu es mort. Hughes vient de montrer qu’il pouvait être influencé, qu’il pouvait être affaibli. Et ça, c’est un problème. »

Le Canadien de Montréal se retrouve donc coincé avec les mêmes faiblesses qu’avant la date limite des transactions, avec une équipe qui n’a ni progressé, ni reculé, mais qui reste dans une impasse.

Une chose est certaine : Bob Hartley ne pardonnera jamais à Kent Hughes cette gestion désastreuse.

Alors que la plupart des équipes en lutte pour une place en séries ont bougé, Hughes a choisi de rester les bras croisés, laissant passer d’énormes opportunités et confirmant ainsi son échec.

« Michael Pezzetta est supposé faire partie de votre équipe pour une course aux séries? Vous êtes sérieux? » a lâché Hartley, choqué par le manque d’ambition du CH.

La conclusion est brutale: Kent Hughes avait tout en main pour améliorer son équipe, et il a tout simplement figé. Casey Mittelstadt a été échangé pour des miettes à Boston, et pourtant, le Canadien n’a rien fait. 

Brad Marchand n’a coûté qu’un choix conditionnel de 2e ronde, et encore là, Hughes n’a pas bougé. (Marchand a par contre avoué qu'il ne serait jamais allé à Montréal).

Il a refusé d’échanger Joel Armia pour un choix de 2e ronde tout en tentant, de façon totalement illogique, d’aller chercher Mikko Rantanen, un joueur qui aurait coûté une fortune et qui, de toute façon, n’aurait jamais signé à Montréal.

Bob Hartley ne comprend pas non plus le raisonnement du DG. Hughes justifie son inaction en disant qu’il voulait « récompenser son vestiaire »… mais en quoi garder des joueurs de soutien comme David Savard, Christian Dvorak et Joel Armia est une récompense? Hartley est catégorique :

« Ça ne fait aucun sens! Ton job comme DG, c’est de rendre ton équipe meilleure. Pas de la laisser se débrouiller avec Michael Pezzetta en guise de profondeur! »

Non seulement Hughes n’a pas vendu, mais il n’a pas acheté non plus. En fait, il n’a rien fait. Montréal se retrouve donc dans un "no man’s land", sans vraie amélioration, sans renfort, sans certitude quant à l’avenir.

Selon Hartley, ce n’est pas la première fois qu’un DG hésite à bouger, mais la gestion de cette date limite des transactions fait perdre énormément de crédibilité à Kent Hughes.

Comment peux-tu dire que tu cherches un deuxième centre, et au final, tu regardes Casey Mittelstadt partir pour pratiquement rien?

C’est cette incohérence qui choque. Hughes avait deux choix :

1. Être vendeur et récupérer un maximum d’actifs pour Savard, Armia, Dvorak, et même peut-être Monahan.

2. Être acheteur et solidifier l’équipe avec un vrai centre capable de jouer un rôle important.

Il a choisi une troisième option : ne rien faire.

Le verdict de Hartley est sans appel : Kent Hughes a échoué. Il a échoué à être audacieux, il a échoué à maximiser la valeur de ses joueurs, il a échoué à renforcer son équipe, et il a échoué à saisir les opportunités qui s’offraient à lui.

Le Canadien entre maintenant dans une fin de saison remplie d’incertitudes, avec des trous évidents dans sa formation et une immense pression sur Martin St-Louis.

Parce que si l’équipe s’écroule, on saura exactement qui blâmer.

Et si la patience avait été une qualité pour Kent Hughes, cette fois, elle risque de lui coûter cher.