À un moment donné, il faudra qu'un journaliste se lève.
Et aie le courage de demander à Brendan Gallagher s'il pense avoir le niveau pour continuer de jouer dans la LNH.
En ce moment, Gallagher est protégé comme jamais.
On le cache pratiquement aux journalistes. Et quand il se présente, tout le monde lui pose des questions "gentilles". Au point que Gallagher s'est senti assez à l'aise au tournoi de golf d'affirmer qu'il sentait qu'il pouvait marquer encore 30 buts dans cette ligue.
Tout le monde sait que Gallagher sera racheté l'été prochain. C'est maintenant un secret de polichinelle. Le regretté Yvon Pedneault avait affirmé qu'il serait racheté cet été.
C'était ambitieux comme prédiction. Mais le fait qu'il sera racheté l'été prochain est maintenant devenue une évidence. Le malaise est rendu trop grand dans la chambre, mais aussi chez les médias.
Les journalistes aiment Gallagher s'amour. Pour sa classe, son courage, sa gentillesse. Un bon gars dans tous les sens du terme. Tellement un bon gars qu'on ne veut pas le brusquer avec des questions évidentes.
Il faut affronter Gallagher sur le fait qu'il n'est plus capable de suivre la parade sur la glace. Il faut lui poser les vraies questions, comme dans tout vrai sport d'importance aux États-Unis.
Lorsque Derek Jeter était sur la pente descendante à New York, vous pensez que les journalistes couvrant les activités des Yankees l'ont épargné? À chaque jour, les médias le confrontaient sur la retraite qui approchait, sur le fait qu'il avait de la difficulté à ne pas se faire retirer sur trois prises, et ce, même si Jeter est une légende vivante à New York.
Le problème des journalistes montréalais est qu'ils sont trop gentils. Et au final, le journalisme sportif du Québec s'en ressent.
On s'ennuie de Réjean Tremblay dans le vestiaire du CH qui posait les VRAIES QUESTIONS.
Il est temps de confronter Brendan Gallagher sur la réalité qu'il vit. C'est sa dernière année à Montréal. Sûrement sa dernière année dans la LNH au grand complet....et même peut-être dans le hockey professionnel en général.
On ne le voit pas sur une grande glace européenne. Il n'est pas capable de survivre au niveau cardio-respiratoire sur une petite glace. Imaginez sur une grande.