Cauchemar pour Alex Newhook: Martin St-Louis critique son intelligence

Cauchemar pour Alex Newhook: Martin St-Louis critique son intelligence

Par David Garel le 2024-10-31

Les déclarations de Martin St-Louis concernant Alex Newhook ont de quoi faire grimacer.

Devant les journalistes, l'entraîneur du Canadien n'a pas hésité à pointer du doigt certaines faiblesses dans le jeu de son jeune attaquant, lui reprochant de manquer de vision et de rythme offensif en zone offensive.

Les mots de St-Louis, cinglants, ont révélé sans détour un manque de confiance envers le « Hockey IQ » de Newhook, un aspect fondamental dans la LNH pour tout joueur souhaitant s’établir sur le top 6.

St-Louis a affirmé que Newhook, malgré de bons moments défensivement et en transition, a tendance à « mourir avec la rondelle » dans la zone offensive, incapable de bouger le disque au bon moment pour créer de meilleures occasions de jeu.

« Tu dois apprendre à te débarrasser de la rondelle au bon moment pour créer de l’espace », a-t-il insisté.

"À l'intérieur de la zone, tu sais, il y a trop de jeux qui meurent avec lui. Pour moi, c 'est juste avoir plus de rythme offensif, ,avec et sans la rondelle, et comprendre que tu vas rencontrer un adversaire, tu vas avoir un bâton dans ton chemin, mais est-ce que tu peux bouger la rondelle pour qu'on te la redonne ailleurs?"

"Souvent, il doit relâcher la rondelle il y a quelques minutes déjà."

Ce commentaire n’a pas besoin d’interprétation : pour St-Louis, Newhook manque de ce flair offensif et de ce sens du jeu qui permettent à un joueur de s’imposer en LNH.

En soulignant l’incapacité de Newhook à maintenir un « rythme offensif » et à prendre les décisions qui font avancer le jeu dans la zone adverse, St-Louis envoie un message clair : son jeune attaquant doit ajuster rapidement sa compréhension du jeu s’il veut être à la hauteur des attentes placées en lui.

Ce n’est pas le genre de déclaration qu’un coach fait sans arrière-pensée; il est évident que Newhook est prié d’accélérer son développement tactique et mental pour éviter de se retrouver dans les catégorie des indésirables.

Ces propos cinglants de St-Louis montrent la dure réalité à laquelle Newhook est confronté : talent ou pas, le manque de vision en zone offensive ne passera pas, surtout pas dans le système de Martin St-Louis.

Et dans une équipe où chaque erreur est scrutée à la loupe, surtout en ce moment, Newhook n’aura d’autre choix que de prouver qu'il est plus qu'un plombier.

Rien n'est moins sûr.

Dans le fond, St-Louis critique son DG par la bande.

Kent Hughes traverse un moment de doute à Montréal. Son pari sur Alex Newhook s’avère être une erreur coûteuse.

L’acquisition de l’attaquant du Colorado pour un choix de première et de deuxième ronde (31e et 37e au total) soulève de plus en plus de questions, d’autant que Newhook peine à répondre aux attentes.

Si Hughes espérait que Newhook se développe en attaquant de premier plan, il doit aujourd’hui se confronter à une réalité décevante. Sur le papier, l’échange pouvait sembler intelligent, mais avec le recul, c’est tout l’inverse qui se dessine.

À ce stade, aucun club ne serait prêt à offrir pour Newhook ce que Hughes a lui-même déboursé. 

Hughes est peut-être tombé dans le piège de sa propre confiance. Peut-être que le fait que Newhook ait été un ancien client, ou que son profil semblait correspondre à une certaine vision, a poussé le directeur général à surestimer l’impact de l’attaquant dans le top 6 montréalais.

Comparé à un « Josh Anderson en format réduit » tellement il est peu intelligent, Newhook affiche une vitesse impressionnante mais manque de cette intelligence de jeu qui caractérise les attaquants d’élite.

La vitesse d’exécution mentale, la clé pour un joueur offensif, ne semble pas suivre chez lui.

Hughes se retrouve donc dans une situation embarrassante, rappelant les bévues passées de Marc Bergevin. Ce dernier avait échangé deux choix de deuxième ronde pour Andrew Shaw, un plombier dont l’ardeur au jeu ne suffisait pas à combler les besoins du Canadien.

À ce jour, les choix sacrifiés pour Shaw, qui auraient pu permettre de sélectionner Alex DeBrincat ou Samuel Girard, laissent un goût amer. Hughes.

Les partisans se demandaient s’il ne reproduisait pas certaines erreurs de son prédécesseur en tentant d’accélérer la reconstruction.

L’accumulation de transactions discutables, comme celle de Justin Barron contre Artturi Lehkonen, fragilise encore davantage la position de Hughes.

De même, la sélection de David Reinbacher en 2023, au détriment du talent prometteur Matvei Michkov, laisse les fans perplexes et renforce l’impression de décisions mal avisées.

Ainsi, Hughes, que l’on croyait à l’abri des erreurs de ses prédécesseurs, doit aujourd’hui répondre de choix qui, en l’espace de deux ans, affectent sa crédibilité.

L’avenir montrera s’il saura apprendre de ces bévues, mais pour l’heure, une question se pose : Hughes est-il vraiment le gestionnaire visionnaire que Montréal espérait ?

Si on se fie aux propos de St-Louis, la réponse est non.