Pierre-Yves McSween revient sur les ondes, mais pas n’importe où.
Alors que Québecor et QUB Radio lui offraient un « pont d’or » pour relancer leurs cotes d’écoute en déclin, McSween a choisi de snober cette proposition, préférant se joindre à l’équipe de Tout un matin sur ICI Première, la deuxième radio la plus écoutée au Québec, juste derrière le 98,5 FM.
Ce choix stratégique démontre, une fois de plus, l’importance que McSween accorde aux chiffres et aux conditions de succès : plutôt que de risquer son image sur une station aux cotes d’écoute dignes de la radio communautaire, il a préféré l’assurance d’une équipe solide et d’une audience bien établie.
Après son départ du 98,5 FM, McSween était libre de se joindre à la station de son choix, un peu comme un agent libre dans le monde du sport.
Mais au lieu de se lancer dans une aventure risquée avec QUB Radio, dont les faibles performances inquiètent autant l'équipe du 99,5 FM que les dirigeants de Québecor, McSween a opté pour un environnement où les conditions sont optimales pour performer.
Rejoindre ICI Première, avec sa large base d’auditeurs et ses émissions phares, offre à McSween la visibilité et la stabilité qu’il recherche pour continuer à vulgariser la finance au grand public de manière divertissante.
Patrick Lagacé et Philippe Cantin avaient espéré que McSween aillent à Qub Radio pour qu'il soit oublié, mais ce dernier a clairement compris que QUB Radio, déjà au fond du trou, n’était pas l’endroit où il pourrait maximiser son impact.
Le chroniqueur, connu pour son franc-parler et sa maîtrise des finances, a préféré éviter un terrain instable. Sa décision envoie un message clair : il veut s’associer à des gagnants, pas à une équipe qui peine à se faire une place dans un marché dominé par le 98,5 FM et Radio-Canada.
À compter du 2 décembre, McSween présentera donc une chronique quotidienne sur l’économie à Tout un matin avec Patrick Masbourian et interviendra chaque lundi dans des émissions populaires à Montréal et à Québec.
Avec des rendez-vous bien établis auprès de l’audience d’ICI Première, McSween confirme son positionnement parmi les grandes voix de la radio québécoise.
Ce choix stratégique laisse Québecor et QUB Radio face à leurs propres défis, incapables d’attirer une figure aussi influente que McSween malgré des offres généreuses.
Cette décision marque un coup dur pour QUB, qui avait tout misé sur lui pour tenter de redresser ses chiffres d’audience.
Au contraire, McSween rejoint la station publique, bien conscient qu’un tel environnement lui permettra de se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : vulgariser et informer.
Derrière McSween, on est nombreux à appuyer ce choix de cœur et de tête. La décision est claire, les perspectives sont prometteuses, et les regrets sont laissés à ses anciens employeurs.
Pierre-Yves McSween, l’une des figures les plus marquantes de la chronique économique au Québec, prépare une revanche qui risque de hanter longtemps Cogeco Média et le 98,5 FM.
McSween s’apprête à transformer son congédiement en triomphe. En juillet dernier, le 98,5 FM a choisi de mettre fin à son contrat avec fracas, abandonnant le chroniqueur économique le plus populaire de la station derrière Paul Arcand.
Cette décision, orchestrée par Patrick Lagacé et son adjoint Philippe Cantin, a fait l’effet d’une bombe. Tout comme l’échange entre Jonathan Drouin et Sergachev est perçu aujourd’hui comme l’une des pires erreurs de Marc Bergevin, le renvoi de McSween deviendra, avec le temps, un faux pas majeur dans l’histoire du 98,5 FM.
Le choix de Michèle Boisvert pour remplacer McSween n’a pas été bien accueilli par les auditeurs fidèles, qui voient en elle une présence beige, inodore et incolore, incapable d’incarner l’audace et le franc-parler qui faisaient le succès de McSween. À long terme, l’absence de McSween au 98,5 FM résonnera comme une erreur stratégique majeure.
Pour McSween, cette décision brutale est une trahison personnelle et professionnelle. Après avoir travaillé de longues années pour bâtir une relation de confiance avec ses auditeurs, il a dû faire face à une fin de contrat précipitée.
« J’ai gâché mes vacances d’été à négocier une fin de contrat », a-t-il confié avec amertume, soulignant le côté déstabilisant de cette rupture.
Ce départ inattendu l’a plongé dans un tourbillon d’incompréhension : comment peut-on se séparer de celui qui attirait une audience fidèle, assurant la stabilité de la station?
Des promesses lui avaient été faites en mai, seulement pour être reniées un mois plus tard, renforçant son sentiment de trahison.
Le congédiement de McSween repose en grande partie sur une décision controversée de Patrick Lagacé et Philippe Cantin, une décision qui pourrait marquer leur carrière tout autant que celle du chroniqueur.
Lagacé, tentant de défendre ce choix impopulaire, a évoqué une « réorientation » de la station et un besoin de renouveler la programmation. « Il y a eu de gros changements… Mais de là à laisser entendre qu’il y a des règlements de compte, ça, on le nie complètement », a-t-il déclaré dans une tentative d’apaiser les critiques.
Pourtant, cette défense peine à convaincre. Philippe Cantin, dont l’intégrité et le talent ont longtemps été reconnus dans le milieu du journalisme, se retrouve à jouer un rôle secondaire, soutenant une décision dont les répercussions semblent plus négatives jour après jour.
Ce choix, de plus en plus difficile à justifier, pourrait bien entacher la réputation de Cantin, autrefois inébranlable.
Déterminé à tourner la page, Pierre-Yves McSween a rapidement pris les devants, exploitant cette rupture comme une opportunité de renouveau.
Il reviendra avec une volonté de prouver à Cogeco qu’ils ont commis une erreur impardonnable. En signant avec ICI Première et son émission populaire Tout un matin, McSween s’assure non seulement un retour en force, mais aussi une plateforme qui va lui permettre de continuer à influencer et éduquer le public québécois.
Alors que McSween fait ses débuts chez ICI Première, son ombre continuera de planer sur Cogeco Média et le 98,5 FM.
Les auditeurs nostalgiques, fidèles à sa chronique économique, suivront avec attention ce transfert. Michèle Boisvert, bien que compétente, ne pourra combler le vide laissé par McSween, tout comme Drouin n’a jamais réussi à combler l’attente des fans qui espéraient un impact égal à celui de Sergachev à Tampa Bay.
Dans cette histoire, Patrick Lagacé se retrouve dans le rôle de Marc Bergevin : le dirigeant qui, pensant prendre une décision judicieuse, a en réalité scellé le destin de la station en l’éloignant de son chroniqueur le plus prisé.
Lagacé et Cantin devront faire face aux critiques, car leur décision de remplacer McSween par Boisvert s’apparente de plus en plus à une bévue historique. Le parallèle est évident, et les auditeurs ne manqueront pas de rappeler cette erreur.
Cette histoire ne s’arrête pas là. McSween, en rejoignant une équipe gagnante, va continuer de grandir, marquant de son empreinte le paysage médiatique québécois.
Tout comme Sergachev est devenu un pilier à Tampa Bay qui a gagné deux fois la Coupe Stanley, McSween s’épanouira à Ici Première, apportant son expertise à un public élargi, et prouvant qu’il n’avait pas seulement sa place au 98,5 FM – il y brillait.
La saga McSween n’est donc qu’au début. Son retour sur les ondes publiques ne sera pas seulement un triomphe personnel, mais une leçon mémorable pour ceux qui ont orchestré son départ.
Let’s go McSween : le Québec est prêt pour la revanche.