La récente révélation de Céline Dion sur sa lutte contre une dépendance au Valium a non seulement choqué ses fans, mais a également mis en lumière un problème plus vaste, touchant même le monde du hockey professionnel.

Dans un témoignage sincère, elle a dévoilé avoir atteint des doses "potentiellement létales" de ce médicament destiné à soulager l'anxiété et à détendre les muscles.

À son apogée, elle consommait 90 mg de diazépam par jour, une quantité qui aurait pu lui causer une détresse respiratoire grave, voire la perte de vie.

Cette admission courageuse résonne particulièrement dans le contexte de la Ligue nationale de hockey, où plusieurs joueurs, dont certains comme Carey Price, Jonathan Drouin et Patrik Laine ont publiquement lutté contre l'anxiété, semblent confrontés à des défis similaires.

Le Valium et d'autres benzodiazépines sont extrêmement utilisés dans la LNH pour traiter cette condition stressante, mais leur potentiel d'abus et de dépendance est bien connu.

Le pharmacien Olivier Bernard, en entrevue avec le journaliste Hugo Dumas de la Presse, souligne l'énorme différence entre une dose thérapeutique recommandée de 5 mg jusqu'à quatre fois par jour et les 90 mg quotidiens que prenait Céline Dion.

"Pour une personne très, très anxieuse, la dose suggérée de diazépam – le nom scientifique du Valium – se situe à 5 mg, à prendre au maximum quatre fois par jour. Donc, un total de 20 mg."

"Rendu à 40 mg de Valium au quotidien, on parle d’une dose de cheval, une « mégadose ». (crédit: la Presse)

Cette surconsommation est non seulement dangereuse mais aussi révélatrice d'une tolérance qui s'est développée au fil du temps, nécessitant des ajustements constants pour maintenir les effets désirés.

Pour une artiste dont la voix et la performance ont défini une carrière mondiale, l'utilisation intensive de Valium était une tentative désespérée pour surmonter les symptômes d'une maladie neurologique rare, le syndrome de la personne raide, qui a affecté sa capacité à se produire sur scène sans douleur intense.

"Quelqu’un en bonne forme physique et sans trouble de santé mentale deviendrait zombie – ou tomberait carrément dans le coma – en absorbant 90 mg de Valium sur une période de 24 heures. Par exemple, une ordonnance standard de diazépam équivaut à une dose 22 fois moins importante que la quantité qu’ingérait Céline."

Cependant, ce n'est pas seulement une histoire d'individus célèbres et de leurs luttes personnelles. C'est aussi un reflet troublant des pressions et des attentes qui pèsent sur les personnalités publiques et les athlètes de haut niveau.

Le besoin de performance constante, combiné à un accès facile à des médicaments potentiellement dangereux, crée un cocktail potentiellement explosif.

"Le Valium agit en quelques minutes et provoque de la somnolence ainsi que des pertes de mémoire. Aussi, ses consommateurs réguliers deviennent vite dépendants et doivent se sevrer, comme Céline l’a fait pendant la pandémie, alors qu’elle se terrait dans son bunker à Las Vegas."

La prise de conscience de Céline Dion et son cheminement vers la guérison sont une leçon importante pour tous ceux qui jonglent avec l'anxiété et la dépendance.

Son témoignage pourrait aussi servir d'électrochoc pour des discussions franches et des changements dans la façon dont la société et les industries comme le divertissement et le sport gèrent la santé mentale et l'utilisation des médicaments.

En fin de compte, derrière les projecteurs et les applaudissements se cache parfois une fragilité humaine profonde.

Céline Dion, par sa vulnérabilité, rappelle à tous que le courage ne réside pas seulement dans la scène, mais aussi dans la capacité de reconnaître et de combattre ses démons intérieurs, quel que soit le prix à payer.

Parions qu'elle a inspiré tous les joueurs de la LNH avec son témoignage. 

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