Il s’est passé quelque chose de grandiose hier soir au Centre Bell. Un moment qui dépasse une simple victoire de 3-1 contre les Panthers.
Une communion entre une équipe et son public, un message puissant envoyé à tous ceux qui osent encore douter du projet de Martin St-Louis.
Le Centre Bell a rugi de passion. Il a vibré comme aux plus grandes heures du Canadien. Et au milieu de cette vague d’amour pour le Tricolore et son entraîneur, il y avait un message évident, un message sans pitié destiné à Michel Bergeron.
Il n’y a plus de débat. Martin St-Louis est l’homme de la situation. Son équipe est jeune, imparfaite, en pleine croissance, mais elle est vivante, elle se bat, elle provoque des émotions.
Et hier soir, l’énergie du Centre Bell a prouvé que les partisans du Canadien sont entièrement derrière leur coach.
Il y a quelques mois encore, certains analystes se demandaient si St-Louis était le bon homme pour mener ce groupe vers la prochaine ère de succès.
Michel Bergeron, lui, n’a jamais cessé de le dénigrer. Il a répété, ad vitam eternam, que St-Louis n’avait pas sa place dans la LNH, qu’il apprenait sur le dos de l’équipe, qu’il fallait le remplacer par Patrick Roy.
Mais le Centre Bell a répondu hier. Les partisans ont choisi leur camp.
Martin St-Louis est à Montréal pour rester. Pas Patrick Roy. Pas un autre sauveur hypothétique.
Et ce n’est pas une simple passade. Le coach du CH est signé jusqu’en 2027, à 5 millions de dollars par année. Son avenir est scellé. Mais surtout, il a les clés de la ville. Il est respecté, aimé, et il construit quelque chose de durable.
Hier, en voyant la vague déferler dans le Centre Bell, Michel Bergeron devait se sentir bien seul. Car lui, il n’a jamais changé d’avis sur Martin St-Louis.
Même quand l’équipe progressait, même quand les joueurs défendaient leur coach bec et ongles, il s’accrochait à son idée fixe que St-Louis n’était pas fait pour ce travail.
Hier soir, au Centre Bell, tout ce qui s’est passé a résonné comme une gifle monumentale à Michel Bergeron. Chaque moment, chaque frisson dans l’aréna, chaque éclat de voix dans les gradins était une réponse directe à ses critiques cruelles sur Martin St-Louis.
Quand Samuel Montembeault a évoqué la vague qui a déferlé dans le Centre Bell en pleine pause, lorsqu’il a avoué qu’il avait lui-même envie d’y participer, c’était bien plus qu’un simple moment de communion avec les partisans.
C’était la preuve réelle que cette équipe est en train de bâtir quelque chose de spécial, quelque chose que Bergeron a toujours refusé de voir.
Lui qui a répété sans cesse que « l’identité du Canadien n’existe pas sous Martin St-Louis », comment peut-il encore croire à ses propres paroles après une telle démonstration? L’identité était là, dans le tapis, vivante, dans l’enthousiasme déchaîné des 21 000 spectateurs.
Quand Alexandre Carrier a raconté que les gars se regardaient et se disaient « this is sick », que même eux n’en revenaient pas de l’énergie qui les entourait, comment ne pas penser à ce que Michel Bergeron a toujours affirmé avec mépris?
« St-Louis, c’est un coach qui parle bien, mais qui ne fait pas vibrer son vestiaire. »
Hier, on a vu tout le contraire. Ces joueurs ne sont pas que des exécutants, ils croient en ce projet, ils vivent cette aventure avec une intensité qu’on ne voyait plus depuis trop longtemps.
Quand Christian Dvorak a rappelé que son arrivée en 2021 lui laissait croire qu’il jouerait des séries rapidement, mais qu’il a connu des saisons de misère avant d’en arriver là, c’est un énorme pied de nez à Bergeron.
« Sous St-Louis, le Canadien va stagner pendant des années. Ce club va végéter en bas du classement sans plan clair. »
Faux. Hier soir, Montréal n’était pas une équipe qui stagne. C’était une équipe qui avance, qui force son chemin vers l’élite, qui se forge un ADN, une force collective qu’aucun vestige du passé ne pourra ébranler.
Quand Samuel Montembeault a comparé l’ambiance d’hier soir à la frénésie du match Canada-États-Unis à la Confrontation des 4 nations, on aurait dit qu’il répondait directement à Bergeron.
« Ce club-là n’a rien d’intimidant. Le Centre Bell n’est plus un enfer pour l’adversaire. »
Hier, c’était un enfer. Pas par la brutalité, pas par la rage aveugle, mais par l’intensité, la force du collectif, la certitude que Montréal n’est plus un endroit où l’on vient s’amuser contre une équipe en reconstruction.
Martin St-Louis lui-même a dit après le match que ses joueurs avaient eu des frissons dans le dos, qu’ils ont vécu un moment qui restera gravé en eux.
« Il faut mériter d’autres moments comme ça. »
Un entraîneur qui ne crée rien? Un entraîneur qui ne comprend pas son vestiaire? Qui ne sait pas comment allumer ses troupes?
Ce n’est plus simplement faux. C’est une insulte à tout ce que cette équipe est en train d’accomplir sous lui.
Voilà pourquoi on verra de moins en moins Michel Bergeron. Voilà pourquoi il a déjà pratiquement disparu des ondes de TVA Sports.
Ce n’est pas une question de gestion, de programmation ou de rotation des analystes. C’est que Montréal a parlé.
Montréal est la ville de Martin St-Louis.
Et de toute façon, elle n’a jamais été celle de Michel Bergeron. Un Nordique reste un Nordique.
Le peuple a parlé.
Hier soir, à travers chaque acclamation, chaque frisson collectif, c’est une ville entière qui a envoyé un message clair et net : Michel Bergeron doit arrêter de parler contre Martin St-Louis.
Il a perdu.
Le Centre Bell n’en veut pas de son Patrick Roy à Montréal. Ce fantasme appartient au passé. Les partisans ont embrassé une nouvelle ère, un nouveau leader, une nouvelle vision du hockey.
Et pendant que Martin St-Louis grimpe au sommet, Michel Bergeron s’enfonce dans ses vieilles rancœurs, refusant d’accepter ce que tout le monde voit maintenant comme une évidence.
Ce n’est plus exagéré de le dire : Martin St-Louis pourrait devenir le coach le plus aimé de l’histoire moderne du Canadien.
Hier, on l’a vu. La connexion entre lui et la foule est unique. Pas seulement pour ses décisions derrière le banc, mais pour ce qu’il incarne. Il n’est pas qu’un entraîneur, il est une inspiration.
Hier, la foule l’a porté sur ses épaules. Si le Canadien continue sur cette lancée, si cette équipe finit par se hisser parmi l’élite, St-Louis pourrait devenir une figure légendaire, un homme dont le règne marquera plusieurs générations.
Michel Bergeron doit maintenant s’incliner.
Son combat contre St-Louis n’a plus aucun sens. Le peuple a choisi.
Et hier soir, la ville de Montréal l’a crié haut et fort.