C'est terminé pour Sidney Crosby

C'est terminé pour Sidney Crosby

Par David Garel le 2024-12-12

La fin d'une époque est confirmée pour Sidney Crosby.

Après vingt saisons passées à porter l’uniforme des Penguins de Pittsburgh, l’ancien jeune prodige de Cole Harbour commence à ressentir les effets inévitables du temps qui passe.

Bien qu’il reste un joueur exceptionnel par moments, il est évident qu'il n’est plus le même Crosby qui terrorisait les adversaires soir après soir.

Et pour plusieurs partisans des Canadiens de Montréal qui rêvent de le voir porter le bleu-blanc-rouge, il faut se demander si ce rêve n’arrive pas simplement trop tard.

Depuis leur dernière conquête de la Coupe Stanley en 2017, les Penguins de Pittsburgh semblent coincés dans une spirale descendante, malgré la présence de leurs trois piliers historiques : Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang.

Les insuccès récents de l'équipe, qui n'a remporté qu'une seule série éliminatoire depuis six ans, soulèvent une question difficile : et si la régression de Crosby était au cœur de leurs problèmes?

Certains défendent que Crosby est simplement mal entouré, mais les statistiques parlent d’elles-mêmes. Le capitaine des Penguins traverse une des pires périodes de sa carrière, n’ayant marqué que deux buts à ses 16 derniers matchs avant jeudi.

Cette inefficacité offensive, combinée à une séquence de sept matchs sans trouver le fond du filet, reflète une réalité difficile : Sidney Crosby n'est plus le même joueur dominant qu’autrefois.

Mardi soir, lors d'un match contre l'Avalanche du Colorado, les Penguins se retrouvaient en déroute totale, accusant un retard de 6 à 2 en troisième période.

Pour la première fois, Crosby et ses coéquipiers ont été hués par leurs propres partisans au PPG Paints Arena. Cet épisode symbolique illustre à quel point la frustration atteint des sommets dans une ville qui a longtemps été bénie par les exploits de son capitaine.

« Si on regarde les 15 dernières années, ils ont eu beaucoup d’équipes gagnantes, alors les partisans ont peut-être la mèche courte quand ça va moins bien, » a expliqué Anthony Beauvillier, résumant bien l’état d’esprit des supporteurs des Penguins.

Une équipe vieillissante et en difficulté

Les Penguins sont avant-derniers dans la division Métropolitaine et peinent à rivaliser avec les puissances émergentes de la ligue.

Après un début de saison catastrophique, incluant six revers consécutifs en octobre, Pittsburgh a présenté un modeste regain en novembre, mais les problèmes fondamentaux demeurent. Malgré la présence d’étoiles comme Crosby, Malkin, Letang et Erik Karlsson, les résultats ne suivent pas.

Pour l’entraîneur-chef Mike Sullivan, la gestion des émotions dans un tel contexte devient cruciale.

« Quand on a un groupe aussi déterminé que celui-ci et qui ne répond pas à ses propres attentes, la gestion des émotions devient un élément très important, » a-t-il confié.

Pour les partisans du Canadien de Montréal, l’idée d’accueillir Sidney Crosby demeure un fantasme. Toutefois, il faut se demander si ce rêve arrive à un moment où le joueur ne peut plus apporter ce qu’il était capable de livrer par le passé.

Bien qu’il possède encore un leadership inestimable, ses performances sur la glace ne justifient peut-être plus le prix qu’il faudrait payer pour l’obtenir.

« Ce n’est pas nécessairement d’être vocal, c’est surtout leur présence, » a souligné Beauvillier en parlant de Crosby et Malkin.

«Si tu es un jeune qui a tendance à paniquer et que tu vois Crosby ou Malkin qui sont en contrôle, que leur routine ne change pas et qu’ils ont toujours la même humeur à l’aréna, je pense que ça en dit long sur comment ils voient les choses et sur le fait qu’ils ne paniquent pas»

Mais est-ce suffisant pour relancer une équipe ou même s’intégrer dans une reconstruction à Montréal? Cela reste à voir.

Sidney Crosby restera toujours une icône du hockey et une figure légendaire de la LNH. Cependant, il est clair que la fin approche, et avec elle, des questions sur son héritage et son avenir.

Pour les Penguins, comme pour les partisans du CH qui rêvent de le voir à Montréal, il est peut-être temps de regarder la réalité en face : Sidney Crosby n’est plus le même joueur qu’il était, et le temps où il pouvait changer le destin d’une équipe est peut-être déjà révolu.

Il est de plus en plus évident que Sidney Crosby ne soulèvera plus jamais la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh.

Il doit regarder la réalité en face: c'est bel et bien terminé.

Malgré ses efforts pour maintenir l'équipe compétitive, la réalité est sans pitié : cette dynastie est finie depuis longtemps, et son capitaine en est responsable.

Les insuccès des Penguins ne datent pas d'hier, et leur incapacité à se qualifier pour les séries éliminatoires lors des deux dernières saisons en est la preuve la plus frappante.

Cette équipe vieillissante, menée par Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang, n’a plus la capacité physique ou stratégique de rivaliser avec les puissances montantes de la Ligue nationale de hockey.

En choisissant de rester fidèle à Pittsburgh, Crosby s'est enfermé dans une impasse sportive. Son désir de maintenir le noyau historique des Penguins, bien qu'émouvant, a freiné toute tentative de reconstruction significative.

Le poids des contrats lourds accordés à des vétérans comme Malkin et Letang a asphyxié les ressources de l'équipe, empêchant l'intégration de jeunes talents capables de redonner vie à cette formation.

Et ces contrats ont été accordés car Crosby l'a ordonné.

À 37 ans, Crosby reste une légende vivante, mais sa présence ne suffit plus à changer le destin d'une équipe qui s'enfonce dans la médiocrité.

Pire encore, son entêtement à rester à Pittsburgh pourrait ternir la fin de sa carrière, le condamnant à évoluer dans une équipe incapable de se réinventer.

Alors que Crosby pourrait encore aspirer à des performances individuelles respectables, les chances de voir les Penguins redevenir compétitifs sont minces.

Une transaction vers une équipe ambitieuse aurait pu lui offrir une dernière chance de triompher, mais son choix de rester fidèle à Pittsburgh le prive de cette opportunité.

La fin de cette épopée est marquée par une mélancolie certaine, un rappel que même les plus grands joueurs ne peuvent échapper à l'inévitable passage du temps.