Il aura fallu attendre plusieurs jours pour que Patrick Lagacé sorte enfin de son mutisme. Pour que l’homme fort du 98.5 FM prenne enfin le micro et dise ce qu’il pensait de la démission de Yanick Bouchard. Et quelle surprise : il a pris le temps de défendre l’indéfendable.
Dans un message rempliu d’émotion mal calibrée, Lagacé a salué le collègue, pleuré l’équipier, glorifié la « bonne personne » qu’était Yanick Bouchard.
Mais jamais, pas une seule fois, il n’a nommé le fond du problème : un message abject, sexiste et inhumain, envoyé à une ministre en deuil.
« Yanick a fait une erreur de jugement », dit-il. Une erreur? Non. C’était une insulte. Une agression verbale. Un dérapage d’une violence rare, qui mérite autre chose que des larmes de crocodile en direct.
Mais ce qui rend l’intervention de Lagacé encore plus grotesque, c’est sa capacité sélective à faire preuve de compassion.
Où était-elle, cette compassion, quand MC Gilles a été écarté de la station? Où était cette chaleur humaine quand Pierre-Yves McSween a été largué comme un malpropre, privé de son micro parce qu’il osait penser autrement?
La vérité, c’est que ces deux animateurs sont partis en silence, dans l’indifférence, après s’être heurtés à Patrick Lagacé lui-même.
Ce n’est un secret pour personne : MC Gilles et McSween ont quitté la station à la suite de conflits internes, notamment avec Lagacé.
Voici deux paragraphes que tu peux insérer à l’endroit de ton choix dans ton texte, pour enrichir la section sur les départs de Pierre-Yves McSween et MC Gilles avec les informations que nous avons explorées ensemble :
Les coulisses du départ de Pierre-Yves McSween en disent long sur la culture de contrôle et de jalousie qui règne au 98,5 FM.
Le chroniqueur économique, l’un des plus appréciés du Québec, n’a pas été remercié pour incompétence. Non. Il a été sacrifié parce qu’il dérangeait.
Parce qu’il osait demander plus de place. Parce qu’il refusait de se contenter d’un rôle de figurant, lui qui attirait des cotes d’écoute spectaculaires et des commanditaires à fort rendement.
Selon plusieurs sources, Philippe Cantin, en guerre d’ego, ne supportait pas l’idée que McSween veuille coanimer. Et Patrick Lagacé, qui savait que McSween était "trop aimé" du public, n’a jamais levé le petit doigt pour le défendre.
Le plus ironique? La direction a jugé que McSween coûtait trop cher… alors que son segment générait des retombées commerciales supérieures à bien des émissions complètes.
Quant à MC Gilles, son sort fut encore plus humiliant. Après 19 ans de loyauté, il a été mis à la porte comme un indésirable. Ses accès coupés. Son micro fermé. Une sortie aussi brutale qu’injustifiable. Officiellement, on parle de réorientation éditoriale.
Officieusement, tout le monde sait que Lagacé ne le supportait pas.. Il ne le disait pas en ondes, mais il pestait dans les coulisses.
Et pourtant, MC Gilles faisait partie du paysage sonore du 98,5 FM, apportant une touche de légèreté dans un univers souvent anxiogène.
Résultat? Deux voix distinctives, aimées du public, ont été balayées par un jeu d’alliances internes. Un ménage politique, froid, dénué d’âme, où la jalousie a remplacé la compétence comme critère de sélection.
Et à l’époque, personne dans l’équipe ne s’est levé pour dire à quel point ils étaient « de bonnes personnes ». Il n’y a pas eu de plaidoyer, pas d’onde d’empathie. Juste un silence complice.
Mais avec Yanick Bouchard, c’est différent. Lagacé s’étale. Il tombe dans l'émotion.. Il raconte à quel point ils s’appréciaient, à quel point ils formaient une équipe unie. Et surtout, il lance cette phrase délirante :
« Quand Yanick dit que cette erreur ne représente pas la personne qu’il est, je pense parler pour toute l’équipe en disant que c’est vrai. »
Vraiment, Patrick? C’est vrai? Cette insulte publique, cette bêtise immonde envoyée à Caroline Proulx au lendemain de la mort de sa mère… ce n’est pas représentatif?
Peut-être. Il est vrai que l'être humain a droit à une deuxième chance. Mais qu'ont fait McSween et MC Gilles de mal pour prendre la porte de sortie? Te faire de l'ombre?
Bouchard a bel et bien commis un geste qui méritait un congédiement. Mais pas tes ennemis McSween et MC Gilles. Et quand ça a éclaté, il a menti. Il a inventé un ami mystérieux qui aurait pris son cellulaire. Il a fui ses responsabilités pendant plusieurs jours. Et toi, tu dis que tu le comprends.
Pire encore, tu refuses de dire qui va le remplacer. Jérémie Rainville assure l’intérim, mais tu gardes la porte ouverte.
Pourquoi? Parce que tu sais qu’il aurait fallu choisir Louis Jean. Mais tu ne l’as pas choisi. Tu as évité la controverse. Tu as préféré Bouchard, profil lisse, politiquement neutre. Et tu t’es planté. Tu as choisi le mauvais homme.
Le plus grand scandale dans tout ça, c’est qu’on sait très bien qui aurait dû avoir le poste dès le départ : Louis Jean.
L’ancien chef d’antenne de TVA Sports, l’un des communicateurs les plus respectés du milieu, un homme de terrain, de contenu, de crédibilité.
Mais non. On l’a écarté. Pourquoi? Parce qu’il traînait une histoire personnelle, une liaison passée avec une productrice de TVA Sports, elle-même en couple avec Renaud Lavoie.
Une affaire intime, sans crime, sans insulte publique, mais qui a suffi à faire de lui un indésirable. On l’a jugé trop « controversé », trop « chargé », et Patrick Lagacé, au moment de choisir son chroniqueur sportif, a préféré le profil "safe" de Bouchard.
Et pourtant, Louis Jean cochait toutes les cases. L’expérience, la rigueur, l’éloquence, la notoriété. Il était même disponible, prêt à revenir à la radio à temps plein.
Mais on a préféré l’ignorer. On lui a claqué la porte au nez. Et aujourd’hui, ironie du sort : celui qu’on a choisi pour éviter le scandale est devenu la source d’un scandale national.
Une humiliation publique, alors que Louis Jean, lui, continue de porter son passé avec dignité, sans jamais avoir eu droit à cette fameuse deuxième chance qu’on accorde trop souvent aux mauvais hommes, et jamais aux bons.
Aujourd’hui, tu oses parler aux auditeurs comme si cette station était un grand club de cœur et de loyauté. Mais la vérité, c’est que tu es là pour choisir les gagnants et pousser les autres vers la sortie.
Tu as écarté Louis Jean, qui avait tout pour lui : le talent, la crédibilité, l’appui du public. Mais il était trop « chargé », trop complexe suite au scandale de sa relation intime avec la conjointe d'un collègue à TVA Sports. Alors tu as misé sur le beige. Et le beige t’a explosé au visage.
Oui, Patrick, cette saga a bouleversé tout le monde. Mais pas pour les raisons que tu crois. Elle a révélé les failles du système. Le deux poids, deux mesures. L’indulgence accordée aux proches. L’absence totale de courage face à des gestes impardonnables. Et ton discours mielleux ne changera rien à ça.
Tu dis :
« Il y a des stations où, quand les gens démissionnent ou sont virés, on fait semblant que rien n’est arrivé. » Et pourtant, toi-même, tu as fait semblant que rien n’était arrivé avec MC Gilles et McSween.
Tu as ignoré leurs départs. Tu as validé leur mise à l’écart. Et maintenant, tu veux qu’on te croit sincère? Désolé. Ce masque ne tient plus.
Yanick Bouchard est parti. Mais il n’est pas parti en héros. Il n’est pas parti en victime. Il est parti parce qu’il n’avait plus le choix.
Et il est parti en laissant une traînée de honte derrière lui. Tu peux bien lui souhaiter « le meilleur pour la suite ». Mais le Québec, lui, attend que tu aies le courage de t’excuser d’avoir été complice des congédiements de McSween et MC Gilles.
Et surtout, que tu aies enfin le cran d’offrir ce micro à celui qui aurait dû l’avoir depuis le début : Louis Jean. Pas pour te racheter. Mais pour que le respect dont tu parles cesse d’être un mot vide.