Congédiement de Guy Carbonneau: malaise sur le plateau de RDS

Congédiement de Guy Carbonneau: malaise sur le plateau de RDS

Par David Garel le 2025-01-19

Un malaise sans précédent s'est installé pendant l'entracte sur RDS lorsque la sélection d'Alex Kovalev dans l'équipe du quart de siècle du Canadien de Montréal a été abordée.

Guy Carbonneau, visiblement contrarié, n'a pas caché son malaise face à cette nomination, évoquant des souvenirs encore douloureux de son passage derrière le banc du CH.

"On avait nos différends, il n'était pas facile à entraîner", a-t-il laissé entendre, ravivant une histoire qui ne semble pas prête à s'estomper.

Depuis son congédiement en 2009, Guy Carbonneau n'a jamais vraiment pardonné à Alex Kovalev, perçu par plusieurs comme l'un des artisans de sa chute.

L'ancien entraîneur-chef du CH avait du mal à s'imposer dans le vestiaire montréalais, une réalité que Kovalev n'a jamais cherché à cacher.

Lors d'une entrevue à Brossard, tout juste après le congédiement de Carbo, le Russe avait déclaré sans détour :

"Nous avons essayé de jouer du mieux qu'on pouvait avec lui, mais parfois, on avait du mal à le suivre."

Une phrase lourde de sens qui résume bien la dynamique conflictuelle entre les deux hommes depuis toujours. 

Kovalev a souvent pointé du doigt le style rigide de Carbonneau, qui traitait indistinctement les jeunes et les vétérans, une approche qui ne convenait pas au talentueux ailier russe.

"Il nous laissait sur le banc, envoyait le troisième ou le quatrième trio en avantage numérique. On essayait de comprendre...", se remémorait Kovalev.

Ces décisions stratégiques ont souvent laissé perplexes plusieurs joueurs vedettes de l'époque, alimentant les tensions.

La presse montréalaise a joué un rôle non négligeable dans ces tensions. Kovalev n'a jamais caché son mécontentement face à la couverture médiatique, accusant les journalistes de créer des conflits inexistants.

"On essaie d'alimenter une compétition entre moi et l'entraîneur. C'est stupide. Il n'y a pas de problème", s'était-il défendu, exaspéré par les rumeurs qui ne cessaient pas.

Aujourd'hui consultant pour RDS, Guy Carbonneau n'a pas su cacher son amertume face à l'évocation d'Alex Kovalev.

L'attitude du Russe à son égard reste une épine dans son parcours d'entraîneur. Carbonneau semble encore ressentir une injustice profonde, persuadé que ses intentions derrière le banc étaient mal comprises.

Si Kovalev a tenté de tourner la page en affirmant qu'il ne vit pas dans le passé, le malaise observé sur le plateau de RDS prouve que la blessure est loin d'être guérie.

Carbonneau, lui, continue de porter le poids d'une période trouble de sa carrière, où son leadership a été remis en question.

Cette histoire rappellera à plusieurs à quel point les relations joueur-entraîneur peuvent définir une époque et laisser des traces pour la vie. 

Malgré les années qui ont passé, la rancune de Guy Carbonneau envers Alex Kovalev est toujours bien présente.

Lors de son congédiement en 2009, Carbonneau avait prévenu que "la vérité allait finir par sortir", une déclaration qui avait alimenté les rumeurs selon lesquelles Kovalev aurait joué un rôle majeur dans son départ.

Selon plusieurs sources proches de l'équipe à l'époque, Kovalev aurait monté le vestiaire contre Carbonneau, profitant de son influence sur certains joueurs clés.

Alex Kovalev, reconnu pour son talent indiscutable mais aussi pour son sale caractère, avait souvent exprimé son incompréhension face aux choix de Carbonneau.

« Il nous laissait sur le banc, envoyait le troisième ou le quatrième trio en avantage numérique. On essayait de comprendre... »

Ces choix douteux ont créé des tensions persistantes dans le vestiaire et contribué à affaiblir l'autorité de l'entraîneur.

Un autre point de discorde important concernait la gestion des trios. Kovalev avait publiquement critiqué cette stratégie, affirmant :

« Parfois, il envoyait le troisième ou le quatrième trio sur la glace lors de l'attaque à cinq. J'essayais de comprendre. »

Cette remise en question récurrente des décisions de Carbonneau a contribué à briser sa crédibilité auprès des joueurs.

Les médias montréalais ont également joué un rôle dans l'escalade des tensions entre les deux hommes.

Kovalev, souvent critiqué pour son manque de constance, n'avait pas apprécié l'attention médiatique sur cette saga :

« On essaie d'alimenter une compétition entre moi et l'entraîneur. C'est stupide. Il n'y a pas de problème. »

Toutefois, en privé, plusieurs coéquipiers étaient convaincus du contraire.

L'incapacité de Carbonneau à rassembler son vestiaire et à gérer les fortes personnalités comme Kovalev a finalement scellé son sort.

Après son départ, Carbonneau avait laissé entendre que des tensions internes avaient précipité son congédiement, sans jamais nommer directement Kovalev. Mais dans les coulisses, tout le monde savait.

Aujourd'hui, Kovalev tente de prétendre qu'il a tourné la page, affirmant :

« Je ne vis pas dans le passé. »

Pourtant, son nom continue de susciter des réactions fortes chez Carbonneau, prouvant que la plaie est loin d'être refermée.

Quant à Carbonneau, il semble bien déterminé à ne jamais pardonner ce qu'il considère comme une trahison.

La sélection de Kovalev dans l'équipe du quart de siècle du CH n'a fait que raviver ces souvenirs douloureux. 

Guy Carbonneau était visiblement dégoûté en évoquant la sélection d'Alex Kovalev dans l'équipe du quart de siècle du Canadien de Montréal.

Son regard fuyant et son ton amer en disaient long sur l’amertume qui persiste encore aujourd’hui. Le malaise sur le plateau de RDS était si palpable que tout le monde avait envie de regarder par terre, évitant ainsi d'affronter la tension qui régnait.

De son côté, Kovalev n’a jamais hésité à pointer du doigt les préférences de Carbonneau en matière de style de jeu :

« Quand il jouait, il était ce type de joueur, un joueur défensif, alors j’imagine qu’il voulait faire jouer des gars comme ça dans ces situations. »

Cette philosophie, axée sur la prudence et la défense, ne collait pas du tout avec la vision offensive et créative du Russe, ce qui a contribué à creuser un fossé à vie entre eux.

Malgré les années qui passent, le nom de Kovalev reste une source de frustration pour Carbonneau, une blessure jamais refermée qui, à chaque mention, ravive une période trouble de son passage derrière le banc du CH.

Il ne lui pardonnera jamais.