Stéphane Leroux, l'une des figures les plus respectées du journalisme sportif québécois, a récemment dû ressentir une certaine peur en voyant le congédiement soudain de Jeff Marek de Sportsnet. De quoi lui donner des frissons dans la dos.

La nouvelle a surpris le monde du hockey, surtout en raison de la réputation impeccable de Marek, connu pour sa chaleur humaine et sa connaissance infinie du sport.

Pourtant, le point de rupture semble avoir été le partage d'informations confidentielles sur les choix du repêchage, un geste qui a mis en danger l'intégrité des opérations de diffusion et la relation de Sportsnet avec la LNH.

Leroux, tout comme Marek, a également été au cœur d'un scoop important lorsqu'il a prédit que le Canadien de Montréal choisirait Juraj Slafkovsky au premier rang lors du repêchage de 2022, juste avant l'annonce officielle.

Cette révélation n'a cependant pas entraîné de conséquences négatives pour lui. La question se pose alors : pourquoi Leroux a-t-il conservé son poste, tandis que Marek a été congédié ?

La situation de Marek est compliquée par des allégations plus graves. Selon des sources médiatiques, il aurait partagé des informations de manière imprudente avec des amis.

Lors du repêchage de la LNH à Las Vegas, Jeff Marek était au cœur de l'action, interviewant les joueurs fraîchement sélectionnés et apportant son expertise sur les choix des équipes. Aucun problème jusque là.

Mais selon des sources internes, Marek aurait partagé des informations confidentielles concernant les choix des équipes avec Mark Seidel, un analyste externe, avant leur annonce officielle.

Seidel a ensuite publié ces informations sur les réseaux sociaux, créant un précédent problématique en matière de confidentialité et de régulation des paris.

Ce partage d'informations, bien que peut-être fait sans intention malveillante, a suscité l'inquiétude de la LNH et des autorités de régulation du jeu au Nevada, en raison des implications potentielles pour le marché des paris.

La diffusion de telles informations pourrait compromettre l'équité des paris sportifs, un domaine hautement surveillé par la LNH, surtout qu'on peut parier sur l'identité des différents espoirs sélectionnés.

Dans le cas de Leroux, aucune preuve n'a émergé indiquant qu'il ait partagé des informations confidentielles de manière inappropriée.

De plus, il n'y a aucune indication que Leroux ait partagé ces informations de manière à compromettre l'intégrité des paris sportifs ou à violer une quelconque réglementation.

L'information qu'il a diffusée était peut-être basée sur des spéculations éclairées ou des sources internes, mais elle ne semble pas avoir été obtenue ou partagée de manière non éthique ou illégale.

En outre, les pratiques journalistiques diffèrent entre les diffuseurs québécois et les grandes chaînes anglophones comme Sportsnet, où les enjeux commerciaux et de diffusion sont souvent plus complexes.

En d'autres mots, Gary Bettman se soucie bien moins du "petit Québec" que de tout le réseau canadien anglophone. Si Leroux avait travaillé pour Sportsnet, les chances sont bonnes pour qu'il aurait lui aussi pris la porte de sortie. Il doit remercier ses patrons aujourd'hui.

Il est également possible que la culture d'entreprise et les attentes en matière de divulgation d'informations diffèrent entre les employeurs de Leroux et ceux de Marek.

Alors que Sportsnet, en tant que partenaire de diffusion national de la LNH, est soumis à des normes strictes en matière de confidentialité des informations, les réseaux locaux peuvent parfois bénéficier d'une plus grande flexibilité ou d'une tolérance accrue envers les scoops locaux, surtout lorsqu'ils ne menacent pas les intérêts commerciaux ou la régulation des paris.

Le journalisme sportif est devenu un sport dangereux à l'ère des réseaux sociaux et des paris sportifs. Les journalistes doivent naviguer dans un paysage complexe où la quête de l'exclusivité peut parfois entrer en conflit avec des obligations de confidentialité et d'éthique professionnelle.

Pour Stéphane Leroux, le maintien de son intégrité professionnelle et la confiance de ses employeurs ont probablement joué un rôle clé dans la préservation de sa carrière, contrairement à Marek, dont les actions, bien qu'apparemment innocentes, ont eu des répercussions plus graves.

Parios que Leroux va y penser à deux fois s'il obtient un scoop au prochain repêchage. Mieux vaut rater la primeur...que de se retrouver au chômage...

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