Le mépris peut être une chose puissante, mais souvent, elle se retourne contre ceux qui l'utilisent. C'est une leçon que Michel Therrien et Jean-Charles Lajoie ont appris à leurs dépens aujourd'hui sur les ondes de TVA Sports.

Leurs moqueries envers le gardien Charlie Lindgren a fait jaser, mais au final, c'est un récit d'un joueur courageux qui est devenu une vedette à Washington. Pourquoi tenter d'en faire un clown?

Tout a commencé durant la saison 2015-2016 à Montréal. Les Canadiens, éliminés des séries, avaient fait une promesse à Lindgren, gardien de l'Université St. Cloud, pour le convaincre de rejoindre l'équipe : lui offrir une chance de jouer dans la LNH en fin de saison.

«Son premier entraînement avec nous ne s’était pas tellement bien passé, il avait un drôle de style. J’avais dit à Marc Bergevin : "Es-tu sûr que tu veux le mettre dans le net demain?" Il m’avait répondu : "On n’a pas le choix."» (crédit: TVA Sports)

Michel Therrien se souvient bien de cette période, même s'il insiste sur le fait que la décision ne relevait pas de lui. Il se rappelle du premier entraînement de Lindgren avec l'équipe, où son style peu orthodoxe avait suscité des doutes. Pourtant, il fut envoyé dans la mêlée contre les Hurricanes de la Caroline, et les choses ont mal commencé.

Lindgren semblait perdu dès le début du match, commettant des erreurs qui ont conduit à un but rapide pour les Hurricanes. Therrien, sarcastique, a comparé la situation à celle du personnage fictif, Denis Lemieux de "Slapshot", ce qui a déclenché les rires de Jean-Charles Lajoie.

«Il y a un petit dégagement et il ne bouge pas pour arrêter la rondelle derrière son filet. Les Hurricanes la récupèrent et ouvrent la marque. Je regarde mon adjoint Dan Lacroix et je lui dis : "Coudonc, c’est-tu Denis Lemieux de Slapshot dans le net?!"»

Pourtant, cette anecdote révèle une vérité plus profonde : les jeunes gardiens ont besoin de temps pour s'adapter à la rigueur de la LNH. Lindgren en est un exemple frappant. À 30 ans, il a brillé cette saison avec les Capitals de Washington, prouvant que le mépris initial de certains peut être balayé par la persévérance et le talent.

Ainsi, ce qui aurait pu être une histoire de railleries, de mépris et de moqueries est devenu un récit de résilience et de succès.

Lindgren a éclipsé les doutes pour devenir une force sur la glace, tandis que Therrien et Lajoie ont peut-être appris la leçon que le mépris n'est pas toujours la réponse.

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