Coup d'épaule sanglant: Brendan Gallagher voit rouge avec Joshua Roy

Coup d'épaule sanglant: Brendan Gallagher voit rouge avec Joshua Roy

Par David Garel le 2025-09-18

Le calme apparent du Centre d’entraînement de Brossard a été fracassé ce matin par une scène qui a glacé le sang des entraîneurs, joueurs et observateurs présents.

Ce qui devait n’être qu’un banal scrimmage à l’interne s’est transformé en une séquence explosive, dramatique et révélatrice d’une fracture bien réelle au sein du Canadien de Montréal.

Un incident violent entre Joshua Roy et Brendan Gallagher vient de déclencher une tempête dans un vestiaire déjà sous tension.

Tout s’est produit dans une séquence qui, à première vue, semblait anodine. Brendan Gallagher, visiblement épuisé après une présence dans le coin de la patinoire, allait vers Joshua Roy sans intention agressive. Pas de charge, pas de contact physique prévisible.

Mais Roy, survolté, a décoché un coup d’épaule en pleine tête de Gallagher. Bang! Le vétéran a été frappé lourdement et du sang s’est immédiatement mis à couler d’une coupure apparente.

Gallagher, déjà à bout de souffle depuis le début du scrimmage, a eu le souffle coupé. Il s’est relevé, furieux, en boitillant jusqu’au banc.

Un regard de feu, un geste inacceptable à ses yeux.

La suite de la scène est encore plus choquante que le coup lui-même.

Assis sur le banc, Brendan Gallagher a retiré son casque ensanglanté avec violence, fixant Joshua Roy droit dans les yeux, secouant la tête dans un mélange de colère, de dégoût et de stupéfaction. Ce regard-là en disait long. Il n’y avait aucun doute : Gallagher se sentait trahi, humilié, agressé.

Un tel geste, dans un camp d’entraînement, contre un vétéran de 12 saisons, est tout simplement inacceptable. Même dans les pratiques les plus physiques, les non-dits de la LNH sont clairs : on ne frappe pas un vétéran dans un exercice interne. Encore moins à la tête. Et encore moins quand ce vétéran est l’un des visages de la franchise.

Mais pour comprendre l’origine de cette bombe, il faut se pencher sur l’état mental de Joshua Roy.

Depuis des semaines, le jeune ailier rumine, fulmine, s’efface dans les rumeurs. Il a vu passer devant lui Owen Beck, Oliver Kapanen, Joe Veleno, et même Florian Xhekaj dans la hiérarchie des attaquants.

Malgré un passage correct avec le Rocket de Laval, malgré de bons flashs au dernier camp, Joshua Roy est ignoré. Rétrogradé d’avance. Écarté de tous les alignements projetés.

Il le sait : il sera envoyé à Laval. Il le sait : il pourrait même être échangé. Et ce matin, il en avait visiblement assez.

Durant tout le match intra-équipe, Roy frappait tout ce qui bougeait. Il était nerveux, irritable, presque en mission punitive. Le coup contre Gallagher n’est pas arrivé par hasard : c’était la conséquence logique d’un joueur sur le bord de l’implosion.

La séquence a été filmée. Plusieurs médias, dont ceux présents à Brossard pour les scrimmages, ont capté la scène. Et elle est brutale.

On y voit Gallagher se diriger soucement vers Roy. Clairement, Gallagher n'allait pas frapper le Québécois. Roy se retourne et frappe Gallagher directement à la tête.

On peut comprendre le vétéran d'avoir fusillé Roy du regard.

L’image de Gallagher, ensanglanté, qui hoche la tête de gauche à droite en regardant le jeune Roy, va marquer les esprits. Ce n’est pas juste un accrochage. C’est un moment-charnière dans la dynamique du vestiaire.

Le constat est cruel mais limpide : Brendan Gallagher pompe l’huile.

Il n’a plus le souffle, plus l’explosivité, plus l’effet d’impact qu’il avait autrefois. Et ce genre de séquence vient souligner à quel point il est maintenant vulnérable.

Un vétéran usé, dominé physiquement, et aujourd’hui agressé en plein camp par un jeune frustré… c’est un portrait saisissant de la fin d’un règne.

Mais attention : Gallagher n’a pas dit son dernier mot. Sa rage ce matin était aussi celle d’un homme blessé dans son orgueil, qui refuse de céder sa place sans combattre. Mais combien de coups comme celui-là peut-il encore absorber?

L’incident soulève une question directe pour Martin St-Louis : y a-t-il un problème de gestion du camp?

Pourquoi Joshua Roy, si instable émotionnellement, était-il encore dans une position de confrontation? Pourquoi un vétéran comme Gallagher n’a-t-il pas été protégé, retiré plus tôt du jeu, lui qui visiblement n’avait plus le coffre pour les séquences de haute intensité?

Et surtout : comment va-t-on gérer les conséquences dans le vestiaire?

La tension est évidente. Gallagher ne pardonne pas facilement, surtout à un jeune. Roy, de son côté, n’a plus rien à perdre. Et les vétérans regardent tous ce genre de scène. Ils prennent des notes. Ils choisissent leur camp.

Ce qui semble désormais clair : Joshua Roy ne commencera pas la saison à Montréal.

Après cette scène, une rétrogradation à Laval est inévitable, et peut-être même immédiate. Il est désormais trop risqué de le garder dans un vestiaire où il a fracturé un code de respect fondamental.

Mais au-delà de la rétrogradation, un échange devient de plus en plus probable. Joshua Roy est un jeune talent, mais son attitude, son instabilité et maintenant son geste envers un vétéran le rendent toxique pour le moment.

Mais pas à Montréal. Le pont est peut-être déjà brûlé.Plusieurs équipes, dont les Bruins, les Penguins ou une autre équipe pourraient être intéressées par un pari.

Un choc révélateur pour le Canadien.

Cette scène, aussi violente soit-elle, résume parfaitement l’état du Canadien : une équipe divisée, un camp d’entraînement sous haute tension, des jeunes frustrés, des vétérans à bout de souffle, et un entraîneur qui doit jouer aux équilibristes.

Joshua Roy vs Brendan Gallagher, ce n’est pas juste un accident. C’est le choc symbolique entre deux générations. Entre un passé glorieux qui s’effondre, et un avenir impatient et enragé.

Et à Brossard, ce matin, c’est le passé qui a saigné.