Effondré devant les journalistes, Rafaël Harvey-Pinard affichait un air sombre, trahissant des doutes profonds quant à son avenir dans la LNH et, plus précisément, avec le Canadien de Montréal.

Pour lui, la LNH est un terrain où rien n’est acquis, où chaque saison se déroule comme un chapitre imprévisible dans un livre dont il ne connaît pas encore la fin.

Mais cette saison qui vient de passer, il voulait l'enfermer rapidement dans un tiroir à souvenirs lointains, malgré le fait qu'il a empoché 1,1 million de dolalrs et qu'il va empocher un autre 1,1 million de dollars la saison prochaine.

Les pépins physiques à sa jambe droite l'ont ennuyé, le limitant à seulement 45 rencontres sur la glace. Chaque absence, de quelques semaines à chaque fois, a été comme un frein à son élan.

Après avoir brillé avec 14 buts en 34 matchs lors de son rappel la saison précédente, cette fois-ci, il n'a fait vibrer les filets que deux maigres fois.

« J’aurais aimé avoir une meilleure saison. C’est évident que je peux jouer beaucoup mieux que ça », avoua-t-il, un brin de déception teintant ses paroles.

« Je ne parle pas nécessairement au niveau des points, mais dans la façon de jouer en général. »

Il se souvenait avec nostalgie de l'année précédente, où chaque tir semblait être accompagné d'une magie particulière, touchant la cible avec une précision stupéfiante. Mais cette fois, la rondelle refusait obstinément de coopérer, son pourcentage de réussite chutant de manière vertigineuse à 7,7 %.

Son absence sur la glace a ouvert la voie à d’autres joueurs pour prendre du galon dans la hiérarchie des attaquants montréalais, le reléguant à des rôles moins glorieux sur les lignes d'attaque.

Souvent, il se retrouvait sur une troisième ou une quatrième unité, sans véritables partenaires de jeu reconnus pour leur capacité à marquer.

Rien de tout cela n'était encourageant. Rien ne lui insufflait la confiance nécessaire pour reprendre sa place au sommet.

« Mes problèmes physiques n’ont pas aidé. Mentalement, ça a été difficile de me faire mal au même endroit », a-t-il confessé.

« Je dois trouver une façon de revenir plus fort. J’ai un gros été d’entraînement qui m’attend. J’aurai à retrouver la puissance dans ma jambe et trouver un autre niveau dans mon coup de patin. »

Cette année s'annonce cruciale pour le jeune athlète de 25 ans, entamant déjà la dernière année de son contrat. Le poids de l'incertitude s'ajoute à celui de son corps fragile.

Il doit maintenant prouver qu'il mérite sa place à Montréal. Sinon, sa carrière dans la LNH sera de courte durée. Après tout, il est avec le CH uniquement parce qu'il est Québécois. 

Si ça ne marche pas à Montréal...sa carrière dans la LNH sera terminée...

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