Martin St-Louis est à la croisée des chemins avec Josh Anderson.
 
Ce premier quart de la saison a été marqué par un malaise persistant au sein du vestiaire montréalais, exacerbé par les performances en dents de scie de Josh Anderson.

La colère gronde de plus en plus parmi les partisans et les journalistes alors que l'attaquant possède toujours sa place bien au chaud sur la première unité d'avantage numérique malgré sa maigre récolte de seulement 2 passes et un gros ZÉRO BUT jusqu'à présent. La question brûle toutes les lèvres en ce moment: Martin St-Louis est-il en train de perdre son autorité sur sa chambre?
 
St-Louis n'a tout simplement plus aucune excuse pour justifier le fait de donner autant de minutes à Josh Anderson. 76 minutes d'avantage numérique, vraiment "Marty"? Anderson est supposé apporter une dimension physique et offensive à l'équipe. Son rendement n'est pas seulement honteux au niveau statistique, mais surtout, c'est honteux au niveau des principes humain d'une équipe sportive. Le CH est une organisation hiérarchique. Pourquoi le membre le plus incompétent de la "gang" continuerait d'avoir tous les privilèges.

Martin St-Louis n'a absolument aucun argument possible pour expliquer la présence d'Anderson sur la première unité d'avantage numérique, privilège accordé aux joueurs qui PRODUISENT et non qui s'ENFONCENT dans les sables mouvants.

Il est temps de soulever des questions légitimes quant à la gestion de l'équipe par Martin St-Louis. Est-ce que l'entraîneur est en train de perdre la confiance de son vestiaire en faisant preuve de trop de loyauté envers un joueur qui a perdu tous ses moyens?

Les coéquipiers de Josh Anderson voient de toute évidence les joueurs plus productifs relégués à des rôles moins importants. Comment Alex Newhook peut-il passer après Anderson sur l'avantage numéroque? Comment Slafkovsky n'a jamais eu sa chance sur la première unité?

Ce genre d'exemples va amplifier le sentiment d'injustice dans la chambre. Résultat? Les autres décisions de St-Louis, même si elles sont bonnes, seront remises en question par ses joueurs. Car il aura perdu toute légitimité sur son jugement global.

Martin St-Louis nage en eaux troubles au moment où l'on se parle. Son refus de s'adapter et de regarder la réalité en face est en train de le couler. En tant que joueur, St-Louis a déplacé des montagnes avec son ego. Mais aujourd'hui, en tant que coach, son ego est devenu son pire ennemi.

Tout le monde lui dit de retirer Anderson, alors que le cerveau orgeuilleux de St-Louis lui dit de faire le contraire et de le garder sur la première unité de l'attaque à cinq. Comme pour dire à tous ses détracteurs que c'est lui le "big boss".

On peut comprendre son empathie. On comprend aussi que la gestion des joueurs en difficulté est un défi constant pour les entraîneurs de la LNH. Martin St-Louis doit naviguer avec précaution pour ne pas enfoncer plus Josh Anderson alors que son joueur a deux genoux à terre.

Mais à force de le protéger, St-Louis brise l'harmonie de son vestiaire en créant un sentiment de jalousie entre ses joueurs. La farce a assez duré. Anderson doit être retiré de l'avantage numérique. Au nom du principe le plus important dans un vestiaire sportif: la justice.

En fin de compte, il faut regarder plus loin que l'utilisation seule de Josh Anderson. Le problème est beaucoup plus profond. Il est temps de regarder la hiérarchie complète instaurée par Martin St-Louis. Après tout, ses prises de décision et ses choix d'alignement doivent être influencés par la performance et non la loyauté.

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