Énorme déclaration: Jacob Trouba avoue que Montréal était intéressé

Énorme déclaration: Jacob Trouba avoue que Montréal était intéressé

Par David Garel le 2024-12-09

Le défenseur Jacob Trouba, désormais membre des Ducks d’Anaheim, continue de faire parler de lui alors qu’il s’apprête à affronter le Canadien de Montréal pour une troisième fois cette saison.

Mais ce ne sont pas seulement ses performances sur la glace qui attirent l’attention : les rumeurs entourant un intérêt du Tricolore pour Trouba et sa propre réponse évasive ajoutent une couche de complexité à cette saga.

L’idée que Jeff Gorton, vice-président des opérations hockey du Canadien, souhaitait acquérir Trouba n’est pas nouvelle.

Gorton, qui avait initialement amené Trouba à New York lorsqu’il était directeur général des Rangers, aurait proposé Jayden Struble en retour, à condition que les Rangers retiennent une partie du salaire astronomique de 8 M$ annuels de Trouba.

Cependant, cette option n’a jamais vu le jour.

Lors d’une récente entrevue, Trouba a confirmé que le CH était sur les rangs pour l’acquérir. Voici ses propos :

« J’étais ouvert à la situation. Je ne fermais aucune porte. Mais je suis content d’être ici. »

Ces mots laissent place à l’interprétation. Bien que certains voient cela comme un refus évident, d’autres y perçoivent une réponse politiquement correcte, destinée à éviter de froisser des organisations avec lesquelles il aurait pu traiter.

Trouba, autrefois perçu comme un leader défensif robuste, traverse une période difficile. Ses statistiques défensives avec les Rangers ont décliné, montrant une baisse drastique de son efficacité. Voici quelques chiffres troublants :

Différentiel de 0 depuis 2022-2023, contre un +52 pour Adam Fox, son ancien coéquipier.

Les Rangers étaient dominés 70-86 aux chances de marquer lorsqu’il était sur la patinoire cette saison, son pire ratio en carrière.

Son jeu physique, autrefois un atout, est désormais perçu comme dépassé et souvent indiscipliné.

Ces données, couplées à son lourd contrat, ont rendu Trouba difficile à échanger. Les Rangers ont même envisagé de le placer au ballottage, une menace qui a finalement poussé Trouba à accepter une transaction vers Anaheim.

Les Ducks, en quête de robustesse défensive et d’expérience, espèrent que Trouba retrouvera ses repères sous leurs couleurs.

Son entraîneur, Greg Cronin, a exprimé de l’optimisme quant à cette nouvelle opportunité :

« Il avait beaucoup de pression à New York, je ne sais pas quelle en était l’origine. Mais il était juste soulagé. Le marché d’Anaheim est différent, et il aura la tête en paix. »

Cependant, les attentes sont élevées. Les Ducks ont investi dans Trouba pour stabiliser leur défense, mais les doutes persistent quant à sa capacité à redevenir le joueur dominant qu’il était autrefois.

L’intérêt présumé de Gorton pour Trouba soulève des questions sur son rôle au sein du Canadien. Bien que Kent Hughes soit officiellement le directeur général, plusieurs observateurs perçoivent Gorton comme le véritable architecte des décisions majeures.

Cette perception a alimenté les critiques en ligne, les partisans exprimant leur désarroi face à l’intérêt pour un joueur perçu comme "fini".

Trouba n’en est pas à sa première controverse contre le Canadien. En octobre, il avait sévèrement mis en échec Justin Barron, provoquant une commotion cérébrale.

Lors du match suivant, il avait réglé ses comptes avec Josh Andersondans un combat arrangé dès la première présence.

Ce lundi, Trouba croisera à nouveau le chemin du Canadien, cette fois sous l’uniforme des Ducks. Ce sera une occasion pour les partisans du CH de se demander ce qu’aurait pu être cette transaction avortée et, pour Trouba, de prouver qu’il n’est pas encore fini.

Finalement, l’échange avorté de Trouba vers Montréal est un soulagement pour les partisans du Canadien.

Avec un contrat lourd et des performances en chute libre, l’ajout de Trouba aurait été perçu comme un pas en arrière pour une équipe en reconstruction.

Pour Trouba, Anaheim représente un nouveau départ, mais il devra rapidement démontrer qu’il peut encore avoir un impact sur la glace.

Quant à Gorton, il devra naviguer habilement pour regagner la confiance des partisans et prouver qu’il n’est pas simplement nostalgique des joueurs qu’il a autrefois dirigés.

La saga Jacob Trouba prend une tournure encore plus dérangeante alors que le défenseur a admis que le Canadien de Montréal était bel et bien intéressé à ses services.

Une révélation qui met en lumière un problème récurrent dans l’organisation montréalaise : l’impact des relations personnelles dans les décisions stratégiques.

Bien que Trouba n’ait pas explicitement fermé la porte à Montréal, son ton et sa décision finale d’aller à Anaheim laissent entendre qu’il n’a jamais véritablement envisagé un retour au Canada.

Pourtant, cette simple déclaration suffit à soulever des interrogations. Pourquoi Jeff Gorton, en tant que vice-président des opérations hockey du CH, tenait-il autant à acquérir un joueur en perte de vitesse comme Trouba ?

Ce n’est pas la première fois que Gorton semble pris dans une dynamique où ses relations personnelles influencent ses décisions professionnelles.

Gorton a dirigé Trouba à New York, et ce lien semble avoir pesé dans son intérêt à ramener le défenseur sous sa gouverne. Une décision qui laisse perplexe, compte tenu des statistiques alarmantes de Trouba et son contrat de 8 M$ par année.

Pourquoi un dirigeant d’expérience comme Gorton aurait-il voulu ramener un tel joueur, si ce n’est pour des raisons émotionnelles ou nostalgiques ?

Quand les relations prennent le dessus sur la logique sportive...

Cette situation avec Trouba n’est pas un cas isolé. L’organisation du Canadien semble régulièrement prise au piège des sentiments personnels de ses dirigeants.

Prenons Kent Hughes, directeur général, qui a fait l’acquisition d’Alex Newhook, un de ses anciens clients, à un prix élevé.

Aujourd’hui, Newhook peine à justifier les actifs dépensés pour l’obtenir, tout comme plusieurs autres décisions influencées par les relations passées de Hughes.

Le cas Trouba est un rappel flagrant des dangers que représentent les relations personnelles dans les décisions sportives.

Si le Canadien avait poussé à finaliser cette transaction, il aurait sacrifié non seulement Jayden Struble, un jeune défenseur prometteur, mais aurait aussi hérité d’un contrat massif pour un joueur en déclin.

C’est toujours délicat quand les relations entrent en jeu, surtout dans le sport professionnel. Mais il faut savoir faire passer l’équipe avant les attachements personnels.

Ce mélange des rôles n’est pas nouveau à Montréal, mais il devient de plus en plus évident que cela freine la progression de l’équipe.

Entre Hughes et ses anciens clients, et Gorton qui tente de raviver des liens du passé, le CH semble naviguer dans des eaux troubles.

Heureusement pour Montréal, Trouba a choisi une autre destination. Sa transaction à Anaheim nous a sauvés.

Mais à Montréal, cette saga laisse un goût amer. Les partisans ne peuvent s’empêcher de se demander ce qu’il aurait pu advenir si cette transaction avait été conclue.

Et, surtout, s’il n’est pas temps pour les dirigeants du Canadien de réévaluer leur approche afin de garantir que l’équipe progresse réellement, sans être plombée par les erreurs du passé.