Les chaînes sportives québécoises, RDS et TVA Sports, traversent une période difficile marquée par des pertes financières importantes et une diminution constante du nombre d'abonnés.

Cette situation précaire est amplifiée par l'augmentation des coûts de diffusion et l'évolution rapide du paysage médiatique vers le streaming en ligne.

Selon les données du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), aussi bien RDS que TVA Sports ont enregistré des pertes de dizaines et dizaines de millions de dollars chacun pour la dernière année.

TVA Sports a perdu près de 300 millions de dollars depuis sa création en 2011. 

Ces pertes significatives surviennent dans un contexte où le nombre d'abonnés diminue régulièrement, avec une perte annuelle allant de 5 % à 10 % au cours des dernières années.

TVA Sports a perdu près de 500 000 abonnés depuis trois ans alors que RDS en a perdu près de 800 000 depuis quatre ans. (il faut dire que RDS a bien plus d'abonnés que TVA Sports à la base).

La situation financière précaire de ces chaînes est également affectée par l'augmentation des coûts de diffusion des événements sportifs.

Les droits de diffusion deviennent de plus en plus chers, ce qui pèse lourdement sur les finances des diffuseurs traditionnels.

Par exemple, les dépenses de programmation et de production de RDS ont augmenté de 27 %, atteignant 136 millions de dollars lors de la dernière année, tandis que TVA Sports a vu ses revenus publicitaires chuter de 24 %, à 19,2 millions de dollars, pour la même période.

Face à ces défis financiers, les chaînes sportives québécoises cherchent des moyens de s'adapter à l'évolution des habitudes de consommation des médias.

L'accord historique entre Amazon, Rogers Communications et la Ligue nationale de hockey (LNH) pour diffuser les soirées de hockey du lundi soir exclusivement sur Prime Video représente un exemple de cette évolution.

Cette entente marque un tournant majeur, offrant aux téléspectateurs une alternative de diffusion en ligne, potentiellement plus rentable que la télévision traditionnelle.

De plus, l'initiative de Geoff Molson visant à lancer HABS TV dès 2026, un service de streaming payant pour diffuser les matchs du Canadien de Montréal, illustre la volonté des acteurs du secteur de s'adapter aux nouvelles réalités du marché.

Si ce service réussit, il pourrait offrir une alternative attrayante à la télévision traditionnelle pour les amateurs de sport, tout en générant de nouveaux revenus pour l'équipe de hockey.

Dans ce contexte de transition vers le streaming et les plateformes en ligne, l'avenir des chaînes sportives traditionnelles comme RDS et TVA Sports demeure incertain, pour ne pas dire complètement sombre.

Bien que la fermeture simultanée de ces chaînes ne soit pas imminente, leur capacité à s'adapter aux nouvelles technologies et aux changements dans les habitudes de consommation des médias sera déterminante pour leur survie à long terme.

Il est clair et net que TV Sports va fermer ses portes dès l'été 2026, soit à la fin de son entente avec la LNH et le Canadien de Montréal qui a fini par couler la chaîne.

720 millions de dollars pour avoir seulement les matchs du CH le samedi est totalement insensé. Au final, ce contrat aura coulé TVA Sports.

RDS a été plus intelligent en s'assurant 60 matchs du CH sur ses ondes. Mais avec l'arrivée de HABS TV et du partenariat entre la LNH et Amazon, le réseau des sports risque aussi de disparaîte.

On pensait que TVA Sports allait fermer et RDS allait reprendre le monopole sportif au Québec. Mais il n'en est rien. La télé traditionelle ne peut plus survivre comme elle est en ce moment.

Ça sent la fin pour RDS aussi...

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