Comme tout le monde s'y attendait, Jacob Fowler va entamer son 2e match de suite ce soir à New York.
Ce soir, tout bascule.
Une organisation entière change de visage en l’espace de 48 heures. Le prodige est entré dans la LNH comme on enfonce une porte blindée.
Jeudi soir, à Pittsburgh, Jacob Fowler a fait bien plus que gagner un match : il a fait exploser une hiérarchie que le Canadien refusait d’admettre comme mourante.
Ce garçon de 21 ans, trop petit à 6 pieds 1 selon certains recruteurs, trop grassouillet selon les puristes, trop jeune selon les anxieux, a affronté Sidney Crosby avec une sérénité qui a donné froid dans le dos. Il a stoppé 36 tirs.
Il a regardé son idole droit dans les yeux. Il a absorbé le bruit, les projecteurs, la lourdeur de la crise montréalaise. Et il a répondu comme si tout cela n’avait été qu’un simple entraînement un mardi matin à Laval.
Calme. Tranchant. Glacial. Olympien.
Dans un marché où la moindre erreur de Montembeault déclenche une tempête tropicale et où Dobes s'effondre émotionnellement devant la ligue entière, Fowler, lui, a joué comme quelqu’un qui ignore ce qu’est la peur.
Et Montréal a compris, en direct : le numéro 1, maintenant, c’est lui.
Il faut dire les choses comme elles sont : les entraîneurs ont tout raté devant le filet depuis octobre. L’incapacité de Martin St-Louis à trancher dès le départ au profit de Dobes, son besoin maladif de ménager les egos, de protéger son chouchou Montembeault, ont fini par briser la confiance de tout le monde.
Dobes brillait quand on l’a renvoyé sur le banc sans explication. Montembeault s’effondrait quand on l’a ramené trop tôt. Résultat : deux gardiens instables, deux cerveaux au fond du trou, un marché en panique.
Mais Fowler, lui, n’a pas ce passé. Il arrive vierge, solide, brut, presque arrogant à quel point il est "chill" dans son attitude.
La vérité cachée : Fowler n’a pas seulement gagné un match… il a validé le plan Gorton-Hughes
On peut continuer de philosopher sur la gestion catastrophique du tandem Montembeault-Dobes. On peut hurler contre le ménage à trois imposé. On peut réécrire l’histoire et prétendre que l’émergence de Fowler n’était pas prévue.
Mais les faits, eux, ne mentent pas :
Gorton et Hughes ont repêché un gardien trop petit, trop atypique, trop différent… exactement comme ils avaient fait avec Hutson, trop petit, trop frêle, trop risqué.
Ils ont misé contre le consensus.
Ils ont parié contre la norme.
Ils ont foncé là où les autres n’osaient pas.
C’est ça, un plan.
Et maintenant? Ça devient officiel: Jakub Dobes ou Samuel Montembeault sera échangé.
Inutile de vous dire que le Québécois n'est pas échangeable avec son contrat de 3,15 M$ par année jusqu'en 2027 et les pires statistiques de toute la LNH. Autant le garder comme vétéran qui peut supporter Fowler.
Selon un recruteur de l'association ouest, Dobes est le gardien qui sera échangé par le CH.
Toujours selon ce recruteur, St-Louis a devrait donner le filet à Dobes dimanxche soir contre les Oilers, afin de le montrer dans la vitrine, alors que plusieurs équipes de la LNH sont intéressées à ses services.
On pourrait aussi retourner Dobes à Laval pour reprendre confiance, alors qu'il est exempté de ballottage.
Ça sent la fin du Tchèque à Montréal. Son avenir n'est pas ici... à moins que Kent Hughes réalise le miracle de transiger le pire gardien de la LNH en Montembeault.
La question à un million de dollars: Dobes pourrait-il être inclus dans la transaction afin d'aller chercher un centre ou un attaquant de premier plan?
Les Blues de St-Louis ont un intérêt pour Dobes (possible package pour Jordan Kyrou) ?
Si les Predators de Nashville échange Juras Saros, ils vont clairement avoir un intérêt pour le Tchèque (possible package pour Ryan O'Reilly) ?
Aie, aie, aie. Ça chauffe à Montréal. Tout ça parce que Jacob Fowler... est en feu...
