Le cauchemar se referme sur Jakub Dobeš : la bombe de Cogeco vient de faire basculer sa vie.
Martin McGuire affirme que le Canadien « va revenir à un duo au début de 2026 ».
Tout l’édifice fragile construit autour du ménage à trois qui s’effondre d’un coup, révélant une vérité brutale que personne n’avait encore osé dire aussi clairement : un gardien devra partir, et selon toutes les logiques internes du club, celui qui se retrouve le plus près du gouffre s’appelle Jakub Dobeš.
Parce que McGuire n’a pas simplement annoncé la fin du ménage à trois. Il a attaché cette fin inévitable à une autre phrase, encore plus lourde de conséquences :
« Il faut relancer Samuel et Martin hier a dit qu’il était pour jouer plus tôt que tard. Alors ça va être intéressant parce que Samuel a accepté d’aller dans la Ligue américaine. Il a fait ses devoirs. Là, il faut qu’on lui donne le filet. »
Relancer Samuel.
Lui donner le filet.
Le réintégrer dans la hiérarchie.
Autrement dit : Montembeault reste dans l’équation, et on ne perdra pas ce contrat pour rien sur le ballottage.
C’est l’intention claire. Et combinée au fait que Fowler est déjà considéré comme le numéro un naturel, le gardien qui impose son style et son calme au point d’avoir inversé le plan initial du club, l’identité du sacrifié s’impose avec une violence implacable : Dobeš est celui qu’on peut renvoyer sans passer par le ballottage.
Et c’est précisément ce qui rend ce moment si cruel.
Dobeš est le seul des trois qu’on peut éjecter sans conséquence
Ce n’est pas Fowler, même si lui aussi ne doit pas passer par le ballottage.
Ce ne sera jamais Fowler. L’organisation, les partisans, les chiffres avancés, la narration même du CH ont déjà cristallisé le rôle du jeune Américain : c’est lui la fondation, c’est lui le futur, c’est lui le présent.
Ce n’est plus Montembeault.
Parce que McGuire vient de confirmer que le CH ne veut pas perdre un actif pour rien. Le Québécois « a fait ses devoirs », il « a accepté d’aller dans la Ligue américaine », il « mérite son filet ». Martin St-Louis l’a confirmé lui-même devant les caméras : il jouera sur ce voyage, pas comme un extra qu’on traîne par politesse, mais comme un gardien que l’équipe cherche réellement à remettre sur les rails.
Et au milieu de tout ça, il reste un seul homme vulnérable :
Jakub Dobeš, exempté de ballottage, renvoyable sans risque, remplaçable sans scandale.
La pire nouvelle possible pour Dobeš est que McGuire vient de valider publiquement la logique interne du club.
Depuis un an, Dobeš a répété qu’il ne lisait pas les médias, qu’il ne voulait pas absorber la pression, qu’il se concentrait sur son jeu.
Mais cette fois-ci, même s’il ne lit rien, tout finira par lui parvenir.
Parce que ce que McGuire affirme n’est pas une rumeur, ni une lecture de journaliste : c’est le reflet exact de ce que pensent les dirigeants, les coachs, le vestiaire et les analystes qui parlent quotidiennement avec eux.
Et ce qui rend la situation encore plus lourde, c’est que Dobeš lui-même avait déjà montré, ces dernières semaines, qu’il se sentait assiégé lorsqu’il avait claqué à un journaliste que « c’est vous qui mettez la pression ».
Cette fois-ci, la pression n’a plus besoin des médias : elle vient de l’intérieur.
Et voilà que les rumeurs de transactions prennent feu, et pour la première fois, le nom de Dobeš circule
Il faut remonter très loin pour retrouver une situation où un jeune gardien prometteur s’est retrouvé si vite en danger sans avoir complètement implosé sur la glace.
Et dans ce contexte, il n’est pas étonnant que des sources proches du marché aient commencé à dire que le nom de Dobeš est maintenant sur certaines listes d’appel exploratoires.
Pas parce qu’il est mauvais.
Parce qu’il est devenu, soudainement, le seul "movable piece", alors que Montembeault ne vaut absolument rien.
Son exemption de ballottage hausse sa valeur sur le marché des transactions.
Sa jeunesse le rend intriguant.
Ses hauts et bas le rendent « développementable ».
Le ménage à trois était voué à l’échec.
Il détruit les rotations.
Il tue la confiance.
Il isole forcément un gardien.
Dobeš ne mérite pas ça.
Mais la logique sportive est sans pitié.
