Les Bruins de Boston viennent de franchir un pas qui confirme l’urgence de leur situation.
Elliotte Friedman a rapporté que Joe Sacco remplace officiellement Jim Montgomery en tant qu’entraîneur-chef des Bruins.
Pour l’instant, ce changement est annoncé comme étant intérimaire, mais cela témoigne de l’instabilité qui secoue une équipe pourtant au sommet de la LNH il y a peu.
Pendant ce temps, les Canadiens de Montréal, bien qu’en reconstruction, se retrouvent dans une position inconfortable.
Avec seulement trois points de retard sur ces mêmes Bruins, détenteurs de la dernière place de Wild Card, le CH fait face à une tentation qui pourrait détourner son projet à long terme.
Doit-on rêver aux séries ou rester fidèle à la reconstruction ?
Ce changement de cap à Boston complique la tâche de Kent Hughes.
Les Bruins, en crise, pourraient s’écrouler davantage ou retrouver leur élan sous la houlette de Sacco.
Mais pour le CH, cette proximité au classement crée une illusion qui brouille les cartes.
Hughes, jusqu’ici maître dans l’art de vendre pour accumuler des actifs futurs, pourrait-il pour la première fois envisager de devenir acheteur ?
Acheter impliquerait un investissement dans des renforts immédiats, probablement au détriment de jeunes espoirs ou de choix de repêchage.
Une démarche qui s’éloignerait de la vision méthodique et patiente qu’Hughes a affichée depuis son arrivée.
À l’inverse, rester vendeur malgré la proximité des séries pourrait être politiquement risqué, surtout si les partisans voient une chance, même mince, de jouer en avril.
Des joueurs comme David Savard, Christian Dvorak, Jake Evans et Joel Armia pourraient rapporter des choix intéressants ou des prospects prometteurs à la date limite des transactions.
Mais échanger ces vétérans alors que l’équipe reste dans la course sur le papier pourrait être perçu comme une contradiction.
Après tout, pourquoi affaiblir une équipe qui semble, sur le classement, toujours en lice ?
Le remplacement de Jim Montgomery par Joe Sacco ne fait qu’accentuer ce flou.
Si les Bruins rebondissent rapidement sous leur nouvel entraîneur, Montréal retrouvera probablement sa place naturelle loin des séries, facilitant ainsi les décisions de Hughes.
Mais si Boston continue de s’effondrer, cette illusion de compétitivité pourrait persister, rendant chaque décision encore plus délicate.
Pour Kent Hughes, l’heure est aux choix stratégiques.
Acheter ou vendre ?
Sauter dans le mirage des séries ou rester fidèle à une reconstruction qui demande patience et clarté ?
Une chose est sûre : avec ce changement de direction chez les Bruins, le portrait ne s’éclaircit pas pour autant.
Et Hughes, pris dans cette zone grise, devra naviguer avec prudence pour préserver le futur du Canadien tout en gérant les attentes d’un marché qui, comme toujours, ne pardonne pas l’hésitation.
À suivre ...