John Tavares à Montréal: Joshua Roy fait jaser

John Tavares à Montréal: Joshua Roy fait jaser

Par Marc-André Dubois le 2025-03-16

Joshua Roy ne manque pas de confiance.

Comparer son style à celui de John Tavares, un futur membre du Temple de la renommée, c’est une déclaration audacieuse, pour ne pas dire complètement décalée de la réalité.

Lors de son passage à L’Antichambre sur les ondes de RDS, Roy a tenté de répondre aux critiques qui le jugent trop lent pour la LNH en affirmant qu’il veut suivre la trajectoire de Tavares.

Le problème? Tavares, malgré son coup de patin moyen, est un joueur d’exception qui a dominé à tous les niveaux depuis ses années juniors.

Premier choix au total en 2009, il a franchi la barre des 1 000 points (1096) en carrière dans la LNH. Il est le cœur et l’âme des Maple Leafs, un leader respecté qui a toujours trouvé le moyen de produire peu importe la situation.

Et Joshua Roy dans tout ça? Il peine à survivre dans la LNH. Encore aucun point en sept matchs cette saison, un coup de patin qui semble encore plus lent en temps réel, une présence sur la glace qui ne fait absolument aucune différence. S’il veut être comparé à John Tavares, il va falloir qu’il redescende sur terre.

Car pour l’instant, la seule chose qu’il partage avec Tavares, c’est une absence de vitesse… mais sans l’exceptionnel talent offensif pour compenser. Roy veut se comparer à un joueur qui a dominé dès son arrivée dans la LNH, qui a mis 56 points à sa saison recrue, et qui a toujours été un marqueur naturel. Le problème, c’est que Roy n’a jamais démontré qu’il pouvait être ce genre de joueur au niveau supérieur.

Et c’est là que la déclaration de Roy devient un peu surréaliste. S’il croit réellement pouvoir suivre les traces d’un joueur du calibre de Tavares, il va devoir transformer son jeu du tout au tout, devenir plus explosif, plus intense, plus dangereux offensivement.

Car pour l’instant, il est simplement un joueur de soutien invisible, qui ne fait pas assez pour mériter un poste régulier à Montréal.

La réalité est cruelle, mais simple : Joshua Roy est plus proche d’un retour à Laval que d’une carrière semblable à John Tavares. À lui de prouver le contraire, mais pour l’instant, ses paroles sonnent bien creuses sur la glace.

Pendant ce temps, Il sait que son nom circule avec insistance à Montréal, et il est bien conscient qu’il divise les opinions.

D’un côté, il représente exactement ce que le Canadien recherche : un vétéran de grand talent, capable de stabiliser le centre de la deuxième ligne et de nourrir Ivan Demidov.

De l’autre, son âge avancé et son prix élevé inquiètent plusieurs partisans qui craignent une répétition des erreurs du passé.

À 35 ans, Tavares n’a plus la vitesse qui faisait de lui un joueur élite, mais son intelligence sur la glace, son positionnement et ses habiletés offensives demeurent redoutables.

Cette saison, il continue de produire à un rythme impressionnant, prouvant qu’il peut encore être un centre de premier plan dans la LNH. Mais à quel prix ?

Le débat est lancé. Faut-il offrir un contrat de 4 ans à 9 millions par saison à un joueur qui pourrait décliner rapidement ? C’est là que les avis divergent.

Certains voient en lui un leader idéal, une présence rassurante dans le vestiaire et un modèle à suivre pour les jeunes joueurs du CH. D’autres estiment que ce serait une erreur monumentale, un investissement risqué qui pourrait freiner la progression de l’équipe à moyen terme.

Ce qui est clair, c’est que Kent Hughes doit faire un choix crucial. Le Canadien ne peut pas se permettre de rester inactif cet été, et le poste de deuxième centre est une priorité absolue. Si ce n’est pas Tavares, qui sera l’élu ? Brayden Schenn ? Ryan O’Reilly ? Trevor Zegras ? Les options sont limitées, et le Canadien devra prendre une décision courageuse.

L’été s’annonce chaud à Montréal. Les partisans veulent du renfort. L’équipe a progressé, mais elle a encore des failles évidentes. 

L’heure n’est plus aux demi-mesures. Hughes et Gorton ont évité de surpayer à la date limite des échanges, mais cet été, ils n’auront plus d’excuses.

Si Montréal croit que Tavares est la solution, ils devront payer le prix. S’ils hésitent, quelqu’un d’autre le fera. Et s’ils font le mauvais choix, les critiques seront sans pitié. 

En attendant, Joshua Roy est mieux de préparer ses valises. Ça sent la transaction à plein nez cet été.