Matveï Michkov continue de captiver l’attention, mais cette fois, ce n’est pas pour ses prouesses sur la glace.
Lors de la défaite des Flyers de Philadelphie contre Utah, 4 à 2 à domicile, Michkov a été expulsé pour une inconduite en fin de match.
Jusque-là, rien d’exceptionnel : des expulsions dans la LNH, il y en a régulièrement. Mais ce qui a marqué les esprits, c’est ce qui s’est passé après son expulsion.
En quittant la glace pour rejoindre le vestiaire, Michkov s’est arrêté pour signer un autographe à un partisan. Une scène pour le moins inhabituelle, surtout dans un tel contexte.
Ce geste, pourtant anodin et empreint d’humanité, a immédiatement fait réagir.
Mais ce n’est pas l’indignation qu’il a provoquée qui retient l’attention, c’est plutôt la réaction de John Tortorella, entraîneur des Flyers, lorsqu’un journaliste lui a rapporté l’incident après le match.
Avec un grand sourire, Tortorella a d’abord demandé à la journaliste de répéter : “He did what? When did he do that?”
Puis, toujours avec cet air amusé, il a conclu en rigolant : “Je n'ai pas vu la vidéo”
Une réponse qui détonne venant d’un entraîneur réputé pour son tempérament explosif et son intolérance envers tout ce qui dévie de sa ligne directrice.
La scène devient encore plus savoureuse quand on se rappelle les critiques entourant Michkov avant le repêchage.
Certains dirigeants, notamment ceux du Canadien de Montréal, et plusieurs journalistes québécois avaient qualifié Michkov de “risque” en raison de supposés “problèmes d’attitude”.
Ces affirmations, répétées haut et fort, avaient contribué à ternir l’image du jeune prodige russe. Mais si cet autographe signé après une expulsion est le genre de comportement qui alimentait ces inquiétudes, il y a de quoi éclater de rire, tout comme Tortorella.
Soyons honnêtes : où est le problème?
Un joueur qui, malgré une situation inconfortable une expulsion en fin de match et une défaite à domicile prend le temps de reconnaître un partisan, c’est tout sauf problématique.
C’est même admirable.
Et si cela suffit à faire paniquer des dirigeants ou des journalistes, il est peut-être temps qu’ils revoient leurs priorités.
Car entre un joueur authentique, capable de gestes spontanés, et un discours alarmiste basé sur du vide, il est évident qui mérite la critique.
Le sourire de Tortorella en dit long. Habituellement prompt à exploser pour moins que ça, l’entraîneur des Flyers a choisi cette fois de rire de la situation.
Et il y a de quoi. Si même lui, connu pour son exigence sans compromis, ne trouve rien à redire sur cet épisode, cela devrait suffire à mettre fin aux débats.
En fait, la réaction de Tortorella est un pied de nez magistral à tous ceux qui ont tenté de diaboliser Michkov avant même qu’il ait eu la chance de prouver sa valeur.
Revenons un instant sur le discours tenu par certains journalistes québécois et dirigeants du CH avant le repêchage.
Michkov aurait été un “risque” à cause de son attitude. Mais si c’est ce type de comportement – signer un autographe après une expulsion – qui alimente ces craintes, il est clair qu’ils étaient dans l’erreur.
Ce n’est ni un scandale ni un signe d’irrespect, mais bien un moment qui reflète la passion et la spontanéité d’un jeune joueur. Et si cela effraie encore quelqu’un, peut-être qu’ils feraient mieux de chercher un autre sport à couvrir.
Ce geste de Michkov, loin d’être problématique, est une preuve de caractère. Dans une ligue où les joueurs sont souvent aseptisés et où chaque action est calibrée, un moment comme celui-là est rafraîchissant.
Il montre que Michkov est capable de rester lui-même, même sous la pression. Et c’est précisément ce type de personnalité qui fait cruellement défaut dans la LNH aujourd’hui.
Pour Tortorella, cet épisode est aussi une occasion de rappeler que tout ne mérite pas d’être transformé en drame.
Son sourire et son rire face à la question du journaliste envoient un message clair : il n’y a aucun problème ici.
Et si certains continuent de chercher des raisons de critiquer Michkov, peut-être devraient-ils prendre exemple sur Tortorella et apprendre à relâcher la pression.
En fin de compte, cet autographe signé par Michkov restera une anecdote amusante pour les partisans.
Mais il est aussi un rappel brutal que les critiques adressées au jeune joueur étaient infondées et exagérées.
Si c’est cela le “risque” qui effrayait tant de gens, alors Philadelphie peut dormir sur ses deux oreilles.
Et Montréal? Peut-être qu’ils devraient se demander si leur peur de l’inconnu ne les a pas poussés à passer à côté d’un talent unique.
Une chose est sûre : Michkov a fait sa marque, et avec des gestes comme celui-là, il n’a pas fini de captiver.
Amen