Jonathan Drouin ne retient pas ses émotions lorsqu'il évoque l'impact de Martin St-Louis dans sa vie, tant sur le plan personnel que sportif.
Alors qu'il vit une renaissance remarquable avec l'Avalanche du Colorado cette saison, Drouin ne manque pas de rendre hommage à son ancien coach, surtout après les épreuves qu'il a traversées, notamment le terrible accident de hockey qui a frappé son fils Mason.
"Martin (St-Louis) m'a tellement aidé. L'an passé, j'ai adoré mon année même si j'ai pas eu une belle année de statistiques, mais j'ai vraiment appris avec Martin. Tu vois l'équipe cette année, elle a pris un grand pas vers l'avant comparé à l'année dernière." (crédit: 98,5 FM)
Dans une entrevue poignante avec Mario Langlois aux Amateurs de sports sur les ondes du 98,5 FM, Drouin exprime son bien-être et sa satisfaction quant à sa décision de quitter Montréal.
Il reconnaît que ses années avec les Canadiens étaient terminées et que ce changement lui a fait un grand bien, tant sur le plan personnel que professionnel.
«Je vais super bien. Honnêtement, ça m'a fait un gros bien, je pense, de partir de Montréal. Je pense que mes années étaient un peu terminées à la fin."
"C'est plate. Ça n'a pas marché de la façon que j'aurais aimé et le management non plus, mais pour moi, je me sens super bien. Ma famille va bien. C'est des supers bons gars qu'on a ici. Les coachs sont vraiment gentils."
"À date, je suis super content de la décision que j'ai prise de jouer pour une année. Je me sens très, très bien et je suis de bonne humeur.»
Drouin ne cache pas sa gratitude envers Nathan MacKinnon, son coéquipier avec qui il a connu de grands succès au niveau junior. La présence de MacKinnon lui a permis de retrouver une confiance en lui et de se concentrer sur ce qu'il aime faire le plus : jouer au hockey.
«Ça m'aide. C'est un des meilleurs joueurs de la Ligue nationale, si ce n'est pas le meilleur. Quand tes leaders travaillent comme ça, tout le monde dans l'équipe essaie de suivre.»
Il admet également avoir ressenti le besoin de prouver des choses, principalement à lui-même, cette saison. Il a travaillé dur pendant l'été pour être en bonne condition physique et éviter les blessures, et il a senti un déclic après quelques matchs où il a retrouvé son instinct de jeu et sa confiance en ses capacités.
«Oui, je voulais prouver des choses à moi-même en premier. J'ai mis l'effort cet été afin d'être en bonne condition, je n'ai pas eu de blessure à la fin de la saison dernière."
"Pour Nathan, aussi... Nathan a poussé pour que je sois ici. Le management me voulait, mais je savais que Nathan poussait beaucoup pour que je signe ici. Je ne voulais pas décevoir personne.»
Malgré son départ de Montréal, Drouin reste attentif aux performances des Canadiens et souligne les progrès réalisés, en grande partie grâce à l'arrivée de Martin St-Louis.
«Quand tu regardes Juraj (Slafkovsky) qui a l'air de jouer avec confiance. Avec Nick (Suzuki).. C'est une équipe de bas de classement, mais c'est une équipe qui va être très bonne dans le futur. Surtout avec Martin qui est super intelligent et qui est capable d'aider beaucoup de joueurs.»
Il témoigne de son admiration pour St-Louis en tant que coach, affirmant que l'année passée avec lui n'a pas été en vain, car il a beaucoup appris de lui. Il souligne leur vision similaire du jeu et la façon dont St-Louis a su le guider et le soutenir.
«Je pense que l'on voyait la game de la même façon, un peu. Des choses que lui faisait dans le temps que je faisais. L'année dernière, ce n'est pas une année que j'ai lancé aux poubelles. J'ai appris beaucoup de choses avec Martin. Je lui dois beaucoup de crédit de m'avoir aidé. Martin est un super coach.»
Jonathan Drouin exprime sa reconnaissance envers ceux qui l'ont soutenu dans son parcours, en particulier Martin St-Louis, et se réjouit de sa renaissance sur la glace, démontrant ainsi sa détermination et sa résilience face aux défis qu'il a rencontrés.
Il aurait aussi pu remercier Geoff Molson qui lui a accordé 33 millions de beaux dollars étalés sur 6 ans pour...pratiquement rien en retour sur la glace.
Mais ça, c'est une autre histoire. L'important est que Joe aille bien. Que sa femme et son fils soient heureux, loins des tracas de Montréal.
La prochaine étape...remporter la Coupe Stanley...