Depuis son arrivée à Montréal il y a trois ans, Martin St-Louis est devenu la figure la plus aimée du Québec. Son expertise sur la glace, son passé légendaire en tant que vedette de la LNH et son engagement envers l'équipe ont rapidement gagné le respect de nombreux partisans.

Cependant, un récent texte de Réjean Tremblay a soulevé des inquiétudes quant à l'avenir de St-Louis à Montréal.

Dans son article, Tremblay évoque les défis personnels auxquels St-Louis fait face en raison de la séparation prolongée avec sa famille.

Alors que St-Louis vit à Montréal pendant la saison de hockey, sa femme et ses trois enfants résident dans leur domicile familial au Connecticut. Cette séparation de dix mois par an, à l'exception de quelques courtes périodes, pèse lourdement sur St-Louis et sa famille.

"Le samedi soir, Martin St-Louis est derrière le banc du CH. Pendant la semaine, quand il est sur la route, si sa femme ou un de ses gars l’appelle, il est souvent en train de manger avec un ou plusieurs de ses adjoints. Ou avec Chantal Machabée ou un membre de l’organisation." (crédit: BPM Sports)

"Quand le téléphone sonne, il doit se lever pour avoir un peu de tranquillité. Sans doute se retrouve-t-il dans l’entrée du resto pour éviter le bruit et tente-t-il de consacrer quelques minutes aux problèmes dont on lui parle."

"Parce que la plupart du temps, à part l’appel d’avant sommeil, c’est pour des petits ou gros problèmes, qu’on dérange quelqu’un."

L'attention s'est particulièrement portée sur la santé de son fils Mason, dont l'état de santé grave a nécessité que St-Louis prenne du recul par rapport à ses fonctions d'entraîneur pour être à ses côtés.

"Et quand survient un accident, le coach passe plus de temps au téléphone : « Comment va Mason ? A-t-il vomi ? A-t-il mal à la tête ? ». Puis il tente de s’endormir avant de s’envoler pour Winnipeg en appelant encore plus souvent à la maison."

"Puis tôt le matin, à Calgary, il apprend par sa femme que ça ne va pas du tout.  Que l’état de son fils s’est aggravé. Faut prendre la décision, parler à Kent Hughes, à Chantal Machabée sur ce qui va être dit et caché, à ses adjoints, acheter un billet de Calgary, se taper cinq heures de vol.."

"Et quand les choses se replacent, parce que c’est un homme passionné et un homme d’honneur, se retaper un autre vol de plus de quatre heures pour Denver."

La situation de Mason, même s'il va maintenant mieux, a mis en lumière les sacrifices personnels que St-Louis fait pour poursuivre sa carrière d'entraîneur, loin de sa famille.

Tremblay décrit les moments difficiles que St-Louis vit loin des siens : les appels téléphoniques interrompus pendant les repas avec ses adjoints, les brèves conversations par FaceTime ou Messenger pour recréer un semblant d'intimité avec sa femme, et les nuits blanches inquiètes lors des moments de crise familiale.

Bien que St-Louis bénéficie d'un salaire confortable en tant qu'entraîneur du Canadien, Tremblay souligne que l'argent ne peut compenser l'absence prolongée de sa famille. Malgré les millions qu'il a gagnés au cours de sa carrière de joueur, Tremblay met en évidence le coût émotionnel et personnel de cette séparation.

"C’est vrai que selon les infos que Martin St-Louis gagne 5 millions par année. Ouais, pis ? Avez-vous une idée du nombre de dizaines de millions qu’il a gagnées pendant sa carrière ? "

"Saviez-vous que 50 millions placés à 6 % rapportent 3 millions par année. Sans quitter la maison et ses enfants. Et que 6 %, c’est pépère quand on joue avec 50 millions…"

Il faut dire à Tremblay qu'en fait, St-Louis empoche 3 millions de dollars par année. Mais cela ne change pas son point de vue. Alors que St-Louis continue à faire preuve de passion et d'engagement envers le Canadien, Tremblay met en garde contre l'assimilation automatique de sa présence à Montréal. Les défis personnels auxquels St-Louis est confronté pourraient éventuellement peser sur sa décision de rester dans son rôle actuel.

Le texte de Tremblay souligne l'importance de reconnaître les sacrifices personnels des figures publiques comme Martin St-Louis et invite les fans à ne rien prendre pour acquis quant à son engagement continu envers le Canadien de Montréal.

"Tant que Martin St-Louis va juger que ça vaut la peine de se priver se son monde dix mois par année, il sera coach du Canadien."

"Mais faudrait rien prendre pour acquis."

De quoi inquiéter une province en entier.

Votre Voix