Les médias traditionnels se penchent sur le cas de David Reinbacher, un joueur dont l'éclat offensif ne brille peut-être pas aussi fort que certains l'espéraient.

Quand tu es sélectionné en cinquième position au total, les attentes offensives sont grandes, même pour un défenseur.

Malheureusement, on réalise en plus qu'il pourrait ne pas offrir le côté spectaculaire que certains recherchent.

Sur les réseaux sociaux, on peut lire des commentaires teintés de regret et de comparaisons, notamment avec Rasmus Andersson.

L'amertume transparaît à l'idée que peut-être, juste peut-être, on aurait pu avoir le prodige Matvei Michkov. Un sentiment de "si seulement" plane sur la situation. Finalement, on a obtenu le Rasmus Andersson 2.0 à Montréal.

Cependant, malgré ce manque de flamboyance, David Reinbacher semble s'acquitter de sa tâche avec sérieux et constance.

Lors de son premier match devant ses partisans, bien qu'il n'ait pas été le centre des attentions, il a évité les erreurs coûteuses, ce qui pour un défenseur en développement, est sans doute la meilleure manière de se faire remarquer.

L'entraîneur-chef, Jean-François Houle, s'exprime avec un enthousiasme mesuré mais sincère à propos de son joueur.

Il souligne les qualités essentielles d'un bon défenseur : jouer de manière intelligente, savoir quand intervenir dans le jeu, et rester solide dans les moments cruciaux.

« Les bons défenseurs dans la Ligue nationale de hockey ne sont pas flashy »

Malgré le manque d'éclat, Reinbacher semble gagner en confiance et en efficacité au fil des matchs. Son jeu peut ne pas être le plus "flashy", mais il fait le nécessaire pour remplir son rôle au sein de l'équipe selon le coach.

« Première palette que tu vois, tu fais la passe. Tu sautes dans le jeu au bon moment. Quand on te demande de jouer physique et d’avoir le bâton sur la rondelle, faut le faire. Il garde ça simple. »

"Pour un jeune, il se débrouille très bien. La petite glace n’a pas l’air de trop l’affecter. J’aime qu’il aille dans les coins. C’est très important pour un jeune défenseur de montrer que tu es capable de jouer physique."

Le support des partisans, bien que moins enflammé qu'en Autriche ou en Suisse selon Reinbacher, est tout de même apprécié. Il est clair que le jeune joueur se sent à l'aise dans son nouvel environnement et qu'il est prêt à travailler pour gagner leur respect.

« C’est différent qu’en Suisse. À Kloten il y a des chansons pendant 60 minutes. Il y a de grosses chorales comme au soccer. Mais les partisans ici sont fantastiques ».

Dans l'ensemble, Reinbacher semble être un élément solide pour le Rocket de Laval. Son jeu peut ne pas être le plus remarquable sur la glace, mais il fait preuve de fiabilité et de détermination, des qualités qui pourraient s'avérer cruciales dans les moments décisifs à Montréal.

« Le coach doit aimer ce que je fais. Je ne sais pas quoi dire de plus. C’est la décision de l’entraîneur de me donner autant de minutes. J’essaye juste de bien faire mon travail »

En fin de compte, Reinbacher est peut-être un joueur qui n'attire pas nécessairement les projecteurs, mais il fait le travail nécessaire pour contribuer à l'équipe.

Et dans un sport où la constance et la fiabilité sont souvent aussi importantes que le talent brut, cela pourrait bien faire toute la différence.

Même si on va regretter Matvei Michkov à vie...

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