Joshua Roy banni du vestiaire: l’énigme qui dérange à Montréal

Joshua Roy banni du vestiaire: l’énigme qui dérange à Montréal

Par André Soueidan le 2025-04-05

C’est le genre de décision qui laisse un goût amer. Une claque au visage. Une incompréhension totale dans un moment où le Canadien de Montréal n’a pourtant pas le luxe de se priver de ses meilleures armes offensives.

Josh Anderson est absent pour des raisons familiales – sa conjointe est sur le point d’accoucher – et là, au lieu de simplement faire entrer Joshua Roy, qui ronge son frein depuis plusieurs matchs dans les gradins, Martin St-Louis décide de lancer Oliver Kapanen dans la mêlée.

Comme si Roy n’existait plus. Comme s’il était devenu invisible.

Un jeune qui a pourtant donné de bons matchs cette saison. Qui a marqué. Qui a distribué la rondelle. Qui a tenu son bout contre des adversaires plus imposants.

Mais non. On lui préfère un Kapanen tout juste rentré d’Europe. 

Et pour lui faire de la place? On tasse Christian Dvorak – un centre naturel, un pilier – à l’aile.

Pourquoi? Pour faire jouer Kapanen au centre. Une absurdité.

Pendant ce temps, Joshua Roy attend. Encore. Il regarde les matchs, casque sur la tête, en survêtement.

Il regarde Pézzetta jouer huit minutes par soir. 

Et lui? Il reste figé, figé par une décision qui, en toute honnêteté, n’a aucun sens.

Est-ce un message? Une punition? Quelque chose d’hors-glace?

Tout porte à croire que Joshua Roy est dans les mauvaises grâces de l’organisation.

Et pour cause : ce n’est pas la première fois qu’on le traite comme un joueur de fond d’alignement, alors qu’il a toujours été un pur marqueur.

Sur les réseaux sociaux, le feu a pris. Plusieurs fans se demandent si Joshua Roy aurait fait ou dit quelque chose qui aurait énervé l’état-major.

Il y en a qui vont jusqu’à évoquer des habitudes d’entraînement ou un manque d’effort. Mais rien n’est confirmé. Aucune rumeur solide.

Juste un grand mystère, alimenté par des décisions incohérentes.

Le problème, c’est que ce traitement devient difficile à justifier. Surtout dans une période où le CH lutte pour une place en séries.

Tu as besoin d’offensive? Joshua Roy t’en offre. Tu as besoin d’énergie? Il te l’amène. Tu as besoin d’un joueur capable de jouer sur une deuxième vague d’avantage numérique? Il est parfait pour ça.

Mais non. On continue de l’ignorer.

Et c’est à se demander combien de temps il tiendra le coup. Parce qu’à force de subir des humiliations, même les jeunes les plus patients finissent par exploser.

Martin St-Louis devra répondre de ce choix. Parce qu’à force d’éviter Joshua Roy, on commence à comprendre que ce n’est plus du hasard.

C’est une décision.

Et si jamais le CH rate les séries par un ou deux points, on se souviendra peut-être de ce soir-là. Celui où, au lieu de faire confiance à un jeune qui avait faim, on a envoyé un message à tout le monde : Joshua Roy n’est pas dans nos plans.

Pas maintenant. Et peut-être jamais.