Le Québec veut Joshua Roy à la place de Patrik Laine.
La grogne monte à Montréal. Dans les tribunes, sur les ondes et sur les réseaux sociaux, une question revient sans relâche : pourquoi Patrik Laine est-il encore là, pendant que Joshua Roy ronge son frein à Laval ?
À mesure que le nom du jeune Québécois refait surface dans les conversations de partisans, le contraste avec le déclin de Laine devient insoutenable.
Le marché des transactions commence à bouillir, les rumeurs se multiplient, et tout indique que le Canadien se retrouve avec une patate chaude impossible à échanger.
Le constat est brutal. Patrik Laine est inutile. À 13 minutes de temps de jeu par match, sans point après trois rencontres, sans une seule présence productive sur la première unité d'avantage numérique, il traîne un contrat lourd et un moral plus bas que jamais.
Hier encore, sur la glace de Chicago, il a offert le portrait d’un joueur en fin de cycle. Nonchalant, absent des replis, incapable d’exploiter son tir en avantage numérique, il ne donne rien qui justifie son salaire ou sa place.
Même les chiffres le trahissent : quatre tirs en trois matchs, aucun point, différentiel négatif, et un visage fermé sur le banc.
Le malaise est visible jusque dans le vestiaire. Martin St-Louis le protège comme il peut, mais son indulgence commence à se transformer en handicap collectif.
L’entraîneur a beau parler de « processus » et de « communication », les gestes, eux, parlent plus fort. Laine a été muté sur le quatrième trio. Il a été ignoré dans les moments cruciaux. Et maintenant, il est devenu ce que tout joueur redoute : une présence tolérée, non désirée.
Sur le marché, Patrik Laine n’a plus aucune valeur. Même les clubs désespérés comme San José, qui peinent à atteindre le plancher salarial, ne veulent pas de lui. Son contrat est devenu un poids, et ses performances ne justifient aucun pari.
Un directeur général rival aurait résumé la situation ainsi, selon ce qui circule :
« Tu ne peux pas échanger un gars qui ne veut plus jouer. »
La seule issue plausible serait de le soumettre au ballottage, comme l’ont fait les Penguins avec Ryan Graves. Ce serait une humiliation pour un joueur de son statut, mais au moins une libération pour le Canadien.
Personne ne le réclamerait, évidemment. Et c’est là que le vrai plan prendrait forme : le renvoyer à Laval pour lui offrir un dernier électrochoc, tout en rappelant Joshua Roy.
Parce que pendant que Laine s’enfonce, Joshua Roy flambe. À Laval, le jeune homme a démarré la saison comme un joueur qui a quelque chose à prouver. Trois buts en deux matchs. Une énergie contagieuse. Et surtout, un comportement transformé.
Retranché du grand club pour manque d’implication défensive, il a pris la critique comme un défi. Le message de Martin St-Louis, dur mais juste, a fait son chemin. Roy s’est mis à bloquer des tirs, à gagner ses batailles, à démontrer une constance que ses entraîneurs n’avaient jamais vue.
Son but en avantage numérique ce week-end en est la preuve : un tir puissant, précis, venu d’un joueur confiant. Et à Laval, on le remarque. Pascal Vincent, son entraîneur, n’a pas eu besoin d’en dire beaucoup. Le joueur a compris.
À Montréal, on commence à comprendre aussi. Les partisans réclament son rappel. Ils voient en lui un jeune motivé, qui peut amener de l’énergie et un lien avec le public, ce que Laine ne donne plus.
Mais le problème, c’est que Joshua Roy est devenu trop convoité.
Sur le marché des transactions, il circule déjà dans les discussions. Selon ce qui a filtré, Roy faisait partie d’un package offert aux Bruins de Boston avec Jayden Struble et Oliver Kapanen dans les négociations exploratoires autour de Pavel Zacha et Casey Mittelstadt.
Le dossier n’a pas avancé parce que les Bruins ont eu un excellent départ et ne veulent plus toucher à leur noyau. Mais le signal est clair : Roy fait partie des discussions.
Et ça inquiète les partisans. Parce qu’ils voient un jeune qui pourrait devenir un vrai joueur d’énergie, déjà apprécié au Québec, être sacrifié pour éponger les erreurs d’un vétéran comme Laine.
Struble, lui, est déjà considéré comme sacrificiel. Il ne joue presque pas, coincé dans un rôle de septième défenseur, alors qu’Adam Engström pousse fort à Laval et pourrait le remplacer n’importe quand.
Montréal a donc un actif en trop à la ligne bleue et un autre en trop à l’aile. Oliver Kapanen, lui, n'est plus sur le marché après ses performances incroyables.
Kent Hughes se retrouve dans un cul-de-sac. Il ne peut pas échanger Laine, il ne veut pas perdre Roy, et il doit libérer de la place. Ses téléphones sonnent, mais les discussions tournent en rond.
On dit que certains clubs de l’Ouest, notamment Nashville et Vancouver, ont sondé la disponibilité de Roy comme « pièce d’embellissement » dans des discussions plus larges. Mais pour l’instant, Hughes tient bon.
Le DG sait que le Québec veut Roy à la place de Laine. Il sent la pression populaire, il la lit chaque jour. Laine n’a plus l’appui de personne. Même à l’interne, on sait que la situation n’est pas durable. Et chaque présence molle du Finlandais renforce ce sentiment d’urgence.
C’est là que réside toute l’injustice : Roy a été coupé parce qu’on voulait plus d’effort sans la rondelle, alors que Laine joue sans effort depuis trois matchs dans la LNH.
À Laval, Roy a trouvé des solutions. À Montréal, Laine multiplie les excuses. Et dans le vestiaire, l’écart entre les deux mentalités commence à se faire sentir.
Les vétérans voient bien que certains jeunes ont faim et que d’autres, comme Laine, n’ont plus le feu. Le message de St-Louis sur la « culture du mérite » devient de plus en plus difficile à défendre tant qu’un joueur sans intensité reste dans la formation.
Le dossier Laine dépasse désormais le sport. C’est devenu un enjeu politique interne au Canadien. Hughes ne veut pas admettre qu’il s’est trompé en allant chercher un joueur fragile mentalement. St-Louis, lui, veut éviter une commotion publique dans son vestiaire.
Mais le cirque médiatique autour de Laine commence à menacer l’équilibre du groupe. Les journalistes le voient, les partisans aussi. La patience s’effrite.
Si le Canadien veut passer à autre chose, il faudra trancher. Soit on assume le coup dur et on le soumet au ballottage. Soit on continue à le cacher, au risque d’alourdir tout le système.
Le sentiment, à travers la province, est unanime : Joshua Roy mérite d’être rappelé. Patrik Laine, lui, n’a plus sa place.
Même les plus prudents admettent que la situation est intenable. Dans un marché comme Montréal, on ne peut pas garder un joueur inactif, désintéressé et improductif, pendant qu’un espoir québécois brûle la Ligue américaine.
Les prochaines semaines seront décisives. Si Laine ne montre pas un minimum de combativité, Hughes n’aura plus le choix. La rumeur enfle déjà : le DG aurait donné jusqu’à la fin du mois pour que le Finlandais montre des signes de vie. Sinon, ce sera le ballottage.
Et à ce moment-là, le rappel de Joshua Roy deviendra non seulement probable, mais inévitable.
Parce qu’à Montréal, on ne supporte pas l’indifférence. Et parce que dans un vestiaire où tout le monde se bat pour une place, Patrick Laine ne se bat plus.