Une étrange odeur d’incohérence plane dans l’air au sein de l’organisation du Canadien de Montréal.
Hier, après la blessure de Josh Anderson lors du match contre les Blues, le CH devait logiquement rappeler un joueur du Rocket pour combler le trou.
La logique aurait pointé vers Joshua Roy, un jeune talent québécois en feu avec un point par match en LAH.
Mais non. Ce n’est pas lui qui fera le voyage à Philadelphie pour affronter les Flyers et leur nouvelle vedette, Matvei Michkov.
Non, c’est plutôt Lucas Condotta, un joueur solide, certes, mais dont les statistiques actuelles ne justifient pas ce rappel.
La question se pose : le Canadien punit-il son propre espoir?
L'an dernier, c’était presque acquis qu’il débuterait la saison dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.
Mais au lieu de ça, Roy a été renvoyé en LAH, officiellement pour « parfaire son développement. »
Officieusement?
Le bruit court qu’il a payé le prix de quelques soirées arrosées et d’une attitude jugée trop « relax » au camp.
Peut-être est-ce vrai, peut-être pas. Mais ce manque de transparence de la part du Canadien laisse un goût amer.
Il y a là une incohérence qui dérange. Oui, on veut des joueurs qui se comportent en professionnels, et Roy n’est pas parfait.
Mais est-ce une raison valable pour pénaliser un espoir qui se démarque sur la glace?
Ce rappel aurait dû être une opportunité pour lui de montrer son talent à la LNH, de se prouver à lui-même et au club qu’il peut non seulement performer, mais aussi s’intégrer dans une équipe de calibre supérieur.
En agissant ainsi, le CH envoie un message étrange : peu importe si tu performes en LAH, si tu as un passé que l’on juge répréhensible, on va te garder à distance.
Ce qui choque, c’est que dans une organisation qui se vante de favoriser le développement des jeunes, on ait recours à des sanctions voilées qui, au final, nuisent à l’équipe autant qu’au joueur.
Roy répond à tous les critères de la progression : il accumule les points, fait ses preuves match après match avec le Rocket, et il a le potentiel pour aider le grand club.
Alors pourquoi ne pas lui donner une chance? Pourquoi punir un talent qui, objectivement, a mérité son rappel?
Le Canadien est en pleine reconstruction, et la priorité devrait être de soutenir ses meilleurs espoirs, pas de les garder au purgatoire pour des erreurs de jeunesse.
Roy a travaillé dur pour améliorer son jeu, pour se forger une identité sur la glace, et cet effort est indéniable. Mais en le laissant de côté pour des raisons officieuses, le CH envoie un signal troublant : ils préfèrent jouer la carte de la discipline punitive plutôt que celle du développement transparent.
Pour un joueur qui a montré une progression continue et qui a faim de la LNH, cette décision manque cruellement de bon sens.
Les partisans, eux, voient clair dans ce jeu de coulisses. Ils savent que Roy n’est pas un « parfait modèle », mais ils savent aussi que son talent mérite une place sur la grande scène.
On parle ici d’un gars qui a lutté pour se tailler une place dans un monde ultra-compétitif, qui a accepté de redescendre en LAH sans broncher pour s’améliorer.
Et voilà qu’il se retrouve encore mis de côté. Ce n’est pas la première fois que le Canadien prend des décisions discutables, mais cette fois, le risque est grand : si Roy perd confiance, si cette « sanction » se prolonge, ils risquent de le voir décrocher, voire aller briller sous d’autres cieux.
Au final, l’histoire de Joshua Roy est bien plus qu’une simple question de rappel ou de performance.
Elle met en lumière une tendance au sein du CH : un manque de clarté dans la gestion des jeunes talents et une politique de punition déguisée qui pourrait coûter cher.
Les partisans, eux, attendent autre chose. Ils attendent une équipe qui mise sur ses jeunes, qui favorise leur croissance et qui se concentre sur leur potentiel, et non sur des écarts de conduite.
Misère ...