Juraj Slafkovsky tasse Nick Suzuki comme capitaine

Juraj Slafkovsky tasse Nick Suzuki comme capitaine

Par Marc-André Dubois le 2024-10-12

Alors que la pression aurait dû naturellement retomber sur Nick Suzuki, c’est Juraj Slafkovský qui a décidé de prendre la responsabilité des contre-performances du premier trio du Canadien de Montréal.

À seulement 20 ans et après 123 matchs dans la LNH, le jeune Slovaque s’est levé comme un leader inattendu, endossant le fardeau des difficultés de son trio après les deux premiers matchs de la saison.

Sa maturité surprend et donne presque l’impression que c’est lui le véritable capitaine de l’équipe, et non Suzuki.

« Ça commence avec moi. Je dois jouer plus intensément, être meilleur en échec avant pour récupérer plus de rondelles et nous permettre de la contrôler davantage en zone offensive. On n’a pas eu ça dans les deux premiers matchs », a avoué Slafkovský avec franchise devant les médias.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le trio formé de Suzuki, Caufield et Slafkovský a peiné à exister contre les Maple Leafs et les Bruins.

Le Canadien a été dominé 11-1 aux chances de marquer à 5 contre 5 lorsque les trois attaquants se trouvaient ensemble sur la glace, une performance inquiétante pour un trio censé être au cœur de l’offensive montréalaise.

Slafkovský, lucide face à ses lacunes, n’a pas hésité à s’auto-critiquer, démontrant une grande humilité et un désir évident de s’améliorer.

« C’est une question de travail. Je pense trop sur la patinoire, je joue de façon trop conservatrice et mes pieds ne bougent pas assez. On en a parlé, je sais quoi faire. J’étais juste endormi », a poursuivi le géant slovaque.

Ces paroles résonnent comme un appel à l’urgence pour son trio, qui devra impérativement trouver une meilleure cohésion pour rebondir rapidement.

Le geste de Slafkovský prouve non seulement son engagement, mais montre aussi à quel point il est prêt à porter le poids des attentes, une attitude rare à un si jeune âge.

L’avenir dira si ce leadership contribuera à relancer le Canadien, mais une chose est claire : Slafkovský ne se contentera pas d’attendre que les choses s’arrangent d’elles-mêmes.

Il faudrait qu'il envoie un mémo à Nick Suzuki. Après tout, c'est lui le capitaine.