Surprise sur le marché des transactions.
Pierre LeBrun dévoile les intentions du Canadien de Montréal et cela a provoqué un électrochoc silencieux dans les coulisses.
Oubliez l’idée que Kent Hughes chercherait uniquement un centre de deuxième trio. Oubliez l’urgence d’aller combler le trou laissé par Kirby Dach ou Alex Newhook.
Selon LeBrun, les Canadiens sont beaucoup plus souples dans leur approche actuelle : ils cherchent soit un centre, soit un ailier. Peu importe la position, tant que le joueur peut véritablement aider l’équipe à progresser, pas seulement cette saison, mais pour les prochaines années.
« Le Canadien est ouvert d’esprit dans sa façon de renforcer son groupe d’attaquants », écrit LeBrun, précisant que les appels ont commencé bien avant les récentes blessures, mais que la situation s’est forcément aggravée depuis.
Et surtout : le duo Jeff Gorton–Kent Hughes ne panique pas. Ils savent que leur équipe ne gagnera pas la Coupe Stanley cette année. Leur priorité est d’éviter une transaction précipitée et de viser des ajouts à moyen terme, utiles en 2026 autant qu’en février prochain.
LeBrun révèle même que le CH a exploré des options moins spectaculaires, notamment David Kämpf, que Vancouver a finalement signé comme joueur autonome. Preuve que l’organisation sonde tous les niveaux de l’échiquier : du vétéran de soutien au joueur établi.
Mais ce qui retient surtout l’attention dans le texte de LeBrun, c’est la section sur les joueurs disponibles… et ceux qui ne font plus partie de l’équation.
Selon LeBrun, deux équipes sont clairement ouvertes aux discussions : les Flames de Calgary et les Blues de Saint-Louis.
Calgary écoute pour plusieurs de ses joueurs, même si la haute direction ne veut pas échanger Nazem Kadri pour l’instant. Le nom de Blake Coleman est aussi mentionné, mais là encore, les Flames ne sont pas pressés de le déplacer.
Et Montréal? Selon LeBrun, le CH surveille bel et bien Coleman. Le joueur a une bonne réputation, une éthique de travail exemplaire, et une capacité à jouer dans toutes les situations. Son contrat est encore raisonnable (4,9 M$ jusqu'en 2027). Il pourrait très bien représenter un compromis réaliste entre impact immédiat et cohérence salariale.
Du côté de Saint-Louis, les discussions sur Jordan Kyrou avaient déjà eu lieu avant la transaction Logan Mailloux-Zachary Bolduc.
Avant que Kyrou n’obtienne sa clause de non-échange le 1er juillet, Hughes avait testé le terrain. Aujourd’hui, Kyrou n’a pas l’intention de lever sa clause, mais « ça peut changer », dit LeBrun. Et on sait à quel point tout peut changer rapidement dans la LNH, surtout si les Blues continuent à perdre.
Mais l’extrait le plus surprenant de l’article de LeBrun, c’est celui qui concerne Jonathan Marchessault. Le Québécois de 34 ans, champion de la Coupe Stanley en 2023, a signé un contrat de quatre ans avec Nashville (à 5,5 M$ par année). Depuis son départ de Vegas, il vit des moments difficiles dans une équipe sans inspiration offensive.
LeBrun indique que le contrat de Marchessault fait peur à plusieurs équipes, dont Montréal. Le Canadien a évalué son cas… mais a finalement refusé de l’ajouter à sa liste de cibles actives. Selon lui, le déclin de Marchessault pourrait être lié au manque de joueurs créatifs autour de lui à Nashville, mais aussi à son âge.
C’est une gifle pour Marchessault, un rejet clair de la part d’une équipe qui aurait pu représenter un retour émouvant au bercail.
À 34 ans, alors qu’il venait d’accepter une réduction salariale pour continuer à jouer un rôle important, il est désormais vu comme un pari trop risqué. Le message est brutal : merci pour les services rendus à la LNH, mais ton profil ne cadre pas dans notre plan d’avenir. Pas à 34 ans, pas à ce prix, pas avec ce déclin.
Karma ou juste réalité?
Ce refus du CH à l’endroit de Marchessault laisse un goût amer. On se souvient qu’il avait lui-même refusé une offre du Canadien à l’été 2024, préférant signer à Nashville. Il croyait en leur projet, voulait s’éloigner du tumulte de Montréal. Moins de deux mois après, il regrettait déjà publiquement son choix.
Aujourd’hui, c’est le CH qui lui ferme la porte.
Karma? Peut-être.
Mais surtout, le résultat d’une froide analyse de sa valeur réelle en 2025.
Selon les informations de LeBrun, l’intérêt du CH est encore à double vitesse : on cherche un joueur capable de contribuer maintenant, mais sans compromettre l’avenir. Les noms qui ressortent donc dans l’entourage de Montréal incluent :
Blake Coleman (Calgary) : attaquant fiable, deux ans de contrat, profil de vétéran de profondeur très apprécié.
Jordan Kyrou (Saint-Louis) : talentueux, explosif, mais contrat lourd et clause de non-échange.
Nazem Kadri (Calgary) : l’option logique comme deuxième centre… mais le proprio refuse pour l’instant de l’échanger.
D’autres noms comme Elias Lindholm ou Tomas Hertl ont circulé en rumeurs, mais aucune traction sérieuse ne semble s’être concrétisée.
Le Canadien veut améliorer son attaque, mais…
La conclusion de LeBrun est sans équivoque : oui, le CH cherche activement à ajouter un attaquant, mais il y a un problème fondamental que même une transaction ne réglera pas : les arrêts devant le filet.
« La meilleure façon pour le Canadien d’avoir un boost à court terme, c’est de recevoir plus d’arrêts. Les gardiens n’ont pas été assez bons. »
Ce constat brutal confirme ce que plusieurs observateurs répètent depuis des semaines : peu importe que Kent Hughes réussisse à aller chercher un Kadri ou un Coleman, si Montembeault et Primeau ne font pas les arrêts clés, rien ne changera vraiment.
Le rejet de Jonathan Marchessault mérite un texte à part entière. Le cœur brisé d’un Québécois qui croyait encore être désiré, et qui réalise maintenant que son contrat est vu comme un fardeau.
Il faudra explorer comment ce refus a été perçu à l’interne, ce qu’en pensent les anciens coéquipiers, et pourquoi le CH considère que Marchessault est déjà un joueur du passé.
Mais une chose est sûre : le téléphone de Kent Hughes n’a jamais été aussi occupé. Et maintenant que Pierre LeBrun a dévoilé les coulisses, les autres DG savent à quoi s’attendre.
