Kris Letang est dans l'eau chaude jusqu'au cou.
Sa sortie publique a donné mal au coeur à toute une province. En quelques mots, Letang a sali une relation déjà fragile entre lui et le public qui l’a portée, nourrie, enrichie et protégée pendant des années.
« Le monde, là… c’est comme le monde qui parle d’une équipe de hockey pis qui utilise “on”… ça je ne suis pas capable» a affirmé le défenseur des Penguins à Louis Morisette, dans le cadre du balado "La poire et le fromage".
@poireetfromage Parler d'une équipe d'hockey au "on" titille Kris Letang! L'extra du103e épisode avec Kris Letang est disponible sur le site @kosports_tv Merci à notre partenaire présentateur, mise o jeu Merci à notre partenaire La Cage – Ambiance légendaire depuis 1984. Réserve maintenant pour la prochaine game : @lacagebrasseriesportive Merci à @letriohockey Sports Rousseau, Hockey Experts et L'Entrepôt du Hockey : fiers de s’associer à l’émission Entre la Poire et le fromage. Avec 29 magasins ; ils sont les spécialistes hockey au Québec. Parce que quand c'est hockey, c'est ici! et à @drinkbehy #miseojeu #behy #triohockey #ad #hockey #nfl #canadiens #nhl #louismorissette #maximetalbot #opinion #humour #quebec #joke #golf #pickleball #LPHF #sport ♬ son original - poireetfromage
Il franchit une ligne grave, parce qu’il ne s’attaque pas à une tournure de phrase, il méprise un sentiment d’appartenance profondément enraciné au Québec, particulièrement quand on parle du Canadien de Montréal.
Ce malaise est encore plus choquant quand on se rappelle que ce même Québec a soutenu Letang sans réserve à travers ses multiples opérations au cœur, ses périodes d’incertitude médicale, ses absences forcées et ses combats personnels, dans un élan de solidarité humain et toujours constant à son égard.
Et aujourd’hui, dans une discussion avec Louis Morissette, en parlant clairement du monde du hockey et des joueurs du Canadien, il choisit la condescendance, comme si les gens qui disent « on » n’avaient pas le droit de se sentir liés à une équipe qui fait partie de leur identité collective.
C'est à vomir: quand un joueur qui a été porté, défendu et aimé par tout un peuple décide de ridiculiser ce peuple-là, il trahit quelque chose de fondamental.
Et ce qui choque encore davantage, c’est le ton. Arrogant. Baveux. Condescendant. Comme si les fans du CH étaient des moins que rien pour quelqu’un qui, visiblement, a oublié d’où il vient et surtout grâce à qui il est rendu là.
Parce qu’il faut appeler les choses par leur nom. Letang n’est pas devenu ce qu’il est dans le vide. Les partisans investissent leur argent, leur temps, leur énergie, leurs émotions.
Un marché qui remplit les arénas, qui fait exploser les cotes d’écoute, qui transforme des carrières sportives en empires financiers. Et quand on parle de chiffres, parlons-en clairement : plus de 101 millions de dollars gagnés au fil de sa carrière dans la LNH.
Tu les as gagnés comment ces millions mon Kris? Grâce aux fans qui payent. Grâce à ceux qu’il regarde aujourd’hui de haut, comme s’ils n’étaient que des figurants interchangeables dans sa "success story" personnelle.
Qui est-il pour cracher sur les partisans ?
Et pendant ce temps, Louis Morissette accepte ça en riant à gorge déployée. Il accepte que quelqu’un, sous la bannière de KO Studio, se permette de parler ainsi.
Faut-il rappeler que Morissette facture son contenu à ses abonnés, tout en crachant sur ceux qui, au final, rendent ce modèle possible?
Parce qu’il faut avoir un culot monumental pour monnayer l’attention du public tout en le méprisant ouvertement. On ne peut pas, dans le même souffle, encaisser les revenus générés par l’engagement des gens et leur expliquer qu’ils n’ont pas le droit de se sentir concernés. Ça ne marche pas. Ça ne marchera jamais.
Les réseaux sociaux, cette fois, ne pardonnent pas. Et ce n’est pas une tempête passagère. C’est une indignation profonde partagée par des milliers de personnes qui disent toutes la même chose avec des mots différents : le respect est brisé.
Arrogant. Prétentieux. Ingrat. Déconnecté. Les qualificatifs pleuvent, et ils ne viennent pas de nulle part. On ne peut pas répéter les insultes qu'il reçoit tellement c'est violent.
Letang a encore le temps. Il y a des erreurs qui se corrigent par des excuses sincères. Celle-là en exige. Clairement. Publiquement.
Parce qu’à l’heure actuelle, le message est cinglant : le Québec est enragé et a la nausée en écoutant ses propos horribles.
Et quand un peuple cesse de se reconnaître dans quelqu’un, surtout après l’avoir soutenu aussi longtemps, la rupture est profonde. Peut-être irréversible.
Honte à Kris Letang. Honte à Louis Morissette. Et honte à l’idée qu’on puisse croire que tout cela passera sans conséquence.
Le respect, ça se gagne... comme les partisans.
Et quand on les perd, surtout de cette façon, ils ne reviennent jamais gratuitement.
"On" ne lui pardonnera jamais...
