TVA Sports peine à se défaire de son étiquette de "has been", et Michel Bergeron, avec ses interventions, n'aide en rien à améliorer cette réputation.
Encore récemment, Bergeron a ressuscité l'épisode du but refusé d'Alain Côté en 1987, une histoire vieille de plus de trois décennies qui n'intéresse guère la jeune génération de téléspectateurs que la chaîne peine à attirer.
La station, lancée en 2011, s'est fixée pour objectif de captiver un public large et diversifié. Cependant, elle a échoué à cet égard, s'enfermant dans une boucle d'analystes vieillissants et de commentaires "passé date".
Cette stratégie a dégoûté les jeunes téléspectateurs qui recherchent une analyse moderne et pertinente du sport.
Un exemple parfait de cette déconnexion s'est produit dans la nuit de vendredi à samedi, lors de l’entracte suivant la première période de prolongation entre les Stars de Dallas et l’Avalanche du Colorado.
Michel Bergeron, fidèle à son style, a vivement réagi à une décision controversée de la part des autorités responsables de la révision des buts à Toronto.
Le but de Mason Marchment, initialement refusé aux Stars, n'a pas semblé, selon Bergeron, justifier une telle décision puisque Matt Duchene ne perturbait pas visiblement le gardien Alexandar Georgiev. Cette situation a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres.
Bergeron s'est emporté : «C’est qui Toronto?! À toutes les Christophe de fois que l’on parle de buts refusés, on s’en va à Toronto. Mais c’est qui Toronto? C’est comme le bonhomme carnaval, cr***! Est-ce que je suis en train de devenir fou, moi?»
Les employés de Toronto, opérant dans l'ombre, échappent à la critique, ce qui exaspère visiblement notre analyste.
Cependant, malgré ce coup d'éclat, le résultat final n'a pas changé puisque Duchene a finalement scellé la victoire en éliminant l'Avalanche.
Et surtout, malgré cette colère simulée, les cotes d'écoute ont encore été horribles. Cette sortie de route de Bergeron, qui aurait pu passer inaperçue, représente le problème plus large de TVA Sports : une incapacité à se moderniser et à évoluer avec son public.
En continuant de se reposer sur des figures du passé, la chaîne rate sa cible et s'éloigne de son objectif initial. Pour rajeunir son image et reconquérir les jeunes téléspectateurs, TVA Sports devra impérativement revoir sa stratégie et injecter du sang neuf dans son équipe d'analystes.
Malheureusement, il est trop tard. Il fallait faire ça avant de dépenser près de 750 millions de dollars pour le contrat exclusif de diffusion francophone de la LNH.
Avec cette entente qui se termine en 2026, il est effectivement trop tard pour rajeunir l'équipe de TVA Sports, qui sera toujours considéré comme une station dépassée.
Il ne faut donc pas s'étonner que TVA Sports soit à ce point dans le rouge. La chaîne sportive québécoise traverse une période financière difficile depuis ses débuts et il est clair que la raison principale est qu'elle n'a pas réussi à attirer les jeunes.
TVA Sports n'a jamais été rentable, enregistrant des pertes chaque année depuis sa création en 2011. La chaîne a accumulé un déficit total de près de 300 millions de dollars.
TVA Sports perd ses abonnés, à raison de 5 % à 10 % par an. Et on continue de nous offrir la même recette. Juste la saison dernière, TVA Sports a perdu 9 % de ses abonnés, soit plus de 122 000 téléspectateurs, et le nombre total d'abonnés est passé de 1,7 million à 1,3 million en quatre ans.
On se demande encore comment le directeur général, Louis-Philippe Neveu, a encore son emploi. Les revenus publicitaires de TVA Sports ont chuté de 24 %, atteignant seulement 19,2 millions de dollars l'année dernière.
Le DG vous dira que cette baisse des revenus publicitaires est attribuée en grande partie au contexte économique difficile qui touche l'ensemble des médias, mais la réalité est que Neveu se cache toujours derrière les même excuses.
Malgré une réduction de 13 % des dépenses de production et de programmation, les pertes financières de TVA Sports continuent de peser lourd sur les résultats du Groupe TVA. Car TVA Sports coupe au mauvais endroit.
Au lieu de se délester des immenses salaire de Michel Bergeron, Jean-Charles Lajoie et les autres chroniqueurs "passé date", on décide plutôt de couper dans le département technique ou de la recherche. Toujours plus facile de congédier un caméraman ou un recherchiste que les "légendes has been",
Cette situation critique s'explique clairement par des choix stratégiques qui ne répondent pas aux attentes des jeunes téléspectateurs.
En maintenant à l'antenne des analystes considérés comme dépassés, tels que Michel Bergeron, et abordant des événements anciens comme le but refusé d'Alain Côté en 1987, TVA Sports échoue à capter l'intérêt de la nouvelle génération.
L'incident récent où Bergeron a explosé de colère après une décision de révision des buts à Toronto n'a fait qu'illustrer ce décalage.
TVA Sports, avec ses stratégies dépassées et ses difficultés financières persistantes, se retrouve dans une impasse. Pour redresser la barre et attirer à nouveau les jeunes téléspectateurs, la chaîne devra impérativement renouveler son équipe d'analystes et adopter une approche plus moderne et dynamique.
Sans ces changements, TVA Sports risque de continuer sa descente aux enfers financiers et de perdre encore plus de terrain face à ses concurrents.
Bien honnêtement...il est trop tard...
Trop peu...trop tard...