- Brad Marchand...

- La MERDE...c'est toi...

Une seule rencontre pour déterminer qui rentrera au vestiaire la tête haute, avec la coupe Stanley, et qui le fera bredouille, avec la queue entre les jambes.

Cependant, une chose est certaine. De part et d’autre, ces souvenirs seront gravés à tout jamais dans la mémoire des joueurs impliqués.

«Gagne ou perd, ça te suit pour la vie. Tu n’oublies rien. Je me suis retrouvé des deux côtés. Gagner, c’est la plus grande sensation au monde. Perdre, c’est tellement de la merde», a lancé Brad Marchand à la veille de cette confrontation fatidique.

Marchand, tout comme Zdeno Chara, Patrice Bergeron, David Krejci et Tuukka Rask, faisait partie de la formation de 2011 qui a gagné la coupe Stanley en sept rencontres face aux Canucks de Vancouver. Ils étaient également tous membres du groupe qui s’était incliné en six matchs contre les Blackhawks, en 2013.

D’ailleurs, avant l’ouverture de cette finale, lors de la traditionnelle journée des médias, Marchand avait indiqué que sa carrière avait été beaucoup plus affectée par le revers de 2013 que par le triomphe survenu deux ans auparavant.

«J’ai appris des deux expériences, a également convenu Marchand, qui établira mercredi soir un record en disputant le 14e match ultime de sa carrière. C’est certain que l’une des deux a été plus joyeuse que l’autre. Mais celle de 2013 m’a rendu un peu plus affamé.»

Si proche, mais si loin

Pour les joueurs des deux équipes qui atteignent la finale, le lot de sacrifices est pratiquement le même. Voilà ce qui rend la défaite si amère. C’est assurément encore pire quand une seule victoire fait toute la différence.

«Pour atteindre cette étape, tout doit tomber en place au bon moment : les décisions des officiels, les bonds favorables, les gars en santé, ceux qui se lèvent au bon moment. Ça doit être comme ça toute l’année. C’est extrêmement dur. Ça l’est encore plus de gagner», a expliqué Marchand.

«Quand tu perds, c’est difficile, car tu t’es rendu si proche. Tu y goûtes, mais tu ne ressens pas toutes les sensations que procure la victoire. Ça fait très mal, a-t-il ajouté. Malheureusement, c’est comme ça que ça fonctionne. Une équipe doit gagner, l’autre doit perdre.»

Une réalité qui est encore plus vraie pour des athlètes comme Jay Bouwmeester chez les Blues et David Backes chez les Bruins. Même s’ils ont patienté pendant plusieurs saisons pour être aussi près du précieux trophée, l’un d’entre eux devra faire une croix dessus.

Rask, le plus utile

Que les Bruins gagnent ou perdent, il s’en trouve pour dire, avec raison, que le titre de joueur le plus utile des séries devrait revenir à Tuukka Rask. Tout au long du parcours, le gardien des Bruins a affiché une moyenne de buts alloués de 1,93 et un taux d’efficacité de ,938.

Depuis les séries 2006, chez les gardiens qui ont disputé au moins 20 matchs, Rask pointe au cinquième rang pour la moyenne de buts alloués et au quatrième pour le taux d’efficacité.

S’il ne gagne pas le trophée Conn-Smythe, il aura à tout le moins fait taire ses détracteurs.

«Je ne suis pas un critique, mais j’ai toujours cru qu’il était l’un des gardiens d’élite de la ligue. Je crois que remporter un championnat vient solidifier tout ça. Ça fait partie de votre héritage», a déclaré Bruce Cassidy.

Votre Voix