La porte de sortie pour Samuel Montembeault: Jakub Dobes sans pitié

La porte de sortie pour Samuel Montembeault: Jakub Dobes sans pitié

Par Marc-André Dubois le 2025-01-19

Il n’y a désormais plus de débat possible : Jakub Dobeš est le véritable gardien numéro un du Canadien de Montréal.

Après une fin de semaine haute en émotions, marquée par une débâcle humiliante de Samuel Montembeault contre les Maple Leafs de Toronto et une performance courageuse, bien que chancelante, de Dobeš face aux Rangers de New York, la hiérarchie devant le filet est claire.

Si la défaite de 7-3 contre Toronto a mis en lumière les faiblesses de Montembeault, la victoire in extremis de 5-4 en prolongation contre les Rangers a prouvé que Dobeš, même dans un match plus difficile qu'à l'habitude, reste le gardien de confiance.

Le constat est brutal : le CH aurait probablement gagné contre Toronto avec Dobeš et perdu contre les Rangers si Montembeault avait été devant le filet.

Samuel Montembeault n’avait pas le droit à l’erreur face aux Maple Leafs, et pourtant, il a sombré.

Six buts accordés, une confiance en lambeaux, et des partisans à bout de patience. Loin de se relever après sa récente évaluation peu flatteuse de The Athletic, qui l'a classé parmi les gardiens les plus faibles de la ligue, Montembeault a plutôt confirmé toutes les inquiétudes.

Ce naufrage a fait écho aux critiques des experts :

« Je ne sais pas s’il est un partant. Typiquement, si tu n’es pas un partant établi avant 27 ans, tu ne le deviendras pas. » – Un entraîneur des gardiens cité par The Athletic.

Et le plus inquiétant, c’est que Montembeault semble lui-même conscient du vent qui tourne contre lui.

Incapable d’offrir la constance nécessaire pour tenir le fort, il se retrouve maintenant dans une situation précaire.

Face à cette incertitude, Jakub Dobeš n’a pas flanché, même s’il a connu son match le plus difficile jusqu’ici.

Les Rangers ont marqué quatre fois, ce qui constitue une première contre lui dans la LNH, mais il a su garder son calme dans les moments clés, notamment en prolongation, où il a réalisé un arrêt spectaculaire de la jambière droite pour préserver la victoire.

Slafkovsky, qui ne tarit pas d’éloges à l’égard de Dobeš, l’avait décrit plus tôt cette semaine comme un véritable gamer, un joueur qui élève son jeu sous la pression.

Cette performance contre les Rangers ne fait que renforcer cette affirmation.

Avec cette cinquième victoire en autant de départs, Dobeš affiche un dossier parfait et prouve qu’il a l’étoffe d’un gardien de premier plan.

L’entraîneur-chef Martin St-Louis se retrouve dans une position délicate.

Sa gestion des gardiens a jusque-là été marquée par une volonté de préserver Montembeault et de le traiter comme le gardien numéro un.

Mais après cette fin de semaine, il devient de plus en plus difficile d’ignorer l’évidence.

Dobeš doit être devant le filet au prochain match contre le Lightning de Tampa Bay.

Toute autre décision serait perçue comme une tentative artificielle de sauver Montembeault de la réalité qui le rattrape.

Si Dobeš continue de livrer de telles performances, il deviendra impossible pour St-Louis de le ramener à un rôle de second.

Le vent a tourné, et il n’est plus question de ménager Montembeault, mais bien d’aligner le gardien qui donne à l’équipe la meilleure chance de gagner.

Ce qui rend la transition encore plus évidente, c’est la réaction du vestiaire. Les joueurs ont démontré une confiance indéniable envers Dobeš, célébrant ses arrêts clés et se battant avec acharnement pour lui offrir du support.

Nick Suzuki, Brendan Gallagher, Christian Dvorak, Juraj Slafkovsky et Patrik Laine ont tous inscrit des buts cruciaux dans la victoire contre les Rangers, prouvant que l’équipe est prête à se battre jusqu’au bout lorsque Dobeš est devant le filet.

Pendant ce temps, Montembeault voit son avenir à Montréal s’assombrir. Déjà relégué au rang de gardien de transition par les dirigeants, son avenir semble se diriger vers une sortie anticipée, surtout avec Jacob Fowler qui pousse derrière.

Son contrat, sans clause de non-échange, le rend vulnérable à un échange si le CH décide de tourner la page plus rapidement que prévu.

Ce qui semblait être une progression stable pour Montembeault s’est rapidement transformé en descente aux enfers.

Il pourrait très bien être réduit à un rôle de gardien auxiliaire avant même la fin de la saison.

la hiérarchie devant le filet du Canadien est désormais claire : Jakub Dobeš est le gardien numéro un. Ses performances, son calme sous pression et la confiance qu’il inspire à ses coéquipiers en font l’évidence même. Montembeault, quant à lui, doit accepter la dure réalité qu’il a été surpassé par un talent brut, plus jeune et plus prometteur.

Le match contre Tampa Bay mardi soir s’annonce comme un point de non-retour. Si Dobeš est à nouveau fumant, la transition sera officiellement complétée.

Montembeault, de son côté, devra se contenter du banc et espérer une improbable deuxième chance.

Pour le Canadien, le futur est déjà là, et il porte le nom de Jakub Dobeš.