Rien ne va plus pour Filip Mesar dans la OHL.

Nick Bobrov était persuadé que le meilleur ami de Juraj Slafkovsky était rempli de promesses éblouissantes de réussite, au point de le sélectionner avant Jiri Kulich et Brad Lambert.

Filip Mesar n'a jamais du incarné cette promesse. Son étoile semble pâlir de jour en jour, étouffée par les ombres de la déception et du mal du pays.

En plein cœur de la Ontario Hockey League (OHL), où le talent est supérieur qu'au Québec ou dans la WHL, Filip Mesar lutte contre un déclin effrayant.

Autrefois vanté pour son habileté sur la glace et son talent offensif, le Slovaque se retrouve maintenant englouti par une série de contre-performances déconcertantes.

Ses statistiques sont horribles pour un choix de 1ère ronde. Mais ce qui inquiète davantage que ses performances en déclin, c'est l'air mélancolique qui entoure désormais Filip Mesar.

Les rumeurs circulent à travers les gradins et les vestiaires, murmurant que le jeune homme souffre d'un mal-être évident..le mal du pays... celui du pays lointain qu'il a quitté derrière lui.

Il s'ennuie de la Slovaquie, de ses paysages familiers, de ses coutumes et de ses proches laissés derrière lui. Kitchener n'est pour lui qu'une ville étrangère dénuée de chaleur humaine.

Chaque partie jouée semble être un fardeau pour Mesar, sa passion éclipsée par une sombre mélancolie. Surtout qu'il s'est fait tasser du premier trio et depuis, il ne produit plus.

Ses coéquipiers remarquent un changement subtil dans son comportement, une distance émotionnelle qui n'était pas présente auparavant. Les sourires autrefois éclatants ont cédé la place à des regards perdus, hantés par une nostalgie qui ne semble pas vouloir le quitter.

Pour Filip Mesar, le hockey est devenu une corvée oppressante, un rappel constant de tout ce qu'il a laissé derrière lui en Slovaquie.Loin de sa patrie, il se sent isolé et étranger, incapable de retrouver le feu sacré qui l'animait.

Mesar voulait jouer pour le Rocket de Laval et ainsi habiter avec son ami Slafkovsky. Kent Hughes lui avait promis que s'il quittait la Slovaquie, il jouerait à Laval.

Au final, Mesar n'était pas assez bon pour la ligue américaine.Et Kent Hughes a trahi Mesar en ne tenant pas sa promesse qu'il avait fait non seulement au jeune attaquant, mais surtout à son agent.

Alors que la OHL poursuit sa saison, Filip Mesar semble s'enfoncer de plus en plus dans l'obscurité. À moins qu'une lueur d'espoir ne vienne dissiper les ténèbres qui l'entourent, son avenir dans l'organisation du Canadien de Montréal et dans la LNH pourrait être compromis.

Pourtant, il y a quelques mois à peine, Filip Mesar était en feu. Le jeune espoir du Canadien avait réussi à se relever dans la OHL après une saison 2022-2023 difficile.

Après un Championnat du Monde Junior des plus impressionnants, tout semblait indiquer que Mesar reprenait le chemin de la réussite.

Ce renouveau était d'autant plus gratifiant après les mois difficiles qu'avait traversés le jeune attaquant slovaque. L'espoir renaissait, alimentant les rêves les plus fous des amateurs de hockey.

Lorsque les Rangers de Kitchener ont acquis le prometteur Eduard Sale, les attentes pour Mesar étaient élevées. On pensait qu'avec l'arrivée de ce talent supplémentaire, Mesar continuerait à s'épanouir offensivement. Mais la réalité s'est révélée cruelle, bien loin des attentes placées en lui.

En effet, depuis son retour du Championnat du Monde Junior, Mesar a accumulé seulement 17 points en 20 matchs. Ce rythme de production, inférieur à un point par match, déçoit grandement, surtout pour un joueur de 20 ans dont le jeu n'est pas nécessairement axé sur la défense.

Sa lutte sur la glace est aussi une lutte intérieure, une bataille contre le mal du pays et les doutes qui envahissent son esprit.

Seul l'avenir dira si Mesar parviendra à retrouver son entrain et se sortira de sa déprime. En attendant, Nick Bobrov doit regarder la réalité en face: il s'est trompé sur toute la ligne...

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