Décidément, Cole Caufield n'a pas de pause mentale.

Sur TVA Sports, lors d'un segment de l'émission JiC, le joueur subit une autre critique cinglante. Les médias francophones s'acharnent sur lui, soulignant ses faiblesses et remettant en question sa valeur.

« Caufield est devenu un meilleur fabricant de jeu cette année, mais c’est vrai qu’il n’a pas mérité ses 7,85 millions $. Il n’en a pas fait assez », a déclaré un commentateur, reflétant un sentiment partagé par beaucoup.

Les attentes sont élevées pour un joueur qui perçoit un salaire aussi conséquent. Un autre intervenant, Marinaro, ajoute :

« À 7,85 millions $ par année, pour moi, il doit inscrire au moins 35 buts par année ». Ces mots résonnent comme un jugement impitoyable de la performance de Caufield.

Pourtant, les critiques ne s'arrêtent pas là. Jean-Charles Lajoie met en lumière un possible biais dans la perception des fans envers Caufield.

Il se demande si le traitement réservé au jeune attaquant serait le même s'il était Québécois.

« Si on avait donné l’argent qu’on a donné à Cole Caufield à Pierre-Luc Dubois ou Jonathan Huberdeau dans l’espoir qu’ils remplissent le filet, est-ce qu’on serait aussi gentil avec ces deux gars-là? »

Cette question soulève des débats sur les préjugés linguistiques et régionaux qui peuvent influencer la façon dont les performances des joueurs sont évaluées, surtout au Québec.

Lajoie pointe du doigt une possible injustice, notant que les critiques sont souvent plus sévères envers les joueurs québécois qui ne répondent pas aux attentes.

« Quand on dit : "rappelez donc un tel de Laval", et qu’il s’agit d’un francophone, on nous dit qu’on n’en parlerait même pas si c’était un anglophone, un Ontarien ou un Américain.

À l’inverse, on casse plus de sucre sur le dos d’un Québécois qui ne produit pas! », conclut-il, mettant en lumière une réalité sociale complexe dans le monde du sport professionnel.

Pour Cole Caufield, ces critiques constituent un défi supplémentaire à relever. Il doit non seulement surmonter les obstacles sur la glace, mais aussi faire face aux pressions médiatiques et aux jugements souvent sévères du public.

Ce quart d'heure difficile sur TVA Sports révèle les défis auxquels les jeunes talents du hockey peuvent être confrontés dans un environnement hautement compétitif et scruté de près.

Mais Lajoie a raison. Si Caufield était Québécois, il se ferait détruire sur la place publique.

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