Avec l'intensité des réseaux sociaux, il est parfois facile de tomber dans le piège des jugements hâtifs, des étiquettes injustes qui collent à la peau des joueurs comme des ombres menaçantes.

Alexis Lafrenière, jadis l'objet de critiques sans pitié et de doutes grandissants, a décidé de répondre sur la glace, là où les vrais guerriers se révèlent.

Contre toute attente, samedi dernier, Alexis Lafrenière a enflammé la glace avec une performance magistrale contre les Coyotes de l'Arizona.

Vingt-cinq buts au compteur, un exploit en soi, mais la manière dont il les a inscrits a éclipsé toutes les mauvaises langues.

Un tour du chapeau, un premier dans sa jeune carrière, ponctué par une énergie débordante et une détermination à toute épreuve.

Les sceptiques ont dû ravaler leurs mots amers tandis que le jeune prodige québécois écrivait une page mémorable de sa trajectoire.

Avec ce triplé salvateur, Lafrenière a porté son total à 52 points en 75 matchs avec les Rangers de New York. Des chiffres qui, loin d'être anodins, témoignent d'une ascension fulgurante et d'une constance retrouvée.

Si le rythme se maintient, il pourrait bien effleurer la barre des 27 buts et 57 points à la fin de la saison. Un exploit remarquable pour un athlète de 22 ans, propulsant ainsi sa carrière vers des sommets jusque-là inimaginables.

Il est facile de se laisser emporter par les sirènes du jugement précipité. Beaucoup avaient déjà décrété, trop vite, que le choix de Lafrenière, repêché en première position en 2020, était une erreur monumentale.

Mais dans le monde exigeant de la NHL, le temps est un allié précieux, et il faut parfois des années avant que le vrai potentiel d'un joueur ne s'épanouisse pleinement.

Lafrenière, relégué au troisième trio lors de ses premières saisons, évoluait dans l'ombre de la compétition féroce au sein des Rangers. Mais tel un héros d'Hollywood, il a su transformer les critiques en carburant pour son ascension.

Cette année, au sein du deuxième trio, son temps de jeu a augmenté, sa confiance également, et les résultats sont là pour en témoigner.

Comparé à d'autres jeunes espoirs tels que Stützle, Raymond ou Jarvis, Lafrenière n'a peut-être pas encore atteint des sommets incroyables, mais il se rapproche sans aucun doute.

Et l'histoire regorge d'exemples de joueurs qui ont eu besoin de temps pour s'épanouir, à l'image de Jonathan Huberdeau, dont la carrière a connu une ascension progressive jusqu'à des sommets étincelants.

Dans ce monde où les réputations se forgent aussi vite qu'elles se brisent, Alexis Lafrenière est en train de réécrire son histoire, de transformer les doutes en certitudes, de devenir le maître de son destin.

Et samedi dernier, avec son tour du chapeau étincelant, il a envoyé un message fort à tous ceux qui avaient osé le juger trop tôt : sa revanche est douce, mais surtout, elle est spectaculaire.

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