Le clown de la soirée: Stéphane Waite doit s'excuser à Samuel Montembeault

Le clown de la soirée: Stéphane Waite doit s'excuser à Samuel Montembeault

Par David Garel le 2024-10-09

Le clown et son roi...

Le clown de ce soir s’appelle Stéphane Waite.

Celui qui n’a jamais cessé de critiquer Samuel Montembeault, se moquant ouvertement de ses capacités et remettant constamment en question son statut de gardien numéro un, a reçu une leçon magistrale en direct.

Car ce soir, le véritable roi était Montembeault. Avec une performance digne des plus grandes légendes du club, il a tout simplement volé Auston Matthews et les Maple Leafs, réalisant 47 arrêts dans une victoire éclatante de 1-0.

On parle du premier gardien qui obtient un blanchissage lors d'un match d'ouverture depuis...Kent Dryden en 1975.

Couronné première étoile du match, le gardien québécois a fait taire ses détracteurs avec un chef-d’œuvre sur glace.

Depuis des mois, Stéphane Waite ne se gênait pas pour rabaisser Montembeault à la moindre occasion. Toujours prêt à le critiquer, il n’a jamais caché sa préférence pour son protégé Cayden Primeau.

Que ce soit à la radio, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, Waite semblait déterminé à convaincre le monde entier que Montembeault n'était tout simplement pas l’homme de la situation.

« Je pense que Sam peut amener cette équipe-là en séries, mais pas plus. En séries, si tu veux gagner, là c’est une autre histoire », avait-il lancé avec un air suffisant, comme s’il savait mieux que quiconque ce qui était bon pour le Tricolore.

Il a même rajouté que Montembeault avait connu un camp tellement horrible qu'il ne méritait pas d'être numéro un.

Ce soir, Montembeault a prouvé que Waite avait tort. D'un bout à l'autre du match, il a multiplié les arrêts spectaculaires, repoussant les assauts répétés des Maple Leafs et les tentatives désespérées de Matthews.

Chaque lancer (7 pour Matthews), chaque déviation, chaque occasion de marquer a été contrée avec une aisance qui en a laissé plus d’un bouche bée.

Et pendant que les joueurs de Toronto se cassaient les dents sur le mur Montembeault, Waite, lui, devait sûrement ronger son frein en voyant le Québécois s’ériger en héros de la soirée.

Pour ajouter au malaise de Waite, cette performance n’est pas un simple hasard ou un coup de chance. Depuis qu’il a officiellement été nommé gardien numéro un des Canadiens par Kent Hughes, Montembeault n’a cessé de montrer qu'il avait ce qu'il fallait pour occuper ce poste.

Pourtant, Hughes lui-même n'avait pas facilité les choses, ayant passé l'été à explorer diverses options, de Marc-André Fleury à Yaroslav Askarov, tout en voyant Jalub Dobes et Jacob Fowler comme le vrai futur de cette équipe.

Montembeault avait entendu tout l’été qu'il n’était pas l’avenir du club, mais ce soir, il a pris un malin plaisir à prouver le contraire.

Son nouveau masque, arborant les bannières de Jacques Plante, Ken Dryden et Patrick Roy, n'était pas seulement un hommage aux légendes; il s'agissait d'une déclaration à toute une province.

C'est lui le numéro un de cette quipe.

Samuel Montembeault n’était pas là pour être le simple figurant d’un scénario déjà écrit par ses détracteurs, il était là pour en écrire les chapitres les plus marquants.

Ce soir, il a montré qu'il pouvait marcher dans les traces de ses glorieux prédécesseurs, et surtout, qu’il était prêt à se dresser seul contre le monde entier.

Stéphane Waite, qui ne manquait pas une occasion de rabaisser le Québécois, aurait bien dû se taire. Ce soir, ses critiques sonnent mal, ses analyses semblent dignes d’un mauvais spectacle.

Car pendant que Waite s’acharnait sur Montembeault, lui, s’est concentré sur ce qu’il sait faire le mieux : arrêter les rondelles et mener son équipe à la victoire.

Avec 47 arrêts, il a signé l’une des plus grandes performances d’un gardien montréalais au cours des dernières années.

Ce soir, Samuel Montembeault n’a pas seulement volé le match, il a volé la vedette. Et Stéphane Waite, lui, s’est retrouvé relégué au rang de spectateur impuissant, contraint d’admettre que celui qu’il considérait comme un éternel deuxième violon venait de livrer une prestation digne des meilleurs.

Les Maple Leafs sont repartis bredouilles, Auston Matthews a vu toutes ses tentatives repoussées, et le nom de Montembeault résonne désormais comme celui d’un roi en devenir.

Montembeault n'est pas un simple gardien de transition, mais bel et bien le numéro un des Canadiens. Waite, va se taire avec ses critiques faciles et ses préférences affichées pour Primeau.

Samuel Montembeault veut devenir le numéro un du Canada pour le tournoi des 4 nations et les jeux olympiques.

Le cauchemar de Stéphane Waite va devenir international.