Le karma tombe sur la tête d'Arber Xhekaj: une amitié perdue à vie

Le karma tombe sur la tête d'Arber Xhekaj: une amitié perdue à vie

Par Marc-André Dubois le 2024-07-30

Arber Xhekaj a été frappé par une dure leçon...

La leçon du karma. Après avoir congédié son agent de longue date, Viktor Saljanin, Xhekaj s'est retrouvé dans une situation où la justice universelle s'est occupée de lui.

Saljanin, un homme que Xhekaj considérait autrefois comme un "frère", a été écarté de manière brutale. Pourquoi ?

Parce qu'il recommandait d'accepter une offre de contrat initiale de Kent Hughes, qui mettait Xhekaj légèrement en dessous du salaire de Jordan Harris à 1,4 million de dollars par an.

Saljanin, qui avait cru en Xhekaj depuis ses débuts modestes et l'avait soutenu inconditionnellement, a été jugé trop "soft" pour défendre les intérêts de son client face à la direction des Canadiens.

En quête de représentants plus agressifs, Xhekaj a alors choisi de confier ses négociations à Brian et Scott Bartlett, réputés pour leur ténacité et leur succès avec des joueurs de renom.

Espérant obtenir un contrat plus lucratif, Xhekaj s'est tourné vers cette nouvelle agence, convaincu que ces agents "plus big" pourraient lui décrocher le salaire qu'il estimait mériter.

Un des facteurs qui a conduit Arber Xhekaj à congédier son agent de toujours a été une série de décisions perçues comme des erreurs stratégiques, culminant avec la promotion d'un burger pour les restaurants "La Chambre."

Xhekaj, aspirant à de gros contrats et à un salaire élevé, a accepté de participer à une campagne publicitaire pour une somme modeste de 25 000 dollars. Ce montant, jugé dérisoire pour un joueur de la LNH, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Cette initiative marketing a été mal perçue par l'organisation du Canadien de Montréal, notamment par l'entraîneur Martin St-Louis, ainsi que par le directeur général Kent Hughes et le président des opérations hockey Jeff Gorton.

Aucun de ces trois dirigeants n'était présent lors du lancement du burger, signalant leur désapprobation face à cette activité qui s'est déroulée en dehors des initiatives de l'équipe.

Ce manque de soutien a exacerbé les tensions entre Xhekaj et l'organisation, renforçant le sentiment de malaise autour du joueur.

La réaction de St-Louis a été particulièrement marquante. Il a minimisé l'importance de Xhekaj au sein de l'équipe, niant même le surnom de "Shérif" que lui attribuaient certains de ses coéquipiers, comme l'a confirmé Cole Caufield.

Cette situation a accentué le fossé entre Xhekaj et le reste de l'organisation, le laissant dans une position de vulnérabilité.

Face à ces événements, Xhekaj a ressenti que Saljanin n'était plus capable de défendre adéquatement ses intérêts et de négocier des contrats plus avantageux.

Le choix de se séparer de son agent, autrefois considéré comme un membre de la famille, a été motivé par le désir de trouver des représentants plus expérimentés et agressifs, capables de naviguer dans le monde impitoyable des négociations contractuelles de la LNH.

Cependant, le karma a rapidement montré son visage sévère. Après des négociations tendues et longues, Xhekaj a signé un contrat pratiquement au même montant que l'offre initiale proposée par Hughes : deux ans pour 1,3 million de dollars par saison.

Ironiquement, cette décision a entraîné des frais de commission plus élevés pour les Bartlett, grignotant ainsi une partie des gains espérés par Xhekaj.

Le défenseur, qui avait espéré sortir victorieux de cette bataille contractuelle, se retrouve à payer plus pour le même résultat, tout en ayant perdu un ami fidèle en chemin.

Ce retournement de situation montre bien la dure réalité du monde du hockey professionnel, où les décisions impulsives peuvent souvent mener à des conséquences imprévues et coûteuses.

En rejetant l'avis sage de Saljanin, qui l'avait toujours soutenu et conseillé, Xhekaj a découvert à ses dépens que le succès ne se mesure pas seulement en termes de salaire, mais aussi en termes de loyauté et de reconnaissance.

Xhekaj était employé au Costco quand Saljanin se débattait pour lui. De l'avoir trahi ainsi car il a eu les yeux plus gros que le ventre est vraiment regrettable.

Cette erreur de Xhekaj prouve l'importance de la sagesse et de la prudence dans les décisions de carrière. Le karma, comme on le dit souvent, ne manque jamais de rappeler à chacun les conséquences de ses actions.

Dans le cas d'Arber Xhekaj, cette leçon est particulièrement amère. Il devra maintenant prouver sur la glace que ses choix, bien que coûteux, n'ont pas entamé sa détermination à réussir.

Oui....le karma est une madame sans pitié....