La journaliste sportive qui a marqué le Québec en entier, Marie-Claude Savard, dévoile son passé sombre qui donne des frissons dans le dos. 

«Je me suis retrouvée à des places où des gens démissionnaient, ça prenait quelqu’un pour remplacer. Je ne me suis jamais questionné à savoir si c’était vraiment ce que je voulais faire... Je pense que le sport m’a aimé plus que je l’ai aimé» affirme celle qui se dit maintenant ex-journaliste sportive. (crédit: Journal de Montréal)

Marie-Claude Savard incarne la résilience et la force face à l'adversité. Son parcours, parsemé de moments sombres et de luttes intérieures, témoigne de sa détermination à surmonter les épreuves et à trouver sa voie vers la guérison et la réconciliation.

"Mes deux tentatives de suicide à l’adolescence et le fait que j’avais pris des antidépresseurs, j’en avais déjà parlé, mais je crois que le contexte actuel fait en sorte que les gens ont été plus attentifs"

"Il faut raconter ces événements, car ils touchent certaines personnes à différents moments de leur existence. Ç’a été un raz de marée. Même des amis que je connais depuis 30 ans m’ont appelée en pleurant."

"Avoir eu une grosse charge, enfant, avoir eu le sentiment de ne pas être guidée, vivre l’éclatement de ma famille et la rébellion à l’adolescence, tout cela a beaucoup résonné. Même si ça me rend émotive, les gens ont été touchés de voir que je suis capable d’en parler."

Née au sein d'une famille dysfonctionnelle, Marie-Claude a dû faire face à des défis dès son plus jeune âge. Les blessures de son enfance ont laissé des cicatrices profondes, la plongeant parfois dans une obscurité où la vie semblait dénuée de sens.

À l'adolescence, elle a traversé des périodes de désespoir, perdant parfois le goût de vivre. À deux reprises, elle a tenté de mettre fin à ses jours, cherchant désespérément une issue à sa douleur.

"J’ai longtemps eu honte de mes tentatives de suicide. Après coup, j’ai réalisé la valeur de la vie. Quand j’ai vu des gens autour de moi perdre la vie, je me suis dit que moi, je l’avais volontairement mise en jeu... Il a vraiment fallu que je me réconcilie avec ces gestes."

Pourtant, Marie-Claude Savard est une battante. À 52 ans, mère de deux enfants, elle se trouve à un tournant de sa vie, prête à entamer le processus de réconciliation avec son passé et avec elle-même.

Quand on ne va pas bien, on ne réalise pas la valeur de la vie. On veut faire cesser la souffrance. On associe l’existence à la douleur. La vie n’égale pas souffrance, détresse ou douleur. Il faut le rappeler, car je sais que des gens vivent dans une grande noirceur."

Son engagement dans le documentaire sur la famille Hilton, célèbre pour ses boxeurs, symbolise cette quête de rédemption.

"Le 6 juin, le documentaire sur les Hilton, la fameuse famille de boxeurs, sera diffusé sur Crave. Ç’a été une infiltration dans une grande histoire sportive et familiale. Ça faisait 20 ans que différentes maisons de production voulaient revisiter leur histoire. J’avais refusé de le faire, sachant très bien que ça allait être compliqué." (crédit: 7 jours)

"Finalement, il y a deux ans, j’ai accepté. Ce documentaire m’a amenée à boxer, et j’ai livré un combat le 18 février. Ça fait un an que je m’entraîne. Pour entrer en communication avec eux, c’était plus facile de le faire dans le mouvement et par le biais de la boxe."

"Alex, entre autres, arrivait à parler quand il m’entraînait. Finalement, j’y ai pris goût. C’est comme si je lui apprenais à vivre et qu’il m’apprenait à boxer. Ç’a été une année de transformation."

La boxe est devenue pour elle bien plus qu'un sport, c'est un moyen de se connecter à son corps, de libérer ses émotions et de trouver la force intérieure nécessaire pour affronter les défis de la vie.

À travers ses propres expériences, Marie-Claude encourage les autres à ne pas perdre espoir. Elle rappelle que même dans les moments les plus sombres, il est possible de trouver la lumière.

Sa capacité à surmonter ses épreuves et à reconstruire sa vie est un exemple inspirant pour ceux qui luttent contre la souffrance et la détresse.

Elle souligne l'importance de demander de l'aide, mais aussi de trouver des moyens personnels de prendre soin de soi, que ce soit en se reconnectant avec ses passions, en cherchant du soutien dans son entourage, ou en prenant le temps de reconnaître et d'accepter ses propres besoins.

Marie-Claude Savard incarne la résilience, la persévérance et la capacité à trouver la paix intérieure après avoir traversé les tempêtes de la vie.

Son message d'espoir résonne avec force, rappelant à chacun qu'il est possible de trouver la guérison et le bonheur, même après les moments les plus sombres.

«J’avais beau avoir un beau château, il manquait la fondation. Il a vraiment fallu que je défasse le château au complet, ce qui n’a pas été facile»

Oui. Un récit des plus émouvant. On la voyait comme une journaliste sportive forte, elle qui a dû se battre dans un milieu d'hommes toutes ces années.

Au final, elle a fini par s'oublier...

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