Georges Laraque doit rire dans sa barbe...ou dans ses muscles...

Dans sa confrontation médiatique avec Martin St-Louis où les passions s'enflamment et où la rivalité entre les deux hommes a atteint son paroxysme lorsqu'Arber Xhekaj a été renvoyé à Laval en décembre dernier, le Québec était polarisé.

"Je vous l'ai dit qu'il y a un moins, Martin St-Louis avait dénaturé Xhekaj. Avant, Xhekaj jouait bien, il a fait des "couples de buts" importants. Il jouait physique, il jettait les gants, il était un facteur intimidant.

"Un match que le CH a perdu et Martin St-Louis a "pété les plombs". Il l'a enguirlandé en lui disant qu'il était trop "agressif"."

"Depuis ce match-là, Xhekaj frappait moins, il était moins physique car il avait peur de prendre des punitions parce qu'il doit écouter son entraîneur-chef. Et un Xhekaj qui ne frappe pas, qui n'est pas intimidant, ce n'est pas la même chose du Xhekaj du début de l'année."

"Il se blesse, et lui, pendant qu'il est blessé, il voit Struble jouer, il regarde Lindstrom jouer, il a hâte de revenir dans l'alignement. Il espère que ce ne sera pas trop long. Et là on le descend, même pas pour un conditionnement. On le descend dans les mineures."

"Quand tu parle de dénaturer un joueur, on commence avec ça, et je ne serais pas surpris qu'il ne termine pas l'année à Montréal."

"Avec le surplus de défenseurs qu'on a en ce moment, si on ne le fait pas jouer en ce moment, et qu'on le descend dans les mineures comme ça alors que c'est le seul qui peut défendre ses coéquipiers. On lui a donné de la m*****, on le descend en bas quand le gars, il s'est battu, il a tout fait, et il est en bas quand même?"

"Ce qu'on fait, c'est le dénaturer. Et on est en train de regarder ce que cette équipe peut faire sans lui. Et si cette équipe continue de bien se débrouiller sans lui, et bien ils vont dire qu'ils n'en ont pas besoin".

Martin St-Louis avait-il peur de jouer physique? Dénaturait-il le jeu de Xhekaj? Le coach ne voulait rien savoir d'agressivité dans le jeu de ses joueurs.

Georges Laraque, plus grand "goon" de l'histoire de la LNH, avait énormément de gens derrière lui au Québec dans cette confrontation avec le coach du CH.

Hier, les joueurs du Tricolore étaient unis dans un seul et même désir : celui de réaffirmer leur identité physique, de retrouver leur "swag de robutesse" et prouver à leur coach que jouer de manière agressive pouvait déplacer des montagnes.

Pour eux, cela signifiait de suivre la voie de Georges Laraque et d'embrasser un style de jeu plus physique, plus combatif, où la notion de respect et d'honneur sur la glace prévault comme principe numéro un.

Tous les combats qui éclatèrent lors du match d'hier étaient un signe évident de la volonté des joueurs de se défendre entre coéquipiers..entre frère...et de défendre l"honneur du Centre Bell.

Pour eux, ces bagarres étaient le moyen de transmettre un message fort à leur entraîneur.

Georges Laraque, porte-parole indirect de ce mouvement collectif, a déclaré haut et fort que Martin St-Louis ne semblait pas apprécier le jeu physique et les bagarres, ce qui alluma la mèche dans le vestiaire.

Selon lui, les joueurs voulaient être libérés de l'emprise d'un entraîneur qui semblait détester cette facette essentielle du hockey.

Hier, nous avons été témoins d'une rare démonstration d'unité. La chambre du Canadien de Montréal a pris position aux côtés de Laraque, exprimant leur désir de pouvoir jouer leur jeu physique sans crainte de punitions.

Ils ont secoué les fondations du vestiaire, réaffirmant leur volonté de voir leur style de jeu évoluer vers quelque chose de plus agressif, de plus combatif.

Hier, au Centre Bell, les murs ont enfin tremblé, alors que les joueurs se sont levés d'une seule voix pour exiger le droit de jouer leur hockey, robuste et intense, sans peur de représailles de leur coach, ni limitations dans leur volonté de jeter les gans.

À travers cette démonstration de force, une chose est devenue claire : le message est passé et il est non- négociable.

St-Louis est mieux de l'accepter....

Accepter qu'au final...Georges Laraque a eu le dernier mot...

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